Covid-19: la vaccination accélère, le Pas-de-Calais confiné

Le gouvernement et l'Ordre des médecins s'inquiètent aussi du faible taux de vaccination chez les soignants, 30% jusqu'à présent (Photo, AFP).
Le gouvernement et l'Ordre des médecins s'inquiètent aussi du faible taux de vaccination chez les soignants, 30% jusqu'à présent (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 07 mars 2021

Covid-19: la vaccination accélère, le Pas-de-Calais confiné

  • Face à la propagation du virus et de variants, des opérations de vaccination de masse ont été lancées dans plusieurs régions où le virus circule le plus activement
  • L'objectif du gouvernement: 10 millions de premières injections à la mi-avril, 20 millions à la mi-mai et 30 millions cet été

PARIS: La vaccination a connu un coup d'accélérateur samedi en France, alors que le Pas-de-Calais vit son premier week-end à nouveau confiné pour endiguer l'épidémie de Covid-19, «toujours préoccupante» selon Santé publique France.

Face à la propagation du virus et de variants, des opérations de vaccination de masse ont été lancées dans plusieurs régions où le virus circule le plus activement. Ce week-end sont ciblés d'abord les plus de 75 ans, plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie. 

«Déjà ce samedi à 17h30, 220 000 français ont été vaccinés, plus du double de samedi dernier. On continue demain!», a tweeté le ministre de la Santé Olivier Véran.

Sur l'ensemble de la région Ile-de-France, plus de 100 centres de vaccination ont été ouverts ce week-end pour écouler plus de 50 000 doses.

Dans un centre éphémère du nord-est parisien, installé dans le centre culturel le 104, Alain Serra, 76 ans, se félicite de la «bonne organisation». «J'en ai eu pour dix minutes d'attente et même pas mal!».

«On va vacciner 2 000 personnes» en deux jours, «ce n'était pas évident de relever ce défi, qu'on nous demande de mobiliser autant de médecins et d'infirmiers (...), mais je pense que ça fonctionne», relève le Dr Serge Smadja de SOS médecin.

Alcool interdit

Pour éviter les rassemblements à Paris, l'interdiction de consommer de l'alcool a été étendue à de nouvelles zones, dont les quais de Seine, évacués dans l'après-midi car une foule importante y était rassemblée sans que les gestes barrière soient toujours respectés.

En Haute-Garonne, l'objectif est d'injecter 5 000 premières doses. Dans le centre mobile installé dans le stade toulousain Ernest-Wallon, où une dizaine de personnes faisaient la queue, Laurence explique être «à risque». «J'attendais ce moment avec impatience. J'espère retrouver une vie normale».

Le Pas-de-Calais a ouvert de nouveaux centres de vaccination ce week-end, avec plus de 10 000 doses à administrer, comme à Lens par exemple.

Quatre hôpitaux militaires ont ouvert des centres de vaccination à Metz, Toulon, Saint-Mandé (Val-de-Marne) et Villenave-d'Ornon (Gironde).

L'objectif du gouvernement: 10 millions de premières injections à la mi-avril, 20 millions à la mi-mai et 30 millions cet été. Actuellement, moins de 3,4 millions de Français ont reçu au moins une dose.

A la date de jeudi, c'était le cas de 5,1% de la population française. Les chiffres sont bas dans certains des 21 départements «sous surveillance renforcée»: 2,8% en Seine-Saint-Denis, 3% en Seine-et-Marne, 4,1% dans le Pas-de-Calais ou encore 4,4% dans le Rhône.

Le gouvernement et l'Ordre des médecins s'inquiètent aussi du faible taux de vaccination chez les soignants, 30% jusqu'à présent.

EN chiffres

Samedi, le nombre de malades en réanimation était stable, à 3 689 contre 3 680 la veille.

Ce niveau est comparable à celui connu fin novembre, début décembre mais reste éloigné du pic de la deuxième vague de l'automne (4 900) et surtout, de la première vague au printemps (7 000).

Le nombre de personnes hospitalisées est resté sous la barre des 25 000 pour le troisième jour consécutif, avec 24 625 malades

Situation tendue

Le Premier ministre Jean Castex, qui s'est rendu dans l'après-midi dans un centre éphémère de vaccination dans l'Essonne, a rappelé que «la situation sanitaire rest(e) préoccupante et tendue» mais que «nous devons absolument tout faire pour (...) éviter» un reconfinement total ou partiel.

Le Pas-de-Calais a été mis sous cloche dans l'espoir de freiner l'épidémie, suivant Dunkerque et Nice déjà confinées le week-end. 

Pour plus de deux millions de personnes, cela signifie une attestation dérogatoire pour tout déplacement et la limite de 5 km et une heure autour du domicile.

C'est aussi une difficulté supplémentaire pour les commerces du département du Pas-de-Calais qui, comme partout ailleurs, tentaient de rattraper le samedi les ventes qu'ils ne réalisent pas la semaine en étant contraints de fermer à 18H00. Ceux non essentiels de 5 000 m² ou plus de surface utile ont même été fermés par arrêté préfectoral.

«Je suis soignante donc j'ai eu cette chance d'être vaccinée très vite» et malgré tout, «je suis obligée de porter le masque, je suis obligée d'être confinée», fulminait Marie-Alice Ferraira. «Mon message c'est "Vaccinez vous, qu'on puisse sortir de tout ça et le plus vite possible" parce que tout le monde en a assez.»

L'exécutif justifie la mesure par la forte tension sur les capacités hospitalières, remplies à «90%» selon le préfet, et la prévalence du variant anglais du virus, plus contagieux et détecté dans plus de deux tiers des cas dans le département. 

«Les disparités territoriales sont importantes et nécessitent une adaptation à l'échelle locale des mesures de contrôle de l'épidémie», rappelait vendredi Santé publique France, avec comme régions «les plus touchées» Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Hauts-de-France et Ile-de-France.

Au total depuis le début de l'épidémie, le nombre de décès s'élève à 88 444.


Pour Macron, Poutine est un «ogre» qui «a besoin de continuer à manger» pour survivre

Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
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  • Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous"
  • "Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu

PARIS: Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation".

"Depuis 2007-2008 (l'intervention russe en Géorgie, ndlr), le président Poutine a rarement tenu ses engagements. Il a constamment été une puissance de déstabilisation. Et il a cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir", a souligné le président français dans un entretien sur LCI.

Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous".

"Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu.

"Donc, y compris pour sa propre survie, il (Poutine) a besoin de continuer de manger. Voilà. Et donc c'est un prédateur, c'est un ogre à nos portes. Je ne dis pas que dès demain, c'est la France qui sera attaquée, mais enfin c'est une menace pour les Européens (...) Il ne faut pas être naïfs", a insisté le chef de l'État.

Cet entretien a été réalisé à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens où a été annoncée la tenue d'une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

Mais, dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, Emmanuel Macron n'a pas caché qu'il ne partageait pas l'optimisme de Donald Trump sur la possibilité d'arriver à un accord de paix.

"Quand je regarde la situation et les faits, je ne vois pas le président Poutine vouloir la paix maintenant mais peut-être je suis trop pessimiste", a-t-il déclaré.


Rencontre Zelensky-Poutine: Macron plaide pour Genève

 La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
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  • "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé
  • Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité "

PARIS: La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève.

"Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective", a déclaré M. Macron dans un entretien diffusé mardi sur LCI, interrogé sur la tenue en Europe de cette rencontre annoncée à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens.

"Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé.

Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité pour les tenir au courant de ce qui a été décidé".

"Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc, dès demain (mardi), nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d'état major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi".

Sur les concessions territoriales, "c'est à l'Ukraine de les faire (...) L'Ukraine fera les concessions qu'elle estime justes et bonnes", a-t-il dit.

"En tout cas, faisons très attention quand on parle d'une reconnaissance de droit. N'actons pas des reconnaissances de droit, c'est-à-dire que des pays garants de l'ordre international puissent dire 'on peut prendre des territoires par force' parce qu'on ouvre une boîte de Pandore", a-t-il prévenu.


Explosion d'une bonbonne de gaz près de Lyon: un mort, 150 évacués

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
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  • L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux
  • Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans

LYON: Un homme est mort lundi après l'explosion d'une bonbonne de gaz qui a provoqué un incendie dans un immeuble du quartier des Minguettes à Vénissieux (Rhône), dans la banlieue sud de Lyon, a-t-on appris de sources concordantes.

L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux.

Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans, selon la préfecture.

Les circonstances devront être confirmées par l'enquête.

Neuf personnes ont été transportées à l'hôpital pour des examens.

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux.

"On reste mobilisés en cas de besoin", indique le cabinet de la mairie.

Un important dispositif a été déployé: 90 sapeurs-pompiers et 40 engins ont été mobilisés au plus fort de l'intervention des secours. Le préfet délégué pour la défense et la sécurité s'est rendu sur place lundi matin.

"Après avoir procédé à des vérifications, afin de s'assurer de la solidité de l'édifice, la moitié des occupants de l'immeuble vont pouvoir réintégrer leur logement dans la journée. Une opération de relogement est en cours par la commune de Vénissieux, pour le reste des résidents", a indiqué la préfecture.