Washington juge «inadmissibles» les frappes houthies contre l’Arabie saoudite

Le 11 mars 2021, des forces loyales au gouvernement soutenu par l'Arabie saoudite marchent sur la ville d’Abs, dans le nord-ouest de la province de Hajjah. (Photo, AFP)
Le 11 mars 2021, des forces loyales au gouvernement soutenu par l'Arabie saoudite marchent sur la ville d’Abs, dans le nord-ouest de la province de Hajjah. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 16 mars 2021

Washington juge «inadmissibles» les frappes houthies contre l’Arabie saoudite

  • Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont tiré deux missiles balistiques en direction de la ville de Khamis Mushait lundi
  • Le président Joe Biden a fait de la fin du conflit au Yémen l'une de ses premières priorités de politique étrangère

Le gouvernement américain a condamné lundi les dernières attaques effectuées par les milices houthies au Yémen contre des cibles civiles en Arabie saoudite.

«Nous condamnons fermement toutes les attaques inadmissibles de drones et de missiles houthis contre l’Arabie saoudite», a déclaré le porte-parole du département d'État américain Ned Price. «Ces attaques sont inacceptables, dangereuses, et elles mettent la vie des civils en péril».

«Nous demeurons profondément préoccupés par la fréquence de ces attaques, entre autres contre l'Arabie saoudite. Nous appelons fermement tous les camps à s'engager sérieusement dans la mise en œuvre d’un cessez-le-feu, ainsi qu’à entamer des négociations parrainées par l'ONU en collaboration avec l'envoyé spécial des États-Unis (pour le Yémen) Tim Lenderking».

Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont tiré deux missiles balistiques en direction de la ville de Khamis Mushait lundi. Ils auraient été lancés à partir de Saada, une ville dans le nord-ouest du Yémen, pour finalement atterrir dans des zones inhabitées près de la frontière sud du Royaume, selon la coalition arabe citée dans un rapport de la chaîne Al-Ekhbariya

La coalition a déclaré avoir intercepté et détruit un drone lancé par les Houthis vers Khamis Mushait. Ces attaques sont les dernières d'une série de frappe qui ciblent le Royaume depuis quelques semaines.

Price a exhorté les Houthis «à s'asseoir à la table des négociations et à s'engager à maintenir la paix et la diplomatie dans la région», mais, ajoute-t-il, des attaques comme celles qui ont eu lieu lundi «ne ressemblent pas aux actions d'un groupe qui dit vouloir la paix».

Il affirme par ailleurs que le président Joe Biden a fait de la fin du conflit au Yémen l'une de ses premières priorités de politique étrangère, et que cette intention est reflétée dans la nomination de Lenderking qui s’active pour réaliser cet objectif avec son homologue onusien Martin Griffiths.

«Nous avons maintenant un plan solide et équitable pour parvenir un cessez-le-feu à l’échelle nationale, ainsi que des mesures qui permettent de remédier immédiatement à la situation humanitaire désastreuse du Yémen», explique Price. «Et ce plan est entre les mains des leader houthis depuis quelques jours. Les États-Unis s'appuient sur le cadre établi par l’ONU et le renforcent à travers notre propre engagement diplomatique et un soutien régional accru. Nous (…) appelons les Houthis à saisir cette opportunité et à se joindre à la table, à la diplomatie».

Biden a nommé Lenderking, un diplomate du département d'État de longue date, comme son envoyé au Yémen le 4 février. Griffiths, un diplomate britannique, est l'envoyé de l'ONU dans le pays depuis février 2018.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.