Défiant les règles, les Afghans sans terre se tournent vers la culture des champignons

Rasool Rezaie cueille des champignons dans une pièce qu'il utilise comme sa petite ferme pour la culture de la plante dans la banlieue de Kaboul le 13 mars 2021 (Photo, AN/ Sayed Salahuddin).
Rasool Rezaie cueille des champignons dans une pièce qu'il utilise comme sa petite ferme pour la culture de la plante dans la banlieue de Kaboul le 13 mars 2021 (Photo, AN/ Sayed Salahuddin).
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Publié le Dimanche 21 mars 2021

Défiant les règles, les Afghans sans terre se tournent vers la culture des champignons

  • Un grand nombre de producteurs cultive des champignons très nutritifs dans leurs maisons comme source de revenus
  • Sa ferme initiale était petite et produisait 50 kg de champignons, mais il a élargi l'entreprise à des « salles plus grandes » et cultive maintenant près de 1 000 kg

KABOUL: Cela fait trois ans que Jamila Khoshbo a commencé à cultiver une variété de champignon à l’intérieur d’une partie de sa petite maison dans le quartier de Dasht-e-Barchi au sud-est de Kaboul.

La mère afghane de 48 ans, mère de quatre enfants, a révélé qu'elle avait appris à cultiver les champignons grâce à la radio locale et « elle a décidé de l'essayer car cela nécessite beaucoup moins d'espace, d'eau et d'argent pour pousser ».

« Je fais ce métier depuis 2019. Tout ce dont vous avez besoin est un espace de quatre mètres sur cinq et de la paille de blé propre avec du chlore. Gardez les champignons verticalement dans des sacs en plastique sur des poteaux dans des conditions humides pendant plusieurs semaines et ils seront prêts à être consommés ou vendus », a déclaré Khoshbo à Arab News.

Aujourd'hui, elle gagne près de 200 $ par mois, plus que le salaire d'un employé du gouvernement, en vendant sa production aux épiciers de la région.

Khoshbo fait partie d'un nombre croissant de femmes sans terre qui cultivent des champignons hautement nutritifs dans leurs cuisines ou leurs arrière-cours plutôt que de travailler dans le secteur agricole dominé surtout par les hommes.

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(Photo, AN/ Sayed Salahuddin)

Depuis l’éviction des talibans en 2001, les femmes afghanes ont retrouvé le droit à l’éducation, au vote et au travail hors de chez elles.

Pourtant, ce n'est pas un endroit facile pour être une femme, avec les mariages forcés, la violence conjugale et la mortalité maternelle qui sont très courants dans tout le pays, en particulier dans les zones rurales.

Néanmoins, l'accès à la vie publique s'est amélioré, en particulier dans la capitale Kaboul, où la plupart des femmes travaillent, et plus d'un quart du parlement est composé de femmes.

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(Photo, AN/ Sayed Salahuddin)

De plus, avec la sécheresse et une grave pénurie d'eau affectant plusieurs régions de cette nation en grande partie agricole, la culture des champignons a offert un nouveau souffle aux agriculteurs traditionnels qui préfèrent cultiver les champignons plutôt que d'autres fruits et légumes car ils sont bon marché et demandent « peu d'entretien ».

« Les champignons ont besoin d’une petite quantité d’eau et c'est une très bonne et propre entreprise, à petite échelle, qui nécessite deux à trois personnes pour fonctionner », a expliqué Rasool Rezaie, un habitant de 28 ans de la province de Ghazni dans le centre de l'Afghanistan, à Arab News.

Rezaie a appris à cultiver des champignons lors d'un séjour en Russie en 2012, pendant qu'il s'était installé là-bas, afin de fuir l'insécurité et le chômage qui sévissent en Afghanistan.

Il est retourné dans son pays natal en 2016 et a commencé à vendre des ordinateurs. Mais « les affaires n'étaient pas bonnes du tout », a-t-il confié.

Il y a deux ans, il a créé sa propre « champignonnière » à Kaboul.

« Je passais un jour devant le ministère de l'Agriculture et j'ai vu un fonctionnaire enseigner à un groupe de personnes comment faire pousser des champignons. Soudain, je me suis souvenu de mon expérience en Russie et j’ai créé cette entreprise », a déclaré Rezaie à Arab News.

Sa ferme initiale était petite et produisait 50 kg de champignons, mais il a élargi l'entreprise à des « salles plus grandes » et cultive maintenant près de 1 000 kg, gagnant 500 $ par mois.

Le flux de trésorerie est important pour Rezaie, qui est le seul responsable de subvenir aux besoin de sa famille ainsi que ses frères et ses sœurs après le décès de leurs parents.

« Je vends mes champignons sur le marché local et j'enseigne aussi aux nouveaux agriculteurs », a-t-il signalé, donnant un exemple typique de l'agriculture domestique participative en utilisant des ressources limitées.

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(Photo, AN/ Sayed Salahuddin)

«C’est facile à apprendre. J'explique le processus aux clients intéressés, je discute du type d'outils dont ils ont besoin et comment préserver les bourgeons à une certaine température, etc. Si quelqu'un d'autre peut profiter de la culture des champignons, pourquoi pas? » il a souligné.

Les responsables sont d'accord, avec Mohammad Aman Aman, chef du département des forêts du ministère de l'Agriculture, pour dire à Arab News que les « conditions climatiques » de l'Afghanistan sont parfaitement idéales pour la culture des champignons.

«La culture des champignons est très efficace dans ce pays car ils n'ont pas besoin de beaucoup de terre ou d'eau. Nous avons fait des propositions au palais présidentiel pour promouvoir la production des champignons », a-t-il ajouté.

Aman a déclaré que si la variété de champignons est le choix le plus populaire parmi les agriculteurs, des plans sont également en place pour cultiver aussi des truffes et des morilles qui sont les assortiments les plus chers.

« Nous exportons une petite quantité de truffes produites ici envers l’Inde. Donc, notre effort est de promouvoir l'idée de sa culture parce qu'elle est beaucoup plus avantageuse financièrement », a-t-il expliqué.

Les Afghans consomment depuis des générations des champignons sauvages, qui poussent dans les régions montagneuses du nord et du nord-est du pays au printemps.

Le condiment traditionnel est ajouté aux soupes et à la qorma –  un plat à base de viande infusé d'herbes, d'épices et de fruits secs - mais il est de plus en plus recherché par les pizzérias.

Ces dernières années, la consommation de champignons a augmenté dans les zones urbaines et rurales, selon les commerçants.

« Nous l'achetons aux agriculteurs pour moins de 2 $ le kilo et le vendons parfois le double. Les affaires vont bien ici », a déclaré à Arab News, Rasool Dad, un marchand ambulant à Kaboul.

Rezaie a soutenu qu’il espérait que le nouvel amour des Afghans pour les champignons pourrait également être un catalyseur de changement dans d’autres domaines, comme la modification de l’image du pays en tant que producteur mondial d’opium.

Selon les estimations de l'ONU, près de 16 3000 hectares de terres ont été utilisés pour la culture d’opium en 2019.

«Si nous pouvons produire de la truffe et des morilles en grandes quantités, alors les agriculteurs abandonneront progressivement la culture d’opium ici parce que ces deux variétés sont très chères à l'étranger», a-t-il dévoilé.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A l'ONU, l'enquêtrice en chef sur Gaza a encore espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés

Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
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  • Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide"
  • Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger"

GENEVE: Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés.

"La justice est lente", a affirmé l'ancienne juge sud-africaine, dans un entretien à l'AFP.

Mais "comme l'a dit (Nelson) Mandela, cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse. Je considère qu'il n'est donc pas impossible qu'il y ait des arrestations et des procès" à l'avenir, a-t-elle ajouté.

La commission d'enquête, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a établi qu'Israël commet un génocide à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas du 7-Octobre.

Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide".

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger".

La Cour pénale internationale (CPI) avait déjà émis des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant.

Mme Pillay reconnaît que la CPI dépend des Etats pour la mise en œuvre des mandats d'arrêt car elle n'a "ni shérif, ni forces de police".

Mais elle veut y croire, faisant une comparaison : "Je n'aurais jamais pensé que l'apartheid prendrait fin de mon vivant".

"Tellement douloureux" 

Jeune avocate d'origine indienne dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, devenue juge et Haute-Commissaire aux droits de l'homme à l'ONU (2008-2014), Mme Pillay, 83 ans, a l'art de traiter des dossiers difficiles.

Sa carrière l'a menée des cours sud-africaines, où elle a défendu les activistes anti-apartheid et obtenu des droits cruciaux pour les prisonniers politiques, au Tribunal pénal international pour le Rwanda, en passant par la CPI.

Sa mission est des plus ardues depuis qu'elle préside, depuis sa création en 2021, la commission chargée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'enquêter sur les atteintes aux droits dans les territoires palestiniens et en Israël.

Elle déplore d'avoir été qualifiée d'"antisémite" depuis et dénonce les appels sur les réseaux sociaux de ceux qui réclament que les Etats-Unis la sanctionnent, comme Washington l'a fait pour une rapporteure de l'ONU, des juges de la CPI et des ONG palestiniennes.

Mais le plus dur, pour elle et son équipe, est de visionner les vidéos provenant de Gaza.

"Nous nous inquiétons pour notre personnel. Nous les surmenons et c'est traumatisant ces vidéos", dit-elle, citant "des violences sexuelles contre les femmes" et "les médecins qui sont dénudés par l'armée".

"C'est tellement douloureux" à regarder même si "on ne peut pas comparer notre souffrance à celle de ceux qui l'ont vécue", poursuit-elle.

Alors qu'elle présidait le Tribunal pénal international pour le Rwanda, des vidéos de civils abattus ou torturés l'ont aussi "marqué à vie".

Selon elle, la comparaison entre le Rwanda et Gaza ne s'arrête pas là : "Je vois des similitudes. Ce sont les mêmes méthodes".

Du Rwanda à Gaza 

"Dans le cas du Rwanda, c'était le groupe des Tutsi qui était visé. Ici, tous les éléments de preuve montrent que c'est le groupe palestinien qui est visé", dit-elle.

Elle mentionne aussi les propos de dirigeants israéliens qui "déshumanisent" les Palestiniens en les comparant à des "animaux". Comme lors du génocide rwandais, lorsque les Tutsi étaient "traités de cafards", ce qui revient à dire qu'"il est acceptable de les tuer", dénonce-t-elle.

Mme Pillay a indiqué qu'à l'avenir la commission entendait se pencher aussi sur des crimes supposés commis par d'autres "individus", expliquant qu'une grande partie des preuves a été publiée par les soldats israéliens eux-mêmes sur les réseaux sociaux.

Elle déplore toutefois que, faute de financements, la commission n'ait pas pu encore examiner si certains Etats qui fournissent de l'armement à Israël pouvaient être considérés complices.

Un travail qu'elle laisse à son successeur. Elle quitte la commission le 3 novembre en raison de son âge et de problèmes de santé.

Avant cela, elle doit présenter un dernier rapport devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "J'ai déjà un visa", confie-t-elle.


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.