Pour le 108e vendredi, le Hirak se mobilise en Algérie

Des manifestants portent des pancartes appelant entre autres à "un changement des mentalités" (©Sarah Benali Cherif)
Des manifestants portent des pancartes appelant entre autres à "un changement des mentalités" (©Sarah Benali Cherif)
Le drapeau algérien brandi au début de la manifestation du 108e vendredi dans les rues d'Alger (©Sarah Benali Cherif)
Le drapeau algérien brandi au début de la manifestation du 108e vendredi dans les rues d'Alger (©Sarah Benali Cherif)
"Civil, civil, civil" martèle la pancarte de ce manifestant (©Sarah Benali Cherif)
"Civil, civil, civil" martèle la pancarte de ce manifestant (©Sarah Benali Cherif)
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Publié le Samedi 13 mars 2021

Pour le 108e vendredi, le Hirak se mobilise en Algérie

  • «Pour sa sauvegarde, le système dit : législatives» pouvait-on lire sur une affiche brandie par la foule qui scandait «Etat civil et non militaire», un des slogans phares du mouvement
  • Interrogé par Arab News en français, l’avocat Mostefa Bouchachi, figure phare du mouvement, dit rejeter des élections organisées par une « issaba »

ALGER: Comme de tradition désormais, et pour le 108e vendredi depuis le début de son action, le Hirak a rempli les rues d’Alger aussitôt après la prière, affichant une fois de plus sa détermination à poursuivre ce mouvement pacifique, martelant les mêmes revendications depuis le 22 février 2019.

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Les manifestants ont repris leurs pancartes et sont redescendus dans les rues d'Alger (Photo, Hakima Bedouani)

En réaction à la décision du président algérien Abdelmadjid Tebboune de fixer au 12 juin prochain des élections législatives anticipées, l’avocat Mostefa Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la défense des Droits de l’homme et l’une des personnalités phares du Hirak, a affirmé à Arab News en français rejeter des élections organisées par une « issaba » (bande de malfaiteurs).

Un premier cortège a défilé de la rue Didouche Mourad, principale artère du centre de la capitale, en direction de la Grande Poste, emblématique lieu de rassemblement des protestataires, rejoint après la grande prière du vendredi par d'autres cortèges, venus notamment des quartiers populaires de Bab El Oued et de Belcourt.

«Pas d'élections avec la bande de mafieux», ont scandé des milliers de personnes manifestant vendredi à Alger, au lendemain de l'annonce d'élections législatives anticipées le 12 juin, rejetées par le mouvement de contestation antirégime du Hirak.

«Pour sa sauvegarde, le système dit: législatives» pouvait-on lire sur une affiche brandie par la foule qui scandait «Etat civil et non militaire», un des slogans phares du mouvement.

Une forêt de drapeaux algériens et berbères a envahi les artères algéroises. Les manifestants ont encore exhorté les figures traditionnelles du régime algérien à laisser la place à un État civil et une démocratie véritable.

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Les manifestants dans les rues d'Alger (Photo, Hakima Bedouani)

Alors que les rassemblements publics restent interdits en raison de la pandémie, les manifestants ont également investi la rue à Oran (ouest), Tizi Ouzou, Skikda, Jijel ou encore Annaba (est).

Tout comme dans la capitale, banderoles et pancartes ont été brandies, critiquant la politique et la gestion du régime. Des interpellations ont eu lieu, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien. 

Selon le CNLD, plusieurs journalistes et une militante du Hirak ont été la cible d'agressions violentes de la part d'un groupe de «baltaguis», des nervis au service du régime qui s'en prennent aux hirakistes.  

Par ailleurs, d'autres journalistes ont été pris à partie par des manifestants lors du défilé, notamment une équipe de la chaîne internationale de TV France 24. 

Ce n'est pas la première fois que des protestataires expriment leur animosité à l'égard des journalistes, accusés de partialité en faveur du régime. Certains reprochent également à des journalistes travaillant pour des médias français d'être les représentants d'un pays considéré comme un allié du pouvoir.  

Le président Abdelmadjid Tebboune a convoqué jeudi des élections législatives anticipées le 12 juin, dans une tentative de reprendre la main face à la reprise dans la rue du mouvement pro-démocratie.

Le scrutin devait initialement avoir lieu en 2022, mais M. Tebboune a dissous le 21 février l'Assemblée populaire nationale (APN), la chambre basse du Parlement, ouvrant la voie à ces législatives anticipées.

Pour répondre à la crise politique à laquelle le pouvoir est confronté depuis deux ans, il a libéré des dizaines de détenus d'opinion et appelé les protestataires, qui continuent d'exiger le démantèlement du "système" en place depuis l'indépendance de l'Algérie (1962), à être au rendez-vous de l'échéance électorale.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com