Umluj: Un paradis exotique en Arabie saoudite

Umluj se caractérise par sa variété de récifs coralliens qui font d’elle une destination incontournable pour les plongeurs. (Photo, réseaux sociaux)
Umluj se caractérise par sa variété de récifs coralliens qui font d’elle une destination incontournable pour les plongeurs. (Photo, réseaux sociaux)
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Publié le Jeudi 13 août 2020

Umluj: Un paradis exotique en Arabie saoudite

  • La destination touristique la plus en vogue du Royaume est décrite comme les Maldives saoudiennes
  • Umluj se caractérise par sa variété de récifs coralliens qui font d’elle une destination incontournable pour les plongeurs

DJEDDAH: Avec ses sables blancs, sereins, ses profondes eaux bleues et ses récifs coralliens cachés, un gouvernorat saoudien situé sur la côte de la mer Rouge est devenu la destination la plus en vogue cet été.
Le joyau caché d’Umluj est devenu une destination touristique renommée depuis que les voyages intérieurs sont recommandés en raison de la suspension des vols internationaux. Les touristes n’auraient certes pas imaginé que le Royaume abritait une destination aussi unique, où l’on trouve à la fois plages et montagnes.
Selon Khalid Khayat, propriétaire du camp Royal Tours à Umluj, le site est connu depuis longtemps comme l’une des plus belles plages en Arabie saoudite, mais c’est la visite du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui a annoncé le Projet de la mer Rouge, qui lui a permis de connaître une notoriété mondiale.
« Il y a 99 îles avec de magnifiques plages de sable. Les gens les appellent “les Maldives saoudiennes” », précise Khayat.
« Lors de l’annonce du lancement du projet de la mer Rouge en 2017 par le prince héritier et la mise en place du plan de construction à Umluj, le monde a découvert le nom et le site », raconte-t-il.

Un splendide coucher de soleil à Umluj. (Photo, réseaux sociaux).
 


Ce qui distingue Umluj des autres plages du Royaume, c’est sa variété de récifs coralliens qui font d’elle une destination incontournable pour les plongeurs.
« Il est rare de trouver des récifs de couleurs, formes et tailles aussi variées que ceux d’Umluj. C’est vraiment comme plonger dans le paradis ! », s’enthousiasme Khayat.
Umluj est également une destination idéale pour les randonneurs et les alpinistes. « À moins d'une heure de route en dehors de la ville, vous trouvez des montagnes où vous pouvez faire de la randonnée ou du tourisme. Avec des volcans à l’est et des plages à l’ouest, Umluj possède une combinaison d’éléments naturels que l'on retrouve rarement ailleurs », ajoute Khayat.
« Umluj ressemble à un tableau fascinant. Ses centaines d’îles pittoresques, avec leurs palmiers, leur doux sable blanc, leurs eaux cristallines et leur vie marine abondante et diverse, sont un rêve pour les photographes. Et c’est tout près de chez nous ! Ces îles ont éveillé mon enthousiasme de photographe et d’amoureux de la nature et m’ont poussé à faire mes valises pour me diriger vers le cœur de ce lieu enchanteur afin de découvrir moi-même sa beauté. Je voulais aussi contribuer à promouvoir le tourisme local à travers de belles images. »
Aalia Fathima, 29 ans, en visite actuellement à Umluj avec son mari, raconte : « Nous recherchions différentes destinations à visiter en Arabie saoudite à l’occasion de l’Aïd quand nous sommes tombés sur Umluj. J’avais du mal à cacher mon enthousiasme ! Le sable est doux comme du coton et l’eau est cristalline. »
 « Il y a tellement d’espèces de crabes et de coquillages qui parsèment les plages ! Nous avons beaucoup aimé notre séjour. »
Non seulement Aalia Fathima a été enchantée par la beauté naturelle du site, mais elle a été impressionnée par la gentillesse de ses habitants. « Être ici, loin du vacarme de la grande ville, c’était très agréable », confie-t-elle.
Selon Khayat, le nombre de touristes à Umluj est passé de cent à mille par semaine depuis l’annonce du Projet de la mer Rouge, et Royal Tours reçoit tous les jours entre 40 et 45 clients.

Tourisme international
Le nombre de touristes internationaux dépasse parfois le nombre de touristes saoudiens, et certains d’entre eux viennent du bout du monde uniquement pour visiter les sites volcaniques d’Umluj, indique-t-il.
« Il y a neuf mois, j'ai reçu un groupe de personnes venues de New York jusqu’à Djeddah. Ils ont attendu quelques heures et ont pris un vol pour Yanbu, puis ont conduit jusqu'à Umluj uniquement pour voir les volcans. L’un des membres du groupe était une Américaine qui n'était jamais venue en Arabie saoudite. Elle a obtenu un visa de touriste juste pour visiter Umluj », relate Khayat.
Paris Verra, américaine de 25 ans, vit en Arabie saoudite depuis près deux ans et a déjà visité Umluj deux fois. « Je voyais des photos d'Umluj et j’entendais les gens dire qu’elle ressemblait aux Maldives. J'étais curieuse de voir à quoi elle ressemblait. J’avais des amis qui s’y rendaient. À la dernière minute, j'ai décidé de me joindre à eux. Je n’arrivais pas à croire que cette eau se trouvait en Arabie saoudite », dit-elle.
« Je suis surprise de voir à quel point cet endroit est intact. J’ai parcouru le monde et il est très difficile de trouver un endroit aussi pur, qui n’a pas été abîmé. Umluj possède les plus beaux récifs que j’aie jamais vus. » Elle ajoute en plaisantant qu’elle vivrait à Umluj si elle le pouvait.
 


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com