La mission saoudienne à l'ONU célèbre la réussite de l'autonomisation des femmes

L’Ambassadeur Abdallah Al-Mouallimi, représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, a convoqué une réunion de haut niveau afin de célébrer cet événement. (Photo, ONU)
L’Ambassadeur Abdallah Al-Mouallimi, représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, a convoqué une réunion de haut niveau afin de célébrer cet événement. (Photo, ONU)
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Publié le Mercredi 10 mars 2021

La mission saoudienne à l'ONU célèbre la réussite de l'autonomisation des femmes

  • Les organisateurs de l'événement se sont inspirés des paroles du prince héritier Mohammad ben Salmane
  • Le gouvernement saoudien a réexaminé les lois et les réglementations afin d'adapter le droit du travail et le droit civil à la vie actuelle

NEW YORK: Dans le cadre de ses célébrations de la Journée internationale de la femme, la mission saoudienne auprès des Nations Unies à New York a souligné mardi les récents succès du Royaume dans le domaine de l’autonomisation des femmes.

L'ambassadeur Abdallah Al-Mouallimi, le représentant permanent saoudien auprès de l'ONU, a organisé une réunion de haut niveau au cours de laquelle il a évoqué plusieurs réformes. Ces réalisations remarquables garantissent aux femmes en Arabie saoudite un rôle de plus en plus important dans le processus de prise de décision, et ce dans tous les aspects de la vie quotidienne.

«Depuis le lancement de la Vision 2030 en 2016, le gouvernement saoudien a procédé à des réformes législatives qualitatives. Ces dernières confirment l’engagement courageux à la participation complète et effective des femmes à la prise de décision, ainsi que l'élimination de la violence, l’aboutissement de l'égalité homme - femme et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles saoudiennes dans tous les domaines des secteurs public et privé», affirme la mission dans un communiqué.

Le communiqué rappelle par ailleurs les trois piliers de la Vision 2030: une société dynamique, une économie florissante et une nation ambitieuse dans laquelle les femmes saoudiennes sont invitées à s'engager «plus que jamais» en tant que partenaires actifs dans la société, le gouvernement et les décisions économiques.

Les organisateurs de l'événement se sont inspirés des paroles du prince héritier Mohammad ben Salmane, président du Conseil des affaires économiques et du développement. Le prince a assuré lors du lancement de la Vision 2030: «Nous nous engageons à fournir des services gouvernementaux de classe mondiale qui répondent efficacement aux besoins de nos citoyens. Ensemble, nous continuerons à bâtir un pays meilleur, à réaliser notre rêve de prospérité et à libérer le talent, le potentiel et le dévouement de nos jeunes hommes et jeunes filles».

Dans ses remarques d’ouverture mardi, Al-Mouallimi a invoqué les paroles d'un hadith du prophète Mohammed qui enseigne que dans l'Islam, les femmes sont indépendantes et égales aux hommes: «Les femmes sont certes égales aux hommes».

L’ambassadeur a dévoilé que le thème de la Journée internationale de la femme de cette année «Les femmes au leadership: parvenir à un avenir égal» est similaire à ce que les musulmans ont mis en œuvre depuis plus de 1 400 ans.

Al-Mouallimi souligne que depuis le lancement de la Vision 2030, le gouvernement saoudien a réexaminé les lois et les réglementations en matière civile et du travail et, grâce à un processus continu de réformes et d'initiatives, il a préparé le terrain pour l'autonomisation des femmes dans tous les domaines de la vie, tout en plaidant pour l'égalité des sexes et l'inclusion aux plus hauts niveaux de prise de décision.

Parmi les invités à la réunion figuraient Phumzile Mlambo-Ngcuka, la directrice exécutive de l’ONU pour les emmes; Miguel Moratinos, haut représentant de l’ONU pour l’Alliance des civilisations; Thoraya Obaid, présidente du W20, le groupe d’engagement du G20 qui se concentre sur l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes; Amal Yahya Al-Mouallimi, l'ambassadrice du royaume en Norvège; Hala Altwaijry, secrétaire générale du Conseil des affaires familiales de l’Arabie saoudite; Hind Al-Zahid, vice-ministre saoudienne de l’autonomisation des femmes; et Sarah Al-Tamimi, vice-présidente du Comité national du Royaume pour la lutte contre la traite des êtres humains.

Al-Mouallimi a déclaré aux participants que, cinq ans seulement après le lancement de la Vision 2030, les avantages récoltés par les femmes en Arabie saoudite dépassent déjà la simple autonomisation, certaines ont déjà réussi en tant que jeunes leaders.

«Aujourd'hui, nous pouvons voir des femmes saoudiennes occuper des postes de responsabilité et jouer un rôle crucial auprès de leurs confrères masculins. Elles sont ambassadrices, membres du Conseil de la Choura, directrices générales, PDG, porte-paroles des ministères et des institutions, athlètes et scientifiques».

Al-Mouallimi a aussi remercié les invités d'avoir participé à la célébration de «la femme saoudienne qui s'épanouit de manière magnifique et admirable».

Il les a aussi appelés à constater les réformes socio-économiques en cours dans le Royaume et les réalisations en matière d'autonomisation des femmes, à une époque de «défis humanitaires et économiques mondiaux complexes» causés par la pandémie de la Covid-19.

Al-Mouallimi a par ailleurs souligné le sommet du W20, qui a eu lieu sous la présidence saoudienne du G20 l'année dernière, et la déclaration de Riyad comme capitale des femmes arabes pour 2020, lors de la 39e session du Comité des femmes arabes sous les auspices de la Ligue arabe.

La Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année, fête les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes dans le monde entier.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: l'armée israélienne annonce la remise de trois dépouilles d'otages à la Croix-Rouge

"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne. (AFP)
"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne. (AFP)
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  • "Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza"
  • L'armée israélienne a annoncé dimanche que le Hamas avait remis à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza des cercueils contenant les corps de trois otages

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche que le Hamas avait remis à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza des cercueils contenant les corps de trois otages, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui prévoit des échanges de dépouilles.

"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne.

 

 


A Gaza, des enfants reprennent les cours après deux ans de guerre

Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là. (AFP)
Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là. (AFP)
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  • Mettant à profit le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé cette semaine cette réouverture progressive
  • Des déplacés sont toujours hébergées dans le bâtiment, sur la façade duquel des cordes à linge sont visibles

GAZA: Des élèves de l'école Al Hassaina à Nousseirat,  dans le centre de la bande de Gaza, viennent de reprendre les cours malgré les destructions dans le territoire palestinien, où l'ONU a annoncé rouvrir progressivement des établissements, a constaté samedi l'AFPTV.

Mettant à profit le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé cette semaine cette réouverture progressive, après deux ans de guerre dévastatrice délenchée par l'attaque du Hamas en Israël du 7 octobre 2023.

Le patron de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré sur X mardi que plus de 25.000 écoliers avaient déjà rejoint les "espaces d'apprentissage temporaires" de l'agence, tandis qu'environ 300.000 d'entre eux suivraient des cours en ligne.

Dans l'école Al Hassaina, des images de l'AFPTV ont montré dans la matinée des jeunes filles se rassemblant dans la cour en rang pour pratiquer des exercices en clamant "Vive la Palestine!"

Environ 50 filles se sont ensuite entassées dans une salle de classe, assises à terre sans bureaux, ni chaises.

Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là.

Pendant la guerre entre Israël et le Hamas, cette école, comme de nombreuses autres installations de l'UNRWA, s'était transformée en refuge pour des dizaines de familles.

Des déplacés sont toujours hébergées dans le bâtiment, sur la façade duquel des cordes à linge sont visibles.

Une autre salle de classe accueillait un nombre similaire d'adolescentes, presque toutes portant des hijabs et également assises au sol, cahiers posés sur leurs genoux.

Warda Radoune, 11 ans, a déclaré avoir hâte de reprendre sa routine d'apprentissage. "Je suis en sixième maintenant, mais j'ai perdu deux années de scolarité à cause du déplacement et de la guerre", a-t-elle confié à l'AFP.

"Nous reprenons les cours lentement jusqu'à ce que l'école soit à nouveau vidée (des déplacés), et que nous puissions continuer à apprendre comme avant", a-t-elle ajouté.

"Alors que l'UNRWA travaille à ouvrir davantage d'espaces d'apprentissage temporaires dans les abris, certains enfants sont contraints d'apprendre sur des escaliers, sans bureaux ni chaises. Trop d'écoles sont en ruines", a pointé cette semaine l'UNRWA sur X.

Le directeur régional Moyen-Orient d'Unicef, Edouard Beigbeder, avait souligné fin octobre à l'AFP que la communauté humanitaire était engagée dans une "course contre la montre" pour "remettre l'éducation au centre des priorités" à Gaza, au risque sinon d'y laisser une "génération perdue".


Israël menace d'intensifier les attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban

L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé.  L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah. (AFP)
L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé. L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes qu'elle a présentées comme des membres d'une force d'élite du Hezbollah
  • A l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire dimanche, M. Netanyahu a ensuite affirmé que le Hezbollah tentait de se "réarmer"

JERUSALEM: Israël a menacé dimanche d'intensifier ses attaques au Liban contre le Hezbollah, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé de tenter de se "réarmer", exhortant Beyrouth à tenir ses engagements de le désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le mouvement pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions libanais du Hezbollah et d'occuper cinq positions frontalières dans le sud du Liban.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes qu'elle a présentées comme des membres d'une force d'élite du Hezbollah.

"L'engagement du gouvernement libanais à désarmer le Hezbollah et le chasser du sud du Liban doit être pleinement tenu", a d'abord déclaré dans un communiqué le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, affirmant que le groupe "joue avec le feu" et que "le président libanais traîne des pieds".

"Nous ne tolèrerons aucune menace contre les habitants du nord" d'Israël, a-t-il ajouté.

A l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire dimanche, M. Netanyahu a ensuite affirmé que le Hezbollah tentait de se "réarmer".

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", a-t-il averti.

"Nous ne permettrons pas au Liban de redevenir un nouveau front contre nous et nous agirons comme il faudra".

Des milliers d'Israéliens vivant près de la frontière nord avaient dû évacuer leurs domiciles pendant des mois, après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël à la suite de la guerre déclenchée à Gaza en octobre 2023.

Les tirs de roquette du mouvement chiite avaient provoqué un conflit de plus d'un an, culminant par deux mois de guerre ouverte avant la conclusion d'un cessez-le-feu fin 2024.

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent, invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.

Raid meurtrier et nouvelle frappe 

L'armée israélienne a intensifié ses attaques contre des cibles du Hezbollah ces derniers jours.

Jeudi, elle a mené un raid meurtrier dans le sud du Liban, poussant le président libanais, Joseph Aoun, à ordonner à l'armée de faire face à de telles incursions.

M. Aoun avait appelé à des négociations avec Israël à la mi-octobre, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu à Gaza, parrainé par le président américain Donald Trump.

Il a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de dialogue en intensifiant ses attaques, avant qu'une nouvelle frappe israélienne ne tue quatre personnes samedi dans le sud du pays, dans le district de Nabatiyeh.

L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé.

L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah.

"Le terroriste était impliqué dans le transfert d'armes et dans les tentatives de reconstitution des infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle indiqué, précisant que trois autres membres du groupe avaient été tués.

"Les activités de ces terroristes constituaient une menace pour l'Etat d'Israël et ses civils, ainsi qu'une violation des accords entre Israël et le Liban", a ajouté l'armée.

La veille, elle avait annoncé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement.

A Nabatiyeh, des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche pour rendre hommage aux cinq membres du Hezbollah tués, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les participants lançaient des pétales de fleurs sur les cercueils, recouverts du drapeau du Hezbollah, en scandant: "Mort à Israël, mort à l'Amérique".

"Voici le prix que le Sud (du Liban) paie chaque jour", a déclaré à l'AFP Rana Hamed, la mère de l'un des cinq hommes tués. "Nous savons qu'Israël est notre ennemi depuis des décennies."

L'émissaire américain, Tom Barrack, a exhorté samedi le Liban à engager des pourparlers directs avec Israël, affirmant que si Beyrouth franchissait le pas, les Etats-Unis pourraient faire "pression sur Israël pour qu'il se montre raisonnable".