PARIS : Il y a quelques jours, le 12 mars dernier, Rafik el Kamel, figure proéminente de l’art tunisien, tirait sa révérence à l'âge de 77 ans.
Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe, a rendu hommage à celui qu’il désigne comme le «bâtisseur de formes et d’images».
«Avec la disparition du peintre Rafik el Kamel, la Tunisie et le monde de l’art perdent l’une de ses plus grandes figures.»
L'artiste peintre a exposé son oeuvre à travers le monde lors de plusieurs manifestations. En 2002, à Paris, il présente ses peintures abstraites à l’Institut du monde arabe pour l’exposition «Perspective sur l’Art Arabe contemporain». L'exposition avait alors «connu un incontestable succès. Ses toiles parlaient et étincelaient. Elles avaient, en elles, l’esprit et la lumière de cette Méditerranée qu’il aimait tant», se souvient Jack Lang.
Son savoir faire, sa technique si particulière et ses coups de pinceaux qui «traduisaient nos émotions et nos songes» laisseront une trace indélébile dans le paysage artistique arabe contemporain.
«Nous continuerons longtemps d’admirer l’étendue et la beauté de sa palette de couleurs. Et nous ne cesserons jamais de nous confronter au regard lucide et lumineux que Rafik el Kamel portait sur le monde» a ainsi déclaré Jack Lang.