PARIS: Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel plaide pour «un pacte» à gauche pour les législatives, mais pas à la présidentielle où il ira «jusqu'au bout» si les militants le désignent candidat en mai, dans un entretien au Journal du dimanche.
«Nous voulons travailler à un pacte avec les autres forces de gauche pour que les législatives nous permettent de nous rassembler dans le plus de circonscriptions possible», explique le député du Nord.
«J'ai la conviction que nous pouvons le faire, ensemble», assure-t-il. «Parlons ensemble des élections législatives. Listons les circonscriptions où il est possible de battre un candidat de droite ou d’extrême droite, et demandons-nous comment faire pour l’emporter».
Sa déclaration coïncide avec l'appel lancé samedi par l'ex-premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a préconisé que gauche et Verts scellent «un pacte législatif» pour 2022, préalable qui leur permettrait selon lui de s'accorder sur une candidature commune à l'élection présidentielle.
Une semaine après avoir proposé sa candidature à l'investiture pour la présidentielle de 2022, M. Roussel a par ailleurs confirmé qu'il serait sur la ligne de départ si les militants en décident ainsi le 9 mai. «Si les communistes le décident. Et j’irai jusqu’au bout», prévient-il.
Il appelle les autres formations de gauche à «respecter le fait que le PCF fasse le choix de présenter un candidat à l’élection présidentielle», précisant qu'il n'a pas rencontré Jean-Luc Mélenchon «depuis un moment».
«Moi, je ne suis pas compliqué. Lui, si», affirme-t-il à propos du candidat de LFI que le PCF avait soutenu lors des deux dernières présidentielles.
«J’ai cru comprendre qu’il n’acceptait pas que je puisse oser défendre nos propositions en 2022. Je le regrette et je lui demande de l’accepter sans en prendre ombrage», souligne-t-il.
«On a plutôt intérêt à additionner nos efforts et à aller conquérir un maximum d’électeurs avec nos idées», prévient M. Roussel.