Antony Blinken renforce sa rhétorique contre l'Iran

 Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, témoigne devant la commission des affaires étrangères de la Chambre le 10 mars 2021 au Capitole de Washington DC. (Getty Images via AFP)
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, témoigne devant la commission des affaires étrangères de la Chambre le 10 mars 2021 au Capitole de Washington DC. (Getty Images via AFP)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Antony Blinken renforce sa rhétorique contre l'Iran

  • Les États-Unis s’opposeront au déblocage des milliards de dollars de fonds iraniens par la Corée du Sud tant que Téhéran ne se sera pas pleinement conformé à l'accord nucléaire de 2015
  • «Si l'Iran en venait à respecter à nouveau son engagement vis-à-vis de l'accord nucléaire, nous ferions la même chose», indique Blinken

DUBAÏ: Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a déclaré mercredi dernier que les États-Unis s'opposeraient au déblocage des milliards de dollars de fonds iraniens par la Corée du Sud tant que Téhéran ne se sera pas pleinement conformé à l'accord nucléaire de 2015.

«Si l'Iran en venait à respecter à nouveau son engagement vis-à-vis de l'accord nucléaire, nous ferions la même chose», annonce Blinken à la commission des affaires étrangères de la Chambre interrogée sur l'argent iranien en Corée du Sud bloqué par les sanctions américaines.

«Cela impliquerait – s'il en arrivait là, si l'Iran s'acquittait de ses obligations – l'allègement des sanctions conformément à l'accord», précise-t-il.

Les commentaires de Blinken interviennent moins d’un jour après que son prédécesseur, Mike Pompeo, a fait part à Arab News de ses doutes concernant la faiblesse apparente de l’administration Biden, l’ancien secrétaire d’État ayant évoqué une «orientation politique dans laquelle ils ont indiqué qu’ils avaient l’intention d’aller».

«Ils ont indiqué très clairement qu'ils préféreraient relancer une sorte de négociation étroitement liée au JCPOA de 2015», a prétendu Pompeo, faisant référence au Plan d'action global conjoint, communément connu sous le nom d'«accord nucléaire iranien».

«Cette administration a dit: “Nous allons les retirer de la liste.” Cette administration a travaillé aux côtés de l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour dire: “Non, nous n'allons pas publier de rapport sur ce matériel qui se trouvait dans des lieux non déclarés”», insiste Pompeo.

«Ils vont maintenant permettre à l'argent du FMI et de la République de Corée de couler dans les coffres iraniens. C’est ce genre de concessions, avant même qu’il y ait eu de discussion au sur la possibilité d’entrer dans une négociation. Cela dénote une faiblesse et, je vous l’assure, les dirigeants iraniens savent comment se comporter devant la faiblesse américaine», ajoute-t-il.

Blinken a cependant assuré aux législateurs américains lors de ces auditions que, «jusqu'à ce que l'Iran revienne en conformité, ils n'obtiendront pas cet allégement des sanctions».

L'administration Biden a fait savoir le 18 février qu'elle était disposée à rencontrer l'Iran sous les auspices de l'Union européenne; mais Téhéran a estimé que le moment n'était pas propice, appelant d'abord à la levée des sanctions.

«Nous avons dit que nous y assisterions. Jusqu'à présent, l'Iran a refusé. Je pense que cela leur revient de savoir si son désir est de s’engager vraiment ou non», déclare Blinken.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.