Iran: Johnson demande la «libération immédiate» de tous les binationaux détenus

Boris Johnson, le premier ministre britannique. (Photo, AFP)
Boris Johnson, le premier ministre britannique. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Iran: Johnson demande la «libération immédiate» de tous les binationaux détenus

  • Le dirigeant britannique a jugé « totalement inacceptable » la situation actuelle de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui « doit être autorisée à rentrer auprès de sa famille au Royaume-Uni »
  • Lors de cet entretien, Boris Johnson a également souligné que Téhéran doit « cesser toutes ses activités nucléaires qui violent les termes de l'accord »

LONDRES : Le Premier ministre britannique Boris Johnson a demandé mercredi lors d'un appel avec le président iranien Hassan Rohani la « libération immédiate » de tous les binationaux britannico-iraniens détenus et le retour de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, selon un communiqué de Downing Street.

Cette cheffe de projet de 42 ans, employée par la fondation Thomson Reuters, a été libérée dimanche de son bracelet électronique après avoir purgé cinq ans de prison sous l'accusation d'avoir comploté contre le régime, ce qu'elle a toujours contesté. Elle est de nouveau convoquée dimanche prochain par la justice iranienne.

Le dirigeant britannique a jugé « totalement inacceptable » la situation actuelle de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui « doit être autorisée à rentrer auprès de sa famille au Royaume-Uni ».

Pour son époux Richard Ratcliffe, la binationale est l' « otage » d'un sinistre jeu politique portant sur une vieille dette contractée par le Royaume-Uni lorsque le shah d'Iran lui avait acheté pour 400 millions de livres (467 millions d'euros) de chars. Londres avait ensuite refusé de les livrer lorsque le dirigeant a été évincé en 1979, conservant cependant l'argent. 

Lors de son coup de fil avec Boris Johnson, Hassan Rohani a dit trouver « étrange » que le Royaume-Uni n'ait « pas encore progressé » dans le paiement de cette dette « qui date de quarante ans ».

« L'accélération du paiement de cette dette à l'Iran serait sans aucun doute utile pour résoudre d'autres problèmes dans les relations (bilatérales) », a-t-il ajouté, selon un communiqué de la présidence iranienne. 

Lors de cet entretien, Boris Johnson a également souligné que Téhéran doit « cesser toutes ses activités nucléaires qui violent les termes de l'accord » sur le sujet et a souligné auprès de lui « l'importance que l'Iran saisisse l'opportunité présentée par les États-Unis ».

L'ex-président américain Donald Trump a retiré les États-Unis de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique mais qu'il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines.

Joe Biden s'est dit prêt à y revenir « si » l'Iran revient également dans les clous des restrictions à son programme nucléaire, dont il a commencé à s'affranchir.

Le président iranien a pour sa part réaffirmé jeudi à Boris Johnson rester sur la même ligne de conduite, rendant « action pour action ».

Il « se félicite » cependant que les Européens aient finalement renoncé la semaine dernière à leur résolution via l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour tenter de ramener Téhéran à la table des négociations avec les États-Unis


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.