La beauté «durable», nouveau passage obligé pour les cosmétiques ?

Les consommateurs attendent désormais des produits de beauté qu’ils soient moins nocifs pour la santé et moins polluants (Photo, AFP).
Les consommateurs attendent désormais des produits de beauté qu’ils soient moins nocifs pour la santé et moins polluants (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 15 mars 2021

La beauté «durable», nouveau passage obligé pour les cosmétiques ?

  • L'industrie cosmétique recherche de plus en plus la croissance dans les thèmes de l'environnement ou de la santé
  • Le discours sur la durabilité n'émane plus seulement de petites marques traditionnelles

PARIS: Shampoings solides « zéro déchet », emballages recyclables, ingrédients naturels issus de filières durables : l'industrie cosmétique recherche de plus en plus la croissance dans les thèmes de l'environnement ou de la santé.

Le discours sur la durabilité n'émane plus seulement de petites marques traditionnelles. L'Oréal vient ainsi de rappeler son objectif de « 95% d'ingrédients bio-sourcés, issus de minéraux abondants ou de procédés circulaires » d'ici à 2030. Le mastodonte français, dont les ventes avoisinaient les 28 milliards d'euros l'an dernier, a par ailleurs lancé il y a deux ans un site pour répondre aux questions du public sur les ingrédients utilisés.

Le géant américain Coty intègre également des critères environnementaux et sociétaux dans le développement de ses nouveaux produits. Dernière annonce en date, un partenariat avec LanzaTech, une entreprise spécialisée dans la production d'éthanol à partir de gaz résiduels recyclés.

La plus petite marque bretonne spécialisée dans les produits d'entretien Briochin (35 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel) a, elle, démarré une gamme de cosmétiques en 2016, 100% labellisés bio. 

Shampoings solides, « pains » de toilette à usages multiples, elle propose « des formules simples pour plusieurs usages, avec moins de produits mais qui s'adressent à toute la famille », souligne Caroline Cantin, directrice générale adjointe.

« Facteur clé » pour certains consommateurs

Les produits bio et naturels certifiés représentent encore une part infime des ventes de cosmétiques en France : seulement 6,4%, soit 970 millions d'euros en 2020 sur un marché total estimé à près de 16 milliards d'euros, selon le cabinet Xerfi.

Mais à l'heure où la demande en produits de beauté sur les marchés matures stagne, « le bio est l'un des segments qui génère le plus de croissance en valeur absolue », affirme Benoît Samarcq, chargé d'études économiques chez Xerfi, évoquant 8% l'an dernier.

Les forums beauté regorgent de témoignages de consommatrices comme Nina, qui raconte sur Beauté Test être « tombée sur un reportage (...) qui parlait des ingrédients nocifs présents dans les cosmétiques. Ça m'a fait réfléchir, étant en essai bébé je me dis que c'est peut-être le moment de faire plus attention ».

Des applications prisées des consommateurs telles Yuka se font aussi fort d'éplucher les listes d'ingrédients des cosmétiques à la recherche de produits potentiellement nocifs, et contribuent à modifier les habitudes.

« Avant même la pandémie, on a vu les préoccupations sur la santé monter en puissance », observe Hervé Navellou, directeur général de L'Oréal France.

« Les consommateurs, en particulier la génération Z et les millennials, considèrent déjà la durabilité comme un facteur clé dans leurs décisions d'achat », explique aussi, dans un courriel Thierry Molière, responsable de la recherche chez Coty.

Quel engagement ?

Face à cette « vraie tendance de fond », l'industrie est obligée de s'adapter, selon Mathilde Lion, experte beauté pour le cabinet NPD Group : « Il y a 10 ans, ce sont les marques qui diffusaient leur message. Maintenant, les consommateurs ont pris le pouvoir, ont ces attentes. Aux marques d'y répondre. »

A minima, les grands acteurs « doivent avoir des initiatives en faveur de l'environnement ou en faveur de davantage de transparence », abonde Benoît Samarcq.

Reste à voir quel est l'engagement réel derrière les discours marketing.

« Ce n'est pas parce qu'une entreprise achète une marque bio ou utilise du plastique biosourcé que cela suffit », avertit ainsi Romain Ruth, président de l'association Cosmébio, un label de cosmétiques bio qui regroupe plus de 450 entreprises du secteur en France. « Il faut chercher le label, que ce soit un engagement juridique et scientifique. » 

Cela peut aussi permettre d'y voir plus clair dans la multitude des étiquettes vantant la naturalité: des labels comme par exemple Cosmébio, Natrue ou encore Ecocert vont « plus loin que la norme ISO 16128 relative aux cosmétiques bio, publiée en 2017 », remarque Benoît Samarcq.

Selon cette norme, accusée par ses détracteurs de favoriser le « greenwashing », un ingrédient est considéré comme dérivé naturel dès qu'il contient plus de 50% de matières naturelles. Le reste pouvant alors être issu de l'industrie pétrochimique.

« Ce qui n'est évidemment pas le cas pour les labels et peut porter à confusion auprès des consommateurs », reconnaît Samarcq.


Les entreprises familiales renforcent l’attrait du festival des dattes de Buraidah

Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence remarquable alors que le festival se poursuit au centre culturel King Khalid jusqu'au 9 septembre. (SPA)
Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence remarquable alors que le festival se poursuit au centre culturel King Khalid jusqu'au 9 septembre. (SPA)
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  • Une initiative qui s’inscrit dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite : autonomisation des femmes et soutien aux PME

BOURAIDAH:  Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence exceptionnelle alors que le festival se poursuit au Centre culturel King Khalid jusqu’au 9 septembre, rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Des entrepreneurs locaux y présentent une large gamme de produits dérivés des dattes : mélasse, pâtisseries maamoul, café aromatisé aux dattes, ainsi que des objets artisanaux et des textiles patrimoniaux.

Selon la SPA, cet espace dédié joue un rôle de passerelle commerciale essentielle pour les entreprises familiales, en renforçant leurs sources de revenus et en favorisant leur autonomie économique. Les visiteurs y trouvent des produits de grande qualité à des prix accessibles, dans un cadre valorisant le savoir-faire artisanal local.

Le pavillon met en lumière un héritage de compétences transmis de génération en génération, tout en créant des opportunités concrètes pour que les femmes participent activement à l’économie régionale. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite visant à autonomiser les femmes et soutenir le développement des petites et moyennes entreprises (PME).

De plus en plus de familles et de touristes en quête de produits authentiques se dirigent vers ce pavillon, devenu un véritable pôle communautaire où se mêlent commerce, culture et divertissement, selon la SPA.

L’initiative reflète l’approche globale du carnaval : diversifier la programmation pour toucher tous les publics et faire de la région une destination touristique et économique incontournable pendant la haute saison des dattes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bercy veut qu'EDF "rouvre" le dossier de la vente d'une pépite technologique à un Américain

Cette photo aérienne montre la centrale à charbon d'EDF à Cordemais, dans l'ouest de la France, le 3 juin 2025. (AFP)
Cette photo aérienne montre la centrale à charbon d'EDF à Cordemais, dans l'ouest de la France, le 3 juin 2025. (AFP)
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  • Le ministère français de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite technologique Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara

PARIS: Le ministère français de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite technologique Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara, a-t-il indiqué vendredi à l'AFP.

"On demande à EDF de rouvrir le sujet et de le réévaluer", affirme Bercy, soulignant que "le dossier n'est pas clos", confirmant une information des Echos.

"C'est comme si on suspendait la procédure avec Mara (une entreprise américaine spécialisée dans les technologies liées aux actifs numériques) le temps de se réinterroger", a précisé le ministère de l'Economie, ajoutant que le dossier est entre les mains d'EDF, détenu par l'Etat à 100%, et de l'Agence des participations de l'Etat (APE).

EDF a officialisé le 11 août la signature d'un accord prévoyant l'acquisition par Mara de 64% dans Exaion pour 168 millions d'euros,  soulevant des critiques sur la vente d'actifs stratégiques français à des pays étrangers.

La société, filiale de l'énergéticien français, développe des centres de données de calcul de haute performance.

"Allons-nous brader les pépites tech souveraines qui grandissent en France?", a notamment apostrophé dimanche sur le réseau X l'ancien ministre de l'Economie, Antoine Armand.

Il y a en tout état de cause "un certain nombre d'autorisations préalables avant d'aboutir à la cession effective", affirme Bercy selon qui il y a désormais trois scénarios: soit EDF décide de ne pas céder Exaion, soit il cherche un autre investisseur notamment européen, soit la vente à Mara se poursuit. Dans ce cas, une procédure de contrôle des investissements étrangers (IEF) serait déclenchée par le Trésor dont un potentiel blocage devrait être motivé.

"Quand on dit que la direction du Trésor est sur le dossier, derrière c'est l'Etat", a souligné auprès de l'AFP une source proche du dossier selon qui "rien n'est définitif" à ce stade.

"Exaion opère des activités qui ne sont pas stratégiques ou souveraines comme EDF ou une entreprise de la défense, mais porte des technologies qui peuvent être extrêmement importantes à l'avenir et pour lesquelles on pourrait avoir un intérêt à garder une part de souveraineté ou une souveraineté complète", précise le ministère.

"Du point de vue d'EDF, c'est une bonne nouvelle qu'ils se mettent d'accord avec Mara", a aussi reconnu Bercy, à l'heure où la France veut se montrer attractive pour les investisseurs étrangers.

"L'accord d'investissement dans la filiale Exaion entre Mara et EDF Pulse Ventures est soumis à plusieurs conditions suspensives, dont le contrôle des investissements étrangers en France", a sobrement réagi vendredi EDF dans un communiqué.


Le festival du shopping dynamise l’économie et le tourisme à Asir

Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
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  • Son attrait large souligne le rôle clé du festival dans la stimulation de l’activité économique et de la demande locale
  • Le festival propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes de la région, développant leurs compétences et fournissant des talents locaux qualifiés au marché du travail

​​​​​​RIYAD : La 26e édition du Festival du shopping d’Abha constitue un pilier économique majeur de la saison estivale à Asir, attirant des visiteurs venus de toutes parts grâce à une offre variée mêlant commerce, culture et divertissement.

Son fort pouvoir d’attraction souligne l’importance du festival dans la dynamisation de l’activité économique et de la consommation locale, rapporte mercredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le festival offre également des programmes de formation ciblés à destination des jeunes de la région, permettant de développer leurs compétences et de fournir au marché du travail des talents locaux qualifiés.

Il comprend cinq halls commerciaux présentant une large gamme de produits, allant des articles ménagers aux vêtements, parfums, confiseries et autres produits essentiels.

Au-delà du commerce, le festival favorise aussi le tourisme dans la région d’Asir, en associant activité économique et richesse culturelle.

Les visiteurs peuvent profiter des séances de shopping tout en assistant à des spectacles artistiques et folkloriques, des soirées culturelles, des animations et un parc d’attractions dynamique.

Ces activités renforcent l’attractivité touristique de la région, incitant à des séjours plus longs et à une hausse des dépenses, selon la SPA.

Ce dynamisme crée un cercle économique vertueux qui bénéficie à l’hébergement, à la restauration et aux transports, tout en préparant le terrain pour de nouveaux investissements dans les infrastructures touristiques et commerciales.

Des pavillons représentant l’Inde, la Chine, les Philippines, le Maroc, le Pakistan, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Koweït, le Kenya et le Sénégal enrichissent l’expérience des visiteurs, ajoutant une touche internationale aux marchés et produits exposés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com