Israël: un quasi-retour à la normale avec la réouverture des restaurants

Israël: un quasi-retour à la normale avec la réouverture des restaurants
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Publié le Dimanche 07 mars 2021

Israël: un quasi-retour à la normale avec la réouverture des restaurants

  • Les mesures de déconfinement, validées samedi soir par le gouvernement, étaient très attendues par les Israéliens depuis la sortie progressive du pays de son troisième confinement mi-février
  • «Retour presque normal à la normale», «Ouvert», «Retour à la normale, avec prudence», titraient en première page les principaux quotidiens nationaux

JERUSALEM: S'asseoir dans un café, manger au restaurant, retourner sur les bancs de l'école : Israël revenait presque à la normale dimanche à la faveur de nouvelles mesures de déconfinement à une quinzaine de jours de nouvelles élections nationales.

Ces mesures, validées samedi soir par le gouvernement, étaient très attendues par les Israéliens depuis la sortie progressive du pays de son troisième confinement mi-février, rendu possible par une campagne de vaccination massive.

« Retour presque normal à la normale », « Ouvert », « Retour à la normale, avec prudence », titraient en première page les principaux quotidiens nationaux, respectivement Yedioth Aharonot, titre le plus vendu au pays, Maariv et le gratuit Israel Hayom.

« C'est un jour formidable, nous ouvrons les restaurants avec le passeport vert, nous retournons à la vie », a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahou, dimanche matin, attablé en terrasse, par une matinée ensoleillée, dans un café de Jérusalem avec le maire israélien de la Ville sainte Moshé Leon.

Encore samedi, les Israéliens devaient prendre leur café à emporter mais depuis dimanche, ils peuvent s'asseoir en terrasse. Et les bars et les restaurants peuvent désormais rouvrir pour les détenteurs du « passeport vert », permis octroyé aux personnes ayant reçu deux doses du vaccin ou guéri de la Covid-19. 

Cette réouverture arrive d'ailleurs à point nommé pour Netanyahou qui joue à fond la carte de la « Vaccine Nation » (« le pays du vaccin »), d'un retour à la normal favorisé par une vaccination intensive pour tenter de remporter les élections législatives du 23 mars, les quatrièmes en moins de deux ans.

Les derniers sondages créditent actuellement son parti, le Likoud (droite), de la première place, mais sans suffisamment d'appuis, à l'heure actuelle, pour former un gouvernement avec ses alliés.

Plus de la moitié des 9,3 millions d'Israéliens ont reçu une première dose du vaccin Pfizer/BioNtech, auquel Israël a un accès privilégié dans le cadre d'un accord de partage de données biomédicales sur les effets de la vaccination. Et environ 40% des Israéliens ont reçu la seconde dose de vaccin.  

Aéroport, restaurants, variants

Selon les nouvelles mesures d'allègement des restrictions entrées en vigueur dimanche matin, les collégiens vont pouvoir reprendre leurs études en présentiel dans les zones du pays où le taux de contamination reste faible. 

Les limitations pour les lieux de culte sont également assouplies : 50 personnes en extérieur et 20 en intérieur. Réouverture également des salles de réception et salles à manger dans les hôtels qui pourront accueillir jusqu'à 50% de leur capacité, avec un maximum de 300 personnes. 

Les événements culturels et sportifs et les conférences pourront reprendre avec un maximum de 500 personnes à l'intérieur et 750 à l'extérieur, sur présentation du « passeport vert ». 

L'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, fermé depuis la fin janvier hormis pour les vols cargos et des vols spéciaux permettant à un maximum de 200 personnes à rentrer par jour au pays, a vu sa capacité d'accueil passer à 1 000 voyageurs par jour en provenance de New York, Francfort, Paris, Londres, Kiev, Toronto et Hong Kong. Et ce nombre devrait encore passer à 3 000 en milieu de semaine.

La campagne de vaccination, qui a débuté le 19 décembre, a permis de faire fléchir le nombre de contaminations qui est passé d'un pic de 10 000 par jour à la mi-janvier à environ 3 600/jour la semaine dernière avec d'ailleurs une diminution des taux de positivité aux tests. 

Malgré ce déconfinement, les responsables de la santé publique restent cependant prudents d'autant que le nombre de personnes se faisant vacciner commence à plafonner et que les variants du virus continuent de circuler. 

« Si nous n'agissons pas de façon responsable, si nous ne suivons pas les directives, la possibilité d'un quatrième confinement avant les élections existe », a prévenu ce week-end, Nachman Ash, le coordinateur de la lutte contre le coronavirus.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.