Normalisation entre les Émirats et Israël : résumé des principales réactions

La mairie de Tel Aviv, en Israël, illuminée aux couleurs des Émirats arabes unis le 13 août, pour célébrer l’accord de normalisation entre les deux pays sous l’égide des États-Unis (Jack Guez/AFP)
La mairie de Tel Aviv, en Israël, illuminée aux couleurs des Émirats arabes unis le 13 août, pour célébrer l’accord de normalisation entre les deux pays sous l’égide des États-Unis (Jack Guez/AFP)
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Publié le Vendredi 14 août 2020

Normalisation entre les Émirats et Israël : résumé des principales réactions

  • Il s'agit d'une "percée spectaculaire", a commenté le président Donald Trump
  • L'accord "ne sert pas la cause palestinienne" et constitue un "chèque en blanc" pour la poursuite de "l'occupation" par Israël selon le Hamas

DUBAÏ : Voici les principales réactions à l'annonce jeudi de la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis dans le cadre d'un accord historique négocié par les États-Unis.

Israël : "une nouvelle ère"

"Aujourd'hui, une nouvelle ère commence dans les relations entre Israël et le monde arabe", a soutenu le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"En 1979, (Menahem) Begin a signé la paix avec l'Egypte, en 1994 (Yitzhak) Rabin a signé avec la Jordanie et j'ai le mérite de signer en 2020 le troisième accord de paix avec un pays arabe", a déclaré M. Netanyahu lors d'une allocution télévisée.

Émirats : "étape audacieuse"

"La plupart des pays y verront une étape audacieuse pour parvenir une solution à deux Etats, donnant du temps aux négociations", a déclaré le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse, ajoutant que les deux pays allaient ouvrir des ambassades dans "pas longtemps".

États-Unis : "accord historique"

Il s'agit d'une "percée spectaculaire", a commenté le président Donald Trump, qualifiant cette normalisation d'"accord de paix historique entre nos deux grands amis".

"Les États-Unis espèrent que ce pas audacieux sera le premier d'une série d'accords clôturant 72 années d'hostilités dans la région", a appuyé le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.

Hamas : "chèque en blanc"

L'accord "ne sert pas la cause palestinienne" et constitue un "chèque en blanc" pour la poursuite de "l'occupation" par Israël, a dénoncé le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

Autorité palestinienne : "trahison"

"Les dirigeants palestiniens rejettent ce que les Emirats arabes unis ont fait. Il s'agit d'une trahison de Jérusalem et de la cause palestinienne", a indiqué dans un communiqué l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, appelant à une "réunion d'urgence" de la Ligue arabe.

Iran : "stupidité stratégique"

Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié l'accord de "stupidité stratégique d'Abou Dhabi et de Tel-Aviv", ajoutant qu'il renforcerait "l'axe de résistance dans la région", en référence aux alliés de Téhéran au Moyen-Orient.

Bahreïn : "étape historique"

"Le royaume salue les efforts diplomatiques déployés par les Emirats arabes unis. Cette étape historique contribuera au renforcement de la stabilité et de la paix dans la région", a rapporté l'agence de presse officielle, Bahrain News Agency.

Égypte : "stabilité"

"J'apprécie les efforts des artisans de cet accord pour la prospérité et la stabilité de notre région", a tweeté le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, saluant "une étape" vers la "réalisation de la paix au Moyen-Orient". L'Egypte est signataire, également sous la tutelle de Washington, du premier traité de paix avec l'Etat hébreu en 1979.

Turquie : "trahison"

"Les Émirats arabes unis s'efforcent de présenter cela comme une sorte de sacrifice pour la Palestine, alors qu'ils trahissent la cause palestinienne pour servir leurs petits intérêts", a réagi le ministère turc des Affaires étrangères.

"L'Histoire et la conscience des peuples de la région n'oublieront pas cette hypocrisie et ne la pardonneront jamais."

France : "nouvel état d'esprit"

La France s'est félicitée de l'accord et de la "décision prise dans ce cadre" par Israël de "suspendre l'annexion de territoires palestiniens".

"L'état d'esprit nouveau dont témoignent ces annonces doit désormais permettre la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens en vue de l'établissement de deux Etats (...)"

Royaume-Uni : "seule solution"

"C'est une étape historique qui voit la normalisation des relations entre deux grands amis du Royaume-Uni... A la fin, il n'y a pas de substitut pour des négociations directes entre les Palestiniens et Israël, seule solution pour parvenir à une solution à deux Etats et une paix durable", a déclaré le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab.

ONU : une "occasion"

Cet accord pourrait créer "une occasion pour les dirigeants israéliens et palestiniens de reprendre des négociations substantielles, débouchant sur une solution à deux Etats conformément aux résolutions onusiennes en la matière", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Houthis : "provocation"

L'accord est "une action qui provoque la nation arabe et islamique (...) et prouve que les pays, dont les Emirats qui ont lancé une attaque contre le Yémen, servent Israël", a dénoncé le porte-parole des rebelles houthis, Mohammed Abdel Salam.


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com