L’ONU dénonce la répression des Baloutches par les forces de sécurité iranienne

La police iranienne à la frontière avec l’Afghanistan près de Zabol, Sistan-Baloutchistan, Iran. (Reuters)
La police iranienne à la frontière avec l’Afghanistan près de Zabol, Sistan-Baloutchistan, Iran. (Reuters)
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Publié le Samedi 06 mars 2021

L’ONU dénonce la répression des Baloutches par les forces de sécurité iranienne

  • Le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU condamne le meurtre en février par les autorités iraniennes d’«au moins 12 personnes» de la minorité baloutche
  • À la suite de ces incidents meurtriers, le Haut-commissariat demande pour les victimes et leurs familles «un droit à la vérité et à une indemnisation»

LONDRES: La plus haute instance de défense des droits de l’homme de l’ONU a condamné «le recours systématique et intentionnel à la force meurtrière» de l’Iran contre les minorités du pays, à la suite d’une violente répression le mois dernier par les forces de sécurité dans la province du Sistan-Baloutchistan.

«Nous condamnons les violations des règles d’engagement de la force commises ces dernières semaines par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et les forces de sécurité de l’État contre des transporteurs de carburant non armés et des manifestants appartenant à la minorité baloutche», a déclaré Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU.

Le meurtre, le 22 février, d’«au moins 12 personnes, dont au moins deux mineurs» à la frontière entre l’Iran et le Pakistan, a provoqué une «série d’événements violents et de troubles», a-t-il ajouté.

Dans les jours qui ont suivi les meurtres à la frontière, des manifestants dans toutes les villes du Sistan-Baloutchistan ont saccagé des bâtiments gouvernementaux et du CGRI et se sont heurtés aux forces de sécurité.

M. Colville a indiqué qu’en raison des «coupures généralisées d’Internet dans plusieurs villes» de la province, il était difficile de confirmer le nombre exact de manifestants tués.

L’ONU estime que jusqu’à 23 personnes auraient pu être tuées, alors que des sources en contact avec des personnes à l’intérieur de l’Iran ont précisé à Arab News que les violences auraient pu faire jusqu’à 40 morts.

«Nous déplorons le recours systématique et intentionnel à la force meurtrière par les autorités frontalières iraniennes, en particulier contres les passeurs transfrontaliers issus des minorités kurdes et baloutches», a déclaré M. Colville.

Les Kurdes iraniens ont eux aussi été victimes de violence de la part du régime. «En 2020, 59 passeurs kurdes auraient été tués par les autorités frontalières dans les provinces du nord-ouest de l’Iran», a-t-il souligné. «Nous demandons que des enquêtes rapides, impartiales et complètes sur tous ces assassinats, et que les personnes responsables d’un recours illégal à la force répondent de leurs actes. Les victimes et leurs familles ont droit à la vérité et à une indemnisation.»

L’Iran a toujours été critiqué pour son traitement des différentes minorités ethniques. Selon l’ONG Amnesty International, «les minorités ethniques, notamment les Arabes d’Ahwaz, les Turcs azéris, les Baloutches, les Kurdes et les Turkmènes sont confrontées à une discrimination bien ancrée, qui limite leur accès à l’éducation, à l’emploi et à un logement convenable».

Outre le handicap économique et social systémique dont elles souffrent, ces minorités se retrouvent également au cœur du système judiciaire et pénal iranien tant critiqué, a estimé Diana Eltahawy, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Elle aussi affirmé que «les autorités utilisent la peine de mort pour semer la peur parmi les minorités ethniques défavorisées et parmi la population en général».

 «L’usage disproportionné de la peine de mort contre les minorités ethniques d’Iran incarne la discrimination et la répression enracinées auxquelles elles sont confrontées depuis des décennies», a-t-elle conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com