Les salaires saoudiens devraient augmenter dans un contexte de reprise économique après la pandémie

Le rapport 2021 sur les salaires et l’emploi en Arabie saoudite, publié lundi, se base sur un sondage mené auprès d’environ 600 employeurs et employés saoudiens fin 2020 (Shutterstock/Archives)
Le rapport 2021 sur les salaires et l’emploi en Arabie saoudite, publié lundi, se base sur un sondage mené auprès d’environ 600 employeurs et employés saoudiens fin 2020 (Shutterstock/Archives)
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Publié le Mardi 09 mars 2021

Les salaires saoudiens devraient augmenter dans un contexte de reprise économique après la pandémie

  • Selon un sondage de l’agence Hays, 53% des employeurs saoudiens prévoient d’augmenter le salaire de leurs employés, et la majorité d’entre eux envisagent une hausse allant jusqu’à 5 %.
  • Anticipant une reprise, environ 60% des employeurs prévoient une hausse du nombre d’employés dans leur organisation au cours des douze prochains moins

DJEDDAH: Plus de la moitié des employeurs prévoient d’accorder des augmentations de salaire en Arabie saoudite cette année, selon un sondage réalisé par l’agence mondiale Hays. 

Le rapport 2021 sur les salaires et l’emploi en Arabie saoudite, publié lundi, se base sur un sondage mené auprès d’environ 600 employeurs et employés saoudiens fin 2020. 

Malgré l’impact négatif de la pandémie de coronavirus sur les salaires l’année dernière, 39% des employés interrogés ont affirmé avoir bénéficié d’une augmentation de salaire, tandis que 9% seulement ont indiqué que leur salaire avait diminué, soit légèrement plus qu’en 2019 (4%). 

Le rapport prévoit que la plupart des salaires resteront les mêmes, mais les employés saoudiens se montrent plus optimistes, 56 % des sondés s’attendant à une augmentation, 41% ne prévoyant aucun changement et seulement 3% anticipant une réduction de salaire. 

Selon le sondage, 53% des employeurs prévoient d’augmenter le salaire de leurs employés, et la majorité d’entre eux envisagent une hausse allant jusqu’à 5 %. 

Chris Greaves, directeur général de Hays au Moyen-Orient estime que les offres de salaires ont toujours été fondamentales pour attirer des travailleurs dans le Royaume. Il s’attend à un marché du travail plus fluide cette année, à la suite des réformes d’iqama, qui permettent aux employés expatriés travaillant dans le secteur privé de changer librement d’emploi sans le consentement de l’employeur. Par conséquent, davantage d’expatriés seront prêts à quitter une organisation en raison d’un salaire plus élevé offert par une autre. 

Hays précise que le salaire est la motivation principale pour 44% des professionnels qui cherchent à changer d’emploi au cours des douze prochains mois. «Les employeurs devront être plus compétitifs avec les salaires et payer plus que les autres afin de recruter les meilleurs talents», indique l’agence. 

Environ 21% des entreprises ont déclaré qu’elles n’avaient pas été touchées par la crise ou qu’elles en avaient bénéficié, mais 33% d’entre elles ont expliqué avoir dû réduire leur personnel en raison de la diminution des recettes à partir de mars 2020. Cependant, 81% des employeurs ont affirmé qu’ils étaient déjà en phase de reprise, ou que leur entreprise n’avait subi aucun changement ou était en phase de croissance. En outre, 62% d’entre eux s’attendent à une augmentation de l’activité commerciale en 2021. 

Environ 60% des employeurs prévoient une hausse du nombre d’employés dans leur organisation au cours des douze prochains moins, et 29% des sondés ont précisé qu’ils avaient augmenté leurs effectifs à la fin de l’année 2020 par rapport à douze mois plus tôt. 

Au cours des douze prochains mois, Hays s’attend à voir une forte activité de recrutement dans les secteurs des sciences de la vie, des soins de santé, du secteur industriel et de l’immobilier. L’informatique devrait également connaître une forte demande, Hays soulignant qu’il n’existait pas assez de travailleurs saoudiens qualifiés dans ce secteur. 

Selon M. Greaves, bien que les entreprises aient été obligées de procéder à des licenciements et de réduire les salaires pour maintenir leurs activités durant la pandémie, cela n’a concerné que la période du pic de la pandémie. «À l’échelle mondiale, le marché de l’emploi en Arabie saoudite s’est très bien porté», assure-t-il. 

Le rapport montre également que les réductions de salaire et les licenciements ont été moins élevés en Arabie saoudite que dans d’autres pays de la région. Par exemple, 18% des professionnels aux Émirats arabes unis (EAU) ont subi des réductions de salaires, contre 9% en Arabie saoudite. Près de la moitié des employeurs aux EAU (45%) ont été contraints de licencier des employés, contre 32% au Royaume. 

«Grâce aux investissements du gouvernement dans des secteurs non-pétroliers, conformément à la Vision 2030, de nombreuses organisations continuent à travailler avec succès dans le pays et sont optimistes pour l’avenir», estime encore M. Greaves. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'Allemagne menacée par la peur des réformes, selon le patron de Deutsche Bank

Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
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  • "Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur"
  • Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement"

FRANCFORT: Le président du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a estimé mercredi que l'Allemagne est moins menacée par les tensions commerciales que par son incapacité à mener des réformes urgentes pour relancer son activité économique en panne.

"Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur", a déclaré Christian Sewing, également président du lobby des banques privées allemandes (BdB), en ouverture d'un congrès bancaire à Francfort.

"Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement", a souligné le banquier, au moment où le gouvernement de coalition mené par le chancelier Friedrich Merz a promis un "automne des réformes" après des débuts poussifs depuis le printemps.

Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, conservateurs de la CDU-CSU et sociaux-démocrates (SPD), se réunissent mercredi à Berlin pour discuter des réformes à mener dans les mois à venir.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à la Chancellerie, a été précédée de déclarations dissonantes entre les ténors de la coalition, notamment sur le besoin de réformer les systèmes sociaux.

Les entreprises réclament aussi des réformes urgentes pour réduire la bureaucratie et abaisser les prix de l'énergie.

"C'est pourquoi nous avons urgemment besoin de l'automne des réformes annoncées, et ce, de manière à ce qu'il mérite vraiment son nom", a lancé M. Sewing.

Berlin a brisé un tabou au printemps en lâchant la bride sur le frein constitutionnel à la dette, afin de permettre le vote de programmes d'investissements en centaines de milliards d'euros pour muscler la défense et moderniser les infrastructures du pays.

"On ne peut pas seulement augmenter la dette et ne pas mettre en place de réforme, les deux doivent aller de pair", a prévenu M. Sewing.

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.