Grève de la faim, évasion: des Françaises détenues en Syrie "prêtes à tout" pour rentrer

La sœur aînée de la jeune Britannique disparue Shamima Begum tient une photo de sa sœur alors qu'elle est interviewée par les médias dans le centre de Londres. Un avocat de la famille de Shamima Begum, qui a été déchue de sa citoyenneté après avoir rejoint le groupe État islamique, le 15 mars 2021, a accusé la Grande-Bretagne de racisme concernant son traitement, la qualifiant de "bouc émissaire tragique". (LAURA LEAN / POOL / AFP)
La sœur aînée de la jeune Britannique disparue Shamima Begum tient une photo de sa sœur alors qu'elle est interviewée par les médias dans le centre de Londres. Un avocat de la famille de Shamima Begum, qui a été déchue de sa citoyenneté après avoir rejoint le groupe État islamique, le 15 mars 2021, a accusé la Grande-Bretagne de racisme concernant son traitement, la qualifiant de "bouc émissaire tragique". (LAURA LEAN / POOL / AFP)
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Publié le Jeudi 18 mars 2021

Grève de la faim, évasion: des Françaises détenues en Syrie "prêtes à tout" pour rentrer

  • "Je suis prête à aller jusqu'au bout", déclare Estelle, 31 ans, interrogée sur place début mars par un journaliste de Radio France
  • Paris a jusqu'ici rapatrié des enfants au cas par cas (35, majoritairement des orphelins) mais estime que les adultes devraient être jugés sur place

PARIS : Des Françaises détenues en Syrie pour avoir vécu sous le groupe Etat islamique (EI), dont une en grève de la faim, se disent "prêtes à tout" pour "rentrer en France" et montrer qu'elles n'ont commis "aucun crime", dans des entretiens diffusés jeudi.

"Je suis prête à aller jusqu'au bout", déclare Estelle, 31 ans, interrogée sur place début mars par un journaliste de Radio France.

Elle fait partie de la dizaine de détenues françaises du camp de Roj (nord-est) en grève de la faim depuis plus de trois semaines pour réclamer d'être rapatriées en France avec leurs enfants. 

"On a fait une erreur" en rejoignant l'EI, mais "on n'a aucune possibilité de se défendre", regrette cette femme originaire de la banlieue parisienne.

Détenue depuis plus de trois ans avec ses trois enfants de 5, 8 et 10 ans, elle assure, comme beaucoup de ces Françaises détenues, n'avoir participé à aucune activité criminelle sous l'EI.

"Si je dois être jugée, qu’on me juge. Mais comment voulez-vous qu'on prouve notre bonne foi si on ne nous écoute pas?"

Depuis deux semaines, elle "ne boit que de l'eau, et un café le matin", et a "perdu 4 kg". "C'est difficile", mais "on est déterminé à mettre nos vies en danger pour pouvoir rentrer et ramener nos enfants", dit-elle.

"La vie est très dure ici. On est en prison", mais "sans aucune visite" et avec à peine de quoi se nourrir, explique de son côté Saida, 33 ans, originaire de l'Hérault et venue en Syrie en 2015 pour rejoindre son futur mari, un Français rencontré sur internet.

"Je sais que les gens nous détestent, mais il y en a qui regrettent sincèrement" et "sont sorties" du carcan jihadiste, ajoute-t-elle, tout en admettant, comme Estelle, qu'une partie des Françaises détenues restent marquées par l'idéologie islamiste.

Elle ne comprend pas pourquoi la France refuse de les rapatrier et de les juger. "Je n’ai rien fait du tout, ils (les Français) le savent très bien", dit celle qui se dit "tout sauf radicale " et "ne porte pas le voile". "Ça me désole qu’on ait peur de nous. On nous met toutes dans le même panier". 

Elle dit s'être déjà enfuie une fois du camp avant d'être rattrapée. "Si on vient pas me chercher, je vais me réenfuir".

Quelque 80 Françaises et 200 enfants sont détenus dans des camps du nord-est syrien. Leur éventuel retour en France inquiète dans l'opinion, mais leurs proches et avocats soulignent que seule la France pourra les juger équitablement et qu'on ne peut les laisser vivre enfermés dans ces conditions précaires et une région qui reste très instable.

Paris a jusqu'ici rapatrié des enfants au cas par cas (35, majoritairement des orphelins) mais estime que les adultes devraient être jugés sur place.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com