En Israël, dernière ligne droite d'une élection en mode vaccination

Le président du parti d'opposition israélien Yesh Atid, Yair Lapid (C), fait campagne dans la ville méditerranéenne de Hod Hasharon, le 19 mars 2021. (JACK GUEZ / AFP)
Le président du parti d'opposition israélien Yesh Atid, Yair Lapid (C), fait campagne dans la ville méditerranéenne de Hod Hasharon, le 19 mars 2021. (JACK GUEZ / AFP)
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Publié le Vendredi 19 mars 2021

En Israël, dernière ligne droite d'une élection en mode vaccination

  • Ces quatrièmes élections législatives en moins de deux ans, prévues mardi 23 mars, ont sans doute été les plus étranges en Israël
  • Au pouvoir sans discontinuer depuis 12 ans, M. Netanyahu est aussi accusé par la justice de corruption et de malversation dans une série d'affairesIsra

JÉRUSALEM : Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et ses rivaux tentent vendredi de rallier les dernières voix au terme d'une course électorale dominée par une intense campagne de vaccination anti-Covid et marquée par une vive compétition pour le monopole de la "vraie" droite.

Ces quatrièmes élections législatives en moins de deux ans, prévues mardi 23 mars, ont sans doute été les plus étranges en Israël.

Malgré le déconfinement amorcé à la faveur de la plus intense campagne de vaccination au monde, qui a permis d'inoculer deux doses de vaccins à près de 50% de la population dont environ le deux tiers des électeurs, les règles sanitaires n'ont pu permettre la tenue de vastes "meetings" électoraux.

Les candidats ont fait campagne dans des événements par visioconférence, sur les réseaux sociaux, sur les radios locales, et ont limité l'accès à la presse pour de rares rencontres avec des électeurs dans cette élection en mode Covid et vaccination. 

Après les dernières élections, M. Netanyahu avait tenté en vain de former des gouvernements de droite stable, en multipliant les promesses d'annexion par Israël de pans de la Cisjordanie occupée par Israël, un enjeu clé pour une grande partie de l'électorat de droite.

 

Quatrième scrutin en moins de deux ans

 

Les Israéliens sont de nouveau appelés à voter le 23 mars. Cette fois, l'hypothèse d'un coude-à-coude entre MM. Netanyahu et Gantz est hautement improbable, le centriste ayant dégringolé dans les sondages. De nombreux partisans ne lui ont pas pardonné l'alliance avec M. Netanyahu, considérée comme une "trahison".

Pour ce scrutin, le Premier ministre sortant n'a pas un opposant mais trois: le centriste Yaïr Lapid, le conservateur Gideon Saar et le chantre de la droite radicale Naftali Bennett.

Le biopouvoir

Mais cette fois-ci, "Pfizer a pris la place de l'annexion", résume  l'analyste politique israélienne Dahlia Scheindlin, soulignant ainsi l'emphase mise par le Premier ministre sur la vaste campagne de vaccination anti-Covid lancée dès décembre à la faveur d'un accord avec le géant pharmaceutique américain.

Israël a obtenu un approvisionnement rapide en vaccins Pfizer/BioNtech en échange de données biomédicales sur l'effet de la vaccination sur sa population, qui a d'ailleurs permis de prouver son efficacité à grande échelle, selon des études publiées ces dernières semaines.

"Nous sommes les premiers au monde (à sortir progressivement de la pandémie), nous émergeons victorieux", a lancé cette semaine M. Netanyahu se disant le plus à même de diriger une possible reprise économique post-Covid.

Mais le vaccin immunise-t-il Benjamin Netanyahu contre une défaite? Les sondages créditent son parti, le Likoud, de 27 à 30 sièges, sur les 120 de la Knesset (Parlement), en première place face à ses adversaires mais à court de quelques voix pour franchir avec ses alliés le seuil de la majorité (61 députés) requis pour pouvoir former un gouvernement.

Au pouvoir sans discontinuer depuis 12 ans, M. Netanyahu est aussi accusé par la justice de corruption et de malversation dans une série d'affaires, ce qui alimente une contestation populaire contre lui et même une fronde au sein de son parti.

"Le vaccin l'aide mais est-ce que ce sera suffisant?", s'interroge Gideon Rahat, professeur de sciences politiques à l'Université hébraïque de Jérusalem. "Le vaccin reste clairement sa carte électorale, il parle des vaccins tous les jours, il veut que les gens en parlent. Pour lui, c'est 'vaccins, vaccins, vaccins' au point où on en arrive presque à penser qu'il a lui-même vacciné la population", dit-il.

 

Un système de scrutin à la proportionnelle

Le système de scrutin à la proportionnelle intégrale augmente les chances des petits partis de siéger à la Knesset, Parlement de 120 sièges, et favorise ainsi la pluralité de la représentation politique.

Le nombre de sièges de chaque liste électorale dépend du pourcentage de votes récoltés. Un parti doit toutefois recueillir au moins 3,25 % des voix pour entrer à la Knesset, ce qui correspond à quatre sièges (3,25% de 120 = 4).

Exemple: si un parti gagne environ 6,5 % des voix, les huit premiers candidats de sa liste obtiennent un siège.

Guerre à droite 

Lors des trois dernières campagnes électorales, Benjamin Netanyahu affrontait principalement le même rival: l'ancien chef de l'armée et centriste Benny Gantz. Après trois duels sans vainqueur, les deux hommes ont formé un gouvernement d'union au printemps qui a volé à l'éclat au début de l'hiver.

Et l'étoile politique de Benny Gantz s'est étiolée. Aujourd'hui, M. Netanyahu affronte le chef de l'opposition centriste Yaïr Lapid, et deux candidats à droite: Gideon Saar, un ex-Likoud ayant formé le parti "Nouvel espoir", et le ténor de la droite radicale Naftali Bennett.

"Netanyahu est vraiment bon pour mener des campagnes négatives contre un candidat, mais avoir devant lui plusieurs candidats rend la chose beaucoup plus difficile", ajoute M. Rahat.

Actuellement, ni les partis pro-Netanyahu (Likoud + partis religieux) ni les partis anti-Netanyahu (gauche, centre, une partie de la droite) n'arriveraient à obtenir assez d'appuis pour former un gouvernement, ce qui place Naftali Bennett (qui ne s'est pas positionné) dans le rôle de "faiseur de roi". 

"Nous sommes la vraie droite", a martelé jeudi soir M. Netanyahu à l'égard des électeurs de Bennett, affirmant qu'il ne laisserait pas à ce dernier le poste de Premier ministre dans une éventuelle rotation à la tête du gouvernement.

"Quiconque cherche à renvoyer chez lui le gouvernement le plus corrompu au monde (...) vote Bennett", a rétorqué le principal intéressé, alors que des milliers d'Israéliens sont attendus samedi soir à Jérusalem pour une dernière manifestation anti-Netanyahu avant les élections de mardi.


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.