Le chef de l'ONU appelle à combattre les violences faites aux femmes

«Seulement vingt-deux pays sont dirigés par une femme. Et au rythme actuel, la parité au niveau des chefs de gouvernement ne sera pas atteinte avant 2150», a lancé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres (Photo, AFP).
«Seulement vingt-deux pays sont dirigés par une femme. Et au rythme actuel, la parité au niveau des chefs de gouvernement ne sera pas atteinte avant 2150», a lancé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 mars 2021

Le chef de l'ONU appelle à combattre les violences faites aux femmes

  • La 65e session de la Commission de la condition de la femme qui s'est ouverte hier doit adopter une déclaration réclamant de lutter davantage contre le harcèlement sexuel
  • «La participation égale des femmes changerait la donne de la façon dont nous avons besoin»

NATIONS UNIES: Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à combattre les violences faites aux femmes, à l'ouverture de la 65e session de la Commission de la condition de la femme, qui doit adopter une déclaration réclamant de lutter davantage contre le harcèlement sexuel.

La pandémie de Covid-19 expose davantage les femmes que les hommes à des conséquences néfastes, a précisé le chef de l'ONU en évoquant la perte de travail, les abus sexuels ou le mariage des enfants.

«La participation égale des femmes changerait la donne de la façon dont nous avons besoin», a-t-il souligné, en réclamant l'égalité des sexes et la parité dans les responsabilités.

«Seulement vingt-deux pays sont dirigés par une femme. Et au rythme actuel, la parité au niveau des chefs de gouvernement ne sera pas atteinte avant 2150», a-t-il lancé. «Vous avez bien entendu! Encore 130 années dominées par des hommes qui prendront le même genre de décisions prises depuis les 130 dernières années, depuis toujours.»

Selon lui, la Covid-19 «a offert aux hommes une occasion de plus d'accaparer la prise de décisions». «Et nous dépensons des milliards de dollars pour des armes qui ne nous protègent pas, tout en négligeant les violences subies par une femme sur trois dans le monde», s'est-il insurgé.

«Il faut à tout prix rebattre les cartes, changer de logiciel», a réclamé Antonio Guterres, en demandant aux 193 pays membres de l'ONU d'«adopter un plan d'intervention d'urgence (...) pour lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles».

«Harcèlement sexuel»

Les pays membres de la Commission ont commencé à négocier un document de 51 pages, qui, selon une version récente obtenue, «reconnaît que les inégalités entre les sexes continuent de se traduire par des déséquilibres de pouvoir entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de la société».

«La Commission se déclare préoccupée par le fait que la violence contre les femmes et les filles dans la vie publique, y compris la cyberintimidation, le harcèlement, le harcèlement sexuel, la traque et les menaces, soit répandue», indique aussi le document.

Elle «reconnaît que le harcèlement sexuel en ligne et hors-ligne, l'exploitation et les abus sexuels constituent une violation, un abus des droits humains et un obstacle majeur à la participation et au leadership des femmes et des filles dans tous les domaines de la vie publique», insiste le texte.

La déclaration «souligne en outre que le harcèlement sexuel dans les espaces privés et publics (...) conduit à un environnement hostile qui peut avoir un impact négatif sur le bénéfice que les femmes et les filles retirent de leurs droits humains».

Comme chaque année, la Commission de la condition de la femme, qui se déroule du 15 au 26 mars, réunit des milliers d'entre elles pour des discours, des échanges et des dizaines d'évènements spécifiques. A l'instar de celle de 2020, la 65e session se déroulera principalement de manière virtuelle pour cause de pandémie.

Parmi les intervenantes cette année, figurent la nouvelle vice-présidente américaine Kamala Harris qui s'exprimera dès mardi, la ministre française de l'Egalité hommes-femmes Elisabeth Moreno, la vice-ministre mexicaine pour les Affaires multilatérales et les droits humains Martha Delgado Peralta, et la commissaire européenne des Partenariats internationaux, la Finlandaise Jutta Urpilainen.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.