Emmanuel Macron met en garde l'Iran contre toute « interférence extérieure » au Liban

Emmanuel Macron et Hassan Rohani en discussion au siège des Nations Unies en septembre dernier. (Ludovic MARIN/AFP)
Emmanuel Macron et Hassan Rohani en discussion au siège des Nations Unies en septembre dernier. (Ludovic MARIN/AFP)
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Publié le Mercredi 12 août 2020

Emmanuel Macron met en garde l'Iran contre toute « interférence extérieure » au Liban

  • Macron s’est entretenu par téléphone avec son homologue iranien Hassan Rohani et a rappelé « la nécessité d'éviter toute escalade des tensions et de soutenir la mise en place d'un gouvernement de mission en charge de gérer l'urgence »
  • Emmanuel Macron a également évoqué le dossier libanais dans un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine

PARIS: Emmanuel Macron a mis en garde mercredi contre « toute interférence extérieure » au Liban lors d'un entretien téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani, après l'explosion qui a dévasté Beyrouth il y a huit jours et provoqué des manifestations anti-gouvernementales.

Le chef de l'État a rappelé « la nécessité, pour toutes les puissances concernées, d'éviter toute escalade des tensions, ainsi que toute interférence extérieure et de soutenir la mise en place d'un gouvernement de mission en charge de gérer l'urgence », a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

M. Macron a également souligné « l'urgence d'agir dans le cadre mis en place par les Nations Unies lors de la Conférence internationale de soutien et d'appui à Beyrouth et au peuple libanais ». 

L'Iran entretient des liens étroits avec le Hezbollah, son principal relais au Liban.

Lors de cet entretien, les deux présidents ont par ailleurs convenu de « renforcer la coopération » face à l'épidémie de coronavirus dans les prochaines semaines.

Concernant l'accord nucléaire (JCPOA), signé en juillet 2015 et dont les États-Unis se sont retirés trois ans plus tard, M. Macron a « rappelé sa volonté de préserver » son cadre et « d'agir en faveur de l'apaisement dans la région », appelant l'Iran « à faire les gestes nécessaires pour éviter tout accroissement des tensions ».

Emmanuel Macron a également évoqué le dossier libanais dans un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine en soulignant « l'importance pour les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU de travailler ensemble à l'apaisement dans l'intérêt de la stabilité du Liban et de toute la région, et de soutenir la mise en place d'un gouvernement de mission ».

Le président français a en outre « sollicité la participation de la Russie au mécanisme mis en place lors de la Conférence internationale de soutien à Beyrouth et au peuple libanais » qui s'est tenue par visioconférence sous l'égide de l'ONU et de la France. Moscou n'a pas participé à cette réunion internationale au cours de laquelle a été promise une aide d'urgence de 252,7 millions d'euros.

Nathalie Goulet: « la France et l’Union Européenne jouent avec le feu »

Malgré l’avertissement du président Emmanuel Macron, la sénatrice française Natalie Goulet a déclaré à Arab News que la France et l’Union Européenne « jouaient avec le feu » en ce qui concerne la milice armée du Hezbollah, financée par l’Iran.

« Etant le seul parti libanais qui n’a jamais été désarmé, son réseau paramilitaire, ainsi que son réseau international en font une force plus puissante que l'armée libanaise », a-t-elle estimé. « Ce n'est pas sans raison que de nombreux pays, y compris les États-Unis, classent ce mouvement comme une organisation terroriste. Pourtant, l'UE et la France font une distinction artificielle entre la branche paramilitaire, qui est associée au terrorisme, et la branche politique, qui ne l'est pas. Il me semble utopique de penser que l'Iran retirerait son soutien à son bras libanais ». « De plus, il y a un risque sérieux que le Hezbollah utilise l'aide financière internationale afin de suivre l’agenda fixé par Téhéran au Liban », a-t-elle encore ajouté. « Nous ne devons pas être aveugles ou naïfs, et nous devons suivre le menteur jusqu’à la porte de sa maison. »

De son côté, le Dr. Hamdan Al-Shehri, analyste politique saoudien et spécialiste des relations internationales, a estimé que l'avertissement de Macron constituait « un développement significatif ».

« C'est le véritable nœud du problème », a-t-il déclaré à Arab News. « L'Iran, par l'intermédiaire de son mandataire, une milice terroriste lourdement armée, a fait des ravages au Liban. Les Iraniens ont pris le pays en otage sous la menace des armes et Macron a fait ce qu'il fallait en pointant cela du doigt ».  Al-Shehri a par ailleurs affirmé que la démission du Premier ministre Hassan Diab et de son gouvernement consitutait la première étape pour « libérer le Liban des griffes de l'Iran et du Hezbollah. » « Mais cela ne suffit pas. Si ce gouvernement est remplacé par un autre qui est à la merci du Hezbollah, le pays reviendra à la case départ », a-t-il ajouté.

Et de poursuivre : « Il est important que la France, ainsi que les autres puissances mondiales s'assurent que le Hezbollah soit désarmé et qu'il remette ses armes à l'armée libanaise. C’est uniquement en ce cas qu’il pourra y avoir une stabilité. Tant qu'il y aura un État dans un État, nulle entité de la communauté mondiale ne se présentera pour sauver le Liban des difficultés dans lesquelles il se trouve. »

Al-Shehri a enfin déclaré que le président Emmanuel Macron avait bien compris le problème et avait fait ce qu'il fallait en avertissant l'Iran. « Maintenant, il faut que cela aboutisse à une conclusion logique qui mettrait fin au cauchemar du Liban, du peuple libanais et de la région », a-t-il dit. « La France trouvera de nombreux preneurs au sein des communautés internationales et régionales afin de régler le chaos dans lequel s’empêtre le Liban. »


Le Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka présentera le parcours de transformation du Royaume et sa vision pour l’avenir

Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
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  • Des chefs saoudiens présenteront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume
  • Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique, chacun témoignant de l’authenticité de l’artisanat saoudien

OSAKA: Le Pavillon saoudien participant à l’Expo 2025 d’Osaka au Japon a annoncé un programme culturel et artistique sans précédent, avec plus de 700 événements qui ont pour objectif de présenter aux visiteurs le riche patrimoine de l’Arabie saoudite, ses mégaprojets et ses diverses opportunités économiques.

Le Pavillon présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. Il proposera un large éventail d’événements, avec des performances artistiques traditionnelles, des concerts de musique classique et des défilés de mode.

Des chefs saoudiens proposeront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume; des musiciens et des artistes saoudiens se produiront chaque jour afin de mettre en lumière le riche patrimoine culturel du Royaume.

Dans un espace réservé aux personnalités, diverses tables rondes seront organisées et une série de présentations permettra d’informer les entreprises et les investisseurs de toutes les opportunités économiques dans le Royaume.

Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique; chacun d’eux témoignera de l’authenticité de l’artisanat saoudien.

Les visiteurs venus du monde entier en apprendront davantage sur la ville d’AlUla, située dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, qui abrite des paysages désertiques saisissants, des formations rocheuses spectaculaires et des sites antiques qui comptent parmi les plus importants du Moyen-Orient.

Les grands projets saoudiens seront aussi présentés, notamment Neom, la cité du futur; The Line, une ville longue de 170 kilomètres annoncée comme l’avenir de la vie urbaine; Oxagon, qui redéfinit le modèle industriel traditionnel; et Trojena, la station de ski de Neom.

Le pavillon montrera également des aspects de Green Riyadh, un projet révolutionnaire qui a pour objectif de transformer la capitale de l’Arabie saoudite en une oasis verte avec la plantation de 7,5 millions d’arbres d’ici à 2030. Ce projet vise à faire de Riyad l’une des cent villes les plus agréables à vivre au monde.

Il présentera en outre l’initiative de restauration corallienne, lancée par l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust). Ce projet a pour but de conserver, d’améliorer et de restaurer 100 hectares de récifs coralliens dans la mer Rouge ainsi que de concevoir la plus grande pépinière de coraux au monde sur la plage de Djeddah, avec une production prévue de 400 000 coraux par an.

«Nous sommes impatients de permettre aux visiteurs du Pavillon saoudien de découvrir le Royaume, ses traditions, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable», a confié le commissaire général du pavillon saoudien, Othman Almazyad.

Les relations entre l’Arabie saoudite et le Japon se renforcent continuellement grâce à la Vision 2030 saoudo-japonaise. La présence du Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka permettra aux entreprises et aux investisseurs du Japon et du monde entier de s’informer sur les diverses opportunités offertes par le Royaume dans le but d’établir de nouveaux partenariats et de développer les accords existants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouvelle aide de 68 millions d'euros de l'UE pour Gaza

Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
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  • Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens
  • L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé vendredi une nouvelle aide humanitaire de 68 millions d'euros (73 millions de dollars) aux Palestiniens de Gaza.

Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens et d'opérations terrestres après l'attaque meurtrière du Hamas sur Israël le 7 octobre, laissant la population civile de deux millions de personnes dépendante de l'aide humanitaire pour survivre.

"Compte tenu de la détérioration continue de la grave crise humanitaire à Gaza et de l'augmentation constante des besoins sur le terrain, la Commission (européenne) augmente son financement pour soutenir les Palestiniens", souligne un communiqué de l'UE.

"Ce soutien porte le total de l'aide humanitaire de l'UE à 193 millions d'euros pour les Palestiniens dans le besoin à l'intérieur de Gaza et dans toute la région en 2024", selon la même source.

L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain.

Les Nations unies ont déclaré que l'opération israélienne avait transformé Gaza en un "enfer humanitaire", faisant craindre une famine imminente.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont demandé à Israël de laisser entrer davantage d'aide dans la bande de Gaza.

L'armée américaine a déclaré jeudi qu'elle avait entamé la construction d'une jetée destinée à accroître les livraisons dans le territoire.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a déclenché une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.356 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

 

 


Les États-Unis célèbrent le 248e anniversaire de leur indépendance au Royaume en présentant leur vision commune de l’exploration spatiale

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
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  • M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace»
  • L’ambassadeur a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni

RIYAD: Les États-Unis ont célébré le 248e anniversaire de leur indépendance jeudi lors d’une réception organisée par l’ambassadeur des États-Unis, Michael Ratney, à Riyad.

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain.

La réception de la Fête de l’indépendance, sur le thème de l’espace, constituait une célébration symbolique de l’avenir de la coopération saoudo-américaine dans le domaine de l’espace. Elle a mis en évidence les nombreux avantages et les différentes possibilités de l’exploration de l’espace, de la recherche et du développement commercial.

M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace en positionnant les deux pays comme des pionniers dans ce domaine d’innovation».

L’événement rappelait avec nostalgie les exploits du passé, comme l’alunissage de 1969, tout en évoquant les progrès en cours dans les sciences spatiales, notamment l’exploration commerciale de l’espace.

M. Ratney a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni.

Une installation artistique intitulée «Museum of the Moon» («Musée de la Lune»), réalisée par l’artiste Luke Jerram, présentait des images de la surface lunaire en haute définition prises par la Nasa.

Selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis, la collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite continue de faire progresser les intérêts communs dans les domaines de la diplomatie, du commerce et de la culture, entre autres.

Les États-Unis demeurent déterminés à renforcer les intérêts communs saoudo-américaines en matière de sécurité et de favoriser la prospérité dans la région, ainsi qu’à explorer de nouvelles possibilités de partenariat dans des domaines tels que les arts, l’éducation, le divertissement et le tourisme, ajoute le communiqué.

Les deux pays sont prêts à envisager une coopération plus poussée, notamment avec d’éventuelles coentreprises dans l’espace, ce qui reflète la vision d’une relation saoudo-américaine encore plus forte à l’avenir, poursuit le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com