Les Césars rompent avec le passé et sacrent deux meilleurs espoirs noirs

La 46e édition cérémonie des Césars l'Olympia de Paris le 12 mars 2021 (Photo, AFP)
La 46e édition cérémonie des Césars l'Olympia de Paris le 12 mars 2021 (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 13 mars 2021

Les Césars rompent avec le passé et sacrent deux meilleurs espoirs noirs

  • «Chaque génération doit trouver sa mission, l'accomplir ou la trahir», a déclaré Jean-Pascal Zadi en recevant son prix
  • «Ce qui nous manque, c'est ce qui nous lie, les émotions qu'on vit ensemble et qui nous font dire qu'on n'est pas tout à fait seuls (...) Alors ouais, on a hâte de vous retrouver !», a déclaré aux téléspectateurs la maîtresse de cérémonie, Marina Foïs

PARIS: Les Césars devaient rompre avec l'entre-soi : ils sont passés à l'acte dès l'ouverture de la cérémonie en sacrant deux acteurs noirs comme meilleurs espoirs.

La 46e cérémonie, qui s'est ouverte vendredi soir à l'Olympia sous strict protocole sanitaire alors que les salles de cinéma sont toujours fermées, a sacré Jean-Pascal Zadi et Fathia Youssouf.

Le premier, meilleur espoir masculin, est l'auteur, réalisateur (avec John Wax) et acteur principal de «Tout simplement noir», une comédie qui s'attaque aux clichés racistes. Cet ovni cinématographique qui, selon lui, parle «avant tout d'humanité» a cartonné sur les écrans entre les deux confinements.

«Chaque génération doit trouver sa mission, l'accomplir ou la trahir», a déclaré Jean-Pascal Zadi en recevant son prix, citant le penseur du post-colonialisme Frantz Fanon.

1
L'acteur français Jean-Pascal Zadi lors de la 46e édition de la cérémonie des Cesar à l'Olympia de Paris le 12 mars 2021 (Photo, AFP)

Pour les César, institution-phare du cinéma français longtemps minée par les accusations d'entre-soi et d'opacité, qui avait fini de faire naufrage l'an dernier lors du couronnement de Roman Polanski, cette nomination est très symbolique.

D'autant qu'elle est venue juste après celle de Fathia Youssouf, couronnée à seulement 14 ans, pour «Mignonnes», un film sur l'adolescence à Paris, entre traditions d'une famille polygame sénégalaise et réseaux sociaux.

Président de la cérémonie, l'acteur Roschdy Zem avait auparavant ouvert les festivités en soulignant que «le métier change». «Les règles du jeu changent, non pas pour que le jeu s'arrête, mais pour jouer à égalité cette fois», avait-il déclaré.

1
Fathia Youssouf, couronnée à seulement 14 ans, pour «Mignonnes», un film sur l'adolescence à Paris, entre traditions d'une famille polygame sénégalaise et réseaux sociaux (Photo, AFP)

«Confiance !»

L'autre grand sujet des César était évidemment la pandémie, qui maintient les salles fermées, et a mis le secteur à genoux.

«Ce qui nous manque, c'est ce qui nous lie, les émotions qu'on vit ensemble et qui nous font dire qu'on n'est pas tout à fait seuls (...) Alors ouais, on a hâte de vous retrouver !», a déclaré aux téléspectateurs la maîtresse de cérémonie, Marina Foïs, dans son intervention liminaire.

Face à elle, une salle de l'Olympia à moitié vide, où seuls ont pu prendre place, pour des raisons sanitaires, les nominés et une poignée d'autres personnalités.

Très attendue par les professionnels excédés, qui désespèrent d'obtenir du concret sur une perspective de réouverture, la ministre de la culture Roselyne Bachelot a fait passer «un message d'espoir» à son arrivée. «Nous sommes en train de bâtir avec la filière les conditions de réouverture de salles», a-t-elle déclaré avant d'entrer à l'Olympia.

«On va revoir des films, le public va être là, les artistes vont être là, vraiment, le cinéma français "confiance" !», a-t-elle ajouté.

 Un trio en tête 

Les récompenses les plus attendues doivent être décernées plus tard dans la soirée, après notamment un César anniversaire à la troupe du Splendid (Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Josiane Balasko...), auteurs des «Bronzés» et du «Père Noël est une ordure».

Un trio de films fait la course en tête.

Grand favori avec 13 nominations, «Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait» d'Emmanuel Mouret, inlassable explorateur du sentiment amoureux, peut espérer, outre le titre de meilleur film, celui de meilleure actrice (Camélia Jordana) et de meilleur acteur (Niels Schneider).

Sont également bien placés «Eté 85» de François Ozon, cinéaste souvent nommé et jamais récompensé, ainsi qu'«Adieu les Cons» d'Albert Dupontel, à la réalisation et à l'interprétation, avec Virginie Efira, en lice pour le César de la meilleure actrice. 

Dans toutes les catégories, des valeurs montantes (la réalisatrice Caroline Vignal et l'actrice Laure Calamy pour «Antoinette dans les Cévennes», l'acteur Jonathan Cohen dans «Enorme») côtoient de plus vieux routards du cinéma (l'acteur Lambert Wilson pour «De Gaulle» ou l'actrice Barbara Sukowa pour «Deux», primée à Cannes il y a 35 ans)...

La sélection était limitée cette année, car seuls les films sortis en salle en 2020, passés entre les gouttes des confinements, pouvaient concourir.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com