Guerre d'indépendance: Alger veut «toute la lumière» sur les disparus

Une femme voilée marche entre deux rangées de barbelés dans une rue d'Alger pendant la guerre d'Algérie, le 08 janvier 1961. (Photo, AFP)
Une femme voilée marche entre deux rangées de barbelés dans une rue d'Alger pendant la guerre d'Algérie, le 08 janvier 1961. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 mars 2021

Guerre d'indépendance: Alger veut «toute la lumière» sur les disparus

  • Ces évènements « ne s'effacent pas de l'histoire des nations par prescription », a averti le président algérien
  • En juillet dernier, la France a remis à Alger 24 crânes de combattants nationalistes tués au début de la colonisation au 19e siècle

ALGER : Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réclamé vendredi « toute la lumière » sur les disparus pendant la guerre d'indépendance (1954-1962) et l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans les années 1960.

« L'effort se poursuit pour mettre toute la lumière sur le sort des disparus durant notre guerre de libération et pour l'indemnisation des victimes des essais nucléaires », a écrit M. Tebboune dans un message à l'occasion de la fête de la Victoire. Cette date marque l'anniversaire du cessez-le-feu le 19 mars 1962 après une guerre d'indépendance de près de huit ans avec la France.

Ces évènements « ne s'effacent pas de l'histoire des nations par prescription », a averti le président algérien à propos des dossiers mémoriels.

À l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962), le président français Emmanuel Macron a engagé ces derniers mois une série d' « actes symboliques » afin de « réconcilier les mémoires » entre Français et Algériens.

En juillet dernier, la France a remis à Alger 24 crânes de combattants nationalistes tués au début de la colonisation au 19e siècle, qui étaient entreposés à Paris.

En outre, M. Macron récemment reconnu « au nom de la France », que l'avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel avait été « torturé et assassiné » par l'armée française pendant la Bataille d'Alger en 1957. Un assassinat maquillé à l'époque en suicide.

Enfin, le président français a décidé de faciliter l'accès aux archives classifiées de plus de 50 ans, notamment celles sur la guerre d'Algérie, sans la moindre réciprocité jusqu'à présent côté algérien. 

« Signes positifs »

Dans son message, le chef de l'Etat algérien a salué « les pas importants franchis et des signes positifs, à la faveur notamment de la récupération des Archives et des crânes symboles de la Résistance populaire ».

« Notre attachement à la préservation de notre Histoire et de notre mémoire demeurera au cœur de nos priorités », a-t-il promis, en soulignant « la responsabilité de l'Etat dans la prise en charge de ce dossier, avec tout le sérieux et l'assiduité qui s'imposent ».

Les gestes d'Emmanuel Macron font partie des recommandations de l'historien Benjamin Stora dans un rapport qu'il a remis en janvier au président français dans le but de « réconcilier les mémoires » et de « regarder l'Histoire en face ». 

Mais lors d'un colloque vendredi, le directeur général des Archives nationales algériennes Abdelmadjid Chikhi –  l'alter ego de M. Stora à Alger –  a appelé les chercheurs et les historiens à « s'éloigner de l'école française dans la recherche historique en adoptant une véritable approche d'analyse permettant de lever le voile sur toutes les vérités », selon l'agence officielle APS.

MM. Macron et Tebboune se sont engagés à travailler ensemble sur la question mémorielle.

Parmi les dossiers que les autorités algériennes veulent remettre sur la table figurent la question des « disparus » pendant la guerre d'indépendance –  plus de 2 200 selon Alger – et celui des essais nucléaires français dans le Sahara algérien.

Des Européens ont également été portés disparus pendant le conflit. 

Dans l'édition de février de l'influente revue du ministère de la Défense, El Djeich, un haut cadre militaire algérien a fait savoir que la remise par la France des cartes pour la localisation des « restes nucléaires » est « un droit que l'Etat algérien revendique fortement, sans oublier la question de l'indemnisation des victimes algériennes des essais ».

La France, qui a colonisé l'Algérie de 1830 à 1962, a procédé au total à 17 essais nucléaires au Sahara algérien entre 1960 et 1966, sur les sites de Reggane puis d'In Ekker.

Onze d'entre eux, tous souterrains, sont postérieurs aux accords d’Evian de 1962, qui actaient l'indépendance de l’Algérie mais une clause permettait à la France d'utiliser jusqu’en 1967 les sites du Sahara.

 


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com