Des vidéos de l'attaque de missiles menée par l'Iran contre les troupes américaines

Des vidéos de l'attaque de missiles menée par l'Iran contre les troupes américaines
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Publié le Mardi 02 mars 2021

Des vidéos de l'attaque de missiles menée par l'Iran contre les troupes américaines

  • Des soldats décrivent les dégâts causés par les bombardements qui ont suivi l'assassinat de Qassem Soleimani
  • Washington prévoyait des «représailles» au cas où des Américains seraient tués, selon le commandant des forces américaines au Moyen-Orient

LONDRES: Des vidéos montrant une attaque de missiles iraniens contre une base aérienne américaine en Irak l'année dernière ont été publiées. Cette offensive a failli mener les deux pays au bord de la guerre.

Le 8 janvier de l'année dernière, onze missiles soupçonnés de transporter des ogives de 1 000 livres (soit 453 kilos) chacun ont frappé la base aérienne d'Al-Asad, qui accueillait à l'époque quelque 2 000 soldats américains.

Cet incident est survenu après l'assassinat du général Qassem Soleimani, commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique, par un drone américain à Bagdad le 3 janvier dernier.

En effet, cette frappe a été menée après une série d'incidents provoqués par les forces soutenues par l'Iran en Irak qui ont ciblé le personnel et les installations américaines et qui ont débouché sur l'attaque contre l'ambassade américaine à Bagdad le 31 décembre 2019.

Le général de la marine américaine Frank McKenzie, commandant des forces américaines au Moyen-Orient, a déclaré à la chaîne de télévision américaine CBS que plus de cent soldats avaient subi de graves lésions cérébrales en raison de l'attaque. Il a déclaré que des «représailles» étaient envisagées si jamais un membre des troupes américaines était tué.

En outre, peu avant l’attaque, la moitié des effectifs et la plupart des avions ont été évacués de la base américaine. Selon le général McKenzie, si cette évacuation n'avait pas été effectuée à temps, «je pense que nous aurions perdu vingt ou trente avions et cent à cent cinquante membres des troupes américaines. Nous avons prévu des mesures de représailles au cas où des Américains seraient tués».

McKenzie ajoute: «Je ne me suis jamais trouvé auparavant face à de telles circonstances, dans lesquelles de vrais missiles [étaient] lancés sur nos troupes et où les risques me semblaient si élevés.»

Un officier du renseignement aurait informé de hauts responsables que «l'intention est de raser la base et nous risquons tous de mourir». Les missiles ont provoqué de vastes dégâts dans les cratères et ont détruit des bâtiments entiers.

Ainsi, le commandant Alan Johnson a préparé une vidéo d'adieu adressée à son fils, l'exhortant à «être fort» et à s'occuper de sa mère. Il était sûr de mourir cette nuit-là.

Il a comparé la détonation provoquée par les missiles au bruit «d'un train de marchandises», selon la chaîne CBS. «Les mots ne décrivent absolument pas la puissance de l'énergie libérée par ces missiles.»

Il raconte qu’il s'est réfugié avec quarante autres hommes dans un bunker conçu pour abriter dix personnes et qui ne pouvait que les protéger d’explosions provenant d'engins beaucoup plus petits que les missiles lancés. «Le feu a tout simplement projeté les bunkers près de vingt mètres en l'air», raconte-t-il.

Le sergent Kimo Keltz, qui se trouvait à un poste de garde dans le but de repousser toute attaque qui pourrait être menée par les troupes au sol durant le barrage de missiles, confie: «Nous sommes descendus, nous avons protégé nos organes vitaux et nos têtes, et nous avons simplement attendu. L'un des missiles qui sont tombés tout près de nous m'a soulevé à près de cinq centimètres du sol.»

Même si aucun soldat n'a été tué, des centaines ont signalé des maux de tête et d'autres effets secondaires, comme des vomissements, à la suite de cette attaque.

Le sergent Keltz a souffert d'une commotion cérébrale pendant deux semaines. Il l'a comparée à «des coups de marteau qu'on me donne sur la tête sans arrêt».

Johnson faisait partie des vingt-neuf soldats récompensés par la médaille de la Purple Heart pour le courage dont ils ont fait preuve au cours de cette attaque. Il a cependant subi un grave traumatisme crânien qui persiste encore aujourd'hui.

«Des maux de tête tous les jours, des acouphènes horribles ou des bourdonnements d'oreilles, sans parler du PTSD (trouble de stress post-traumatique). Je continue à faire des cauchemars», explique-t-il.

En dépit de la pandémie du coronavirus qui sévit depuis l'échange des hostilités et le changement à la tête des États-Unis, les tensions entre Téhéran et Washington demeurent importantes.

La semaine dernière, le président américain, Joe Biden, a ordonné une attaque contre des militants pro-Iran à la frontière entre la Syrie et l'Irak en réponse à une offensive menée le 15 février par les forces soutenues par Téhéran contre la plus grande base américaine en Irak.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Israël: des élus favorables à une loi instaurant la peine de mort pour les «terroristes»

 La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir. (AFP)
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  • Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative
  • La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture

JERUSALEM: La commission de Sécurité nationale de la Knesset a voté lundi en faveur d'une proposition de loi instaurant la peine de mort pour les auteurs d'attaques jugées "terroristes", une mesure soutenue par le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben Gvir.

La commission a approuvé un amendement au Code pénal, qui sera maintenant transmis au Parlement pour un vote en première lecture, une loi étant instaurée en Israël après une vote en troisième lecture.

Selon le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, le Premier ministre Benjamin Netanyahu soutient cette initiative.

Dans une note explicative de la commission, il est indiqué que "son objectif est de couper le terrorisme à sa racine et de créer une forte dissuasion".

Le texte propose qu'un "terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou la haine (...) soit condamné à la peine de mort - de manière obligatoire", ajoutant que cette peine serait "non optionnelle".

La proposition de loi a été présentée par une élue du parti Otzma Yehudit (Force Juive) d'Itamar Ben Gvir.

Ce dernier a menacé de cesser de voter avec la coalition de droite de Benjamin Netanyahu si ce projet de loi n'était pas soumis à un vote parlementaire d'ici le 9 novembre.

"Tout terroriste qui se prépare à commettre un meurtre doit savoir qu'il n'y a qu'une seule punition: la peine de mort", a dit le ministre lundi dans un communiqué.

M. Ben Gvir avait publié vendredi une vidéo de lui-même debout devant une rangée de prisonniers palestiniens allongés face contre terre, les mains attachées dans le dos, dans laquelle il a appelé à la peine de mort.

Dans un communiqué, le Hamas a réagi lundi soir en affirmant que l'initiative de la commission "incarne le visage fasciste hideux de l'occupation sioniste illégitime et constitue une violation flagrante du droit international".

"Nous appelons les Nations unies, la communauté internationale et les organisations pertinentes des droits de l'Homme et humanitaires à prendre des mesures immédiates pour arrêter ce crime brutal", a ajouté le mouvement islamiste palestinien.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des expatriés, basé à Ramallah, a également dénoncé cette décision, la qualifiant de "nouvelle forme d'extrémisme israélien croissant et de criminalité contre le peuple palestinien".

"C'est une étape dangereuse visant à poursuivre le génocide et le nettoyage ethnique sous le couvert de la légitimité", a ajouté le ministère.


Frappes israéliennes sur le sud du Liban: deux morts 

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé
  • Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani

BEYROUTH: Des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué lundi deux personnes et blessé sept autres, a indiqué le ministère libanais de la Santé, au lendemain de la menace d'Israël d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du Hezbollah. Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche le Hezbollah de tenter de se "réarmer".

Selon un bilan provisoire, "une frappe ennemie d'Israël" dans la région de Nabatiyé a fait lundi "un mort et sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé.

Un drone a visé une voiture à Doueir, a rapporté l'agence nationale d'information Ani.

Sur place, un photographe de l'AFP a vu des pompiers tenter d'éteindre l'incendie de la voiture visée qui s'est propagé à d'autres véhicules à proximité. Des ouvriers ramassaient les bris de verre des devantures de commerces endommagées, a-t-il également constaté.

Une autre frappe sur un village de la région de Bint Jbeil a fait un mort, selon le ministère de la Santé.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes, visées de plein fouet dans leur voiture dans le sud, qu'elle a présentées comme des membres de la force d'élite du Hezbollah.

Des centaines de personnes ont participé à leurs funérailles dimanche dans la ville de Nabatiyé, scandant "Mort à Israël".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, ce que le Hezbollah refuse.

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", avait averti le Premier ministre israélien dimanche.


La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien. (AFP)
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  • Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël
  • "Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens

ISTANBUL: La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l'avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.

Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l'organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.

Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l'OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l'attitude "très médiocre" d'Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que "le Hamas semble déterminé" à respecter l'accord, estime-t-il.

"Nous devons apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction" a poursuivi le chef de l'Etat en appelant la Ligue arabe et l'OCI à jouer "un rôle moteur" en ce sens.

En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d'assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.

"Agir avec prudence" 

"Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a insisté M. Fidan lors d'un forum à Istanbul.

"Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence", a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.

Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.

Mais les efforts d'Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d'un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.

Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.

En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l'accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l'armée israélienne s'en retirera.

Seuls des pays jugés "impartiaux" pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.