« Nous devons mettre fin à ce cauchemar » : les Saoudiens dénoncent les rumeurs sur les vaccins

La bataille de l’Arabie saoudite contre l’hésitation à la vaccination. (Photo, SPA)
La bataille de l’Arabie saoudite contre l’hésitation à la vaccination. (Photo, SPA)
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Publié le Dimanche 21 mars 2021

« Nous devons mettre fin à ce cauchemar » : les Saoudiens dénoncent les rumeurs sur les vaccins

  • Avec l'apparition progressive des vaccins, des histoires ont commencé à circuler de personnes refusant de recevoir des vaccins en raison des rumeurs selon lesquelles ils pourraient provoquer des effets indésirables
  • Les campagnes en faveur des vaccins n'ont pas réussi à empêcher qu'un grand nombre de Saoudiens hésitent de s'inscrire pour le vaccin

JEDDAH: Le phénomène d'hésitation à la vaccination cause des maux de tête aux responsables de la santé et aux communautés en Arabie saoudite, mais le Royaume trouve un nouvel allié dans sa lutte contre les rumeurs ravageuses et les fausses nouvelles; des Saoudiens récemment vaccinés.

En raison des publications antivaccins sur les plateformes des réseaux sociaux, certains Saoudiens hésitent à recevoir le vaccin, et ce, malgré les efforts déployés par des spécialistes, des consultants en maladies infectieuses et des responsables de la santé pour démentir les allégations et les rumeurs répandues.

Cependant, les campagnes en faveur des vaccins n'ont pas réussi à empêcher un grand nombre de Saoudiens qui hésitent de s'inscrire pour le vaccin.

Lorsque la pandémie a commencé l'année dernière, des messages populaires ont circulé en ligne racontant des histoires de personnes décédées des suites du coronavirus.

Mais le récit des histoires populaires sur les réseaux sociaux a complètement changé ces derniers mois.

Avec l'apparition progressive des vaccins, des histoires ont commencé à circuler de personnes refusant de recevoir des vaccins en raison des rumeurs selon lesquelles ils pourraient provoquer des effets indésirables. Les messages présentent généralement des soi-disant mouvement anti-vaccination (antivax) et des experts de la santé autoproclamés, l'un d'eux affirmant que le vaccin « infiltre » même le corps au niveau génétique.

De nombreuses fausses allégations ont été réfutées par des experts de la santé, tandis que le ministre de la Santé, le Dr Tawfiq Al-Rabiah, est intervenu sur Twitter de manière à exhorter les Saoudiens à se faire vacciner.

Dans un tweet récent, Al-Rabiah a raconté l'histoire d'un homme âgé qui a été encouragé à éviter le vaccin. Il a refusé de prendre rendez-vous, mais il est décédé peu de temps après avoir été infecté par le coronavirus.

Plus tôt ce mois-ci, le porte-parole du ministère de la Santé, le Dr Mohammed Al-Abd Al-Aly, a rejeté les informations selon lesquelles le Royaume avait arrêté l'utilisation du vaccin d’AstraZeneca.

FAIT MARQUANT

Dans un tweet récent, Al-Rabiah a raconté l'histoire d'un homme âgé qui a été encouragé à éviter le vaccin. Il a refusé de prendre rendez-vous, mais il est décédé peu de temps après avoir été infecté par le coronavirus.

Mashail Al-Mutairi, 43 ans, mère de trois enfants, a averti que les vaccins sont une étape cruciale dans la protection de la société contre le coronavirus, en particulier les enfants.

« J'ai pris ma première dose et maintenant je suis sur le point de prendre ma deuxième cette semaine. La raison pour laquelle je continue d'insister auprès de tout le monde car il doivent prendre ce vaccin, c’est parce qu'ils oublient qu’il y a un groupe dans notre société qui ne peut pas prendre ce vaccin », a-t-elle déclaré à Arab News.

« Je parle spécifiquement des enfants. Comme mes enfants ont moins de 18 ans, ils ne sont pas encore éligibles au vaccin. Ce sont eux qui seront les plus vulnérables de la société. Je fais cela pour moi-même, pour ma famille et pour mes enfants en particulier », a-t-elle ajouté.

« Si nous n’augmentons pas rapidement le niveau d’immunité collective, cela va certainement poser un problème aux enfants dans un proche avenir. Bien qu’ils soient protégés, ils continueront de suivre des cours en ligne et les écoles seront toujours fermées, ce qui leur imposera un lourd tribut à la fois mentalement et physiquement », a confessé Al-Mutairi.

« Ce cauchemar interminable sera mauvais pour les parents, mais plus encore pour les enfants eux-mêmes ».

Basma Saeedi, diplômée en pharmacie de 26 ans, a reçu le vaccin Pfizer plus tôt ce mois-ci et exhorte les gens à faire de même dans le but d’obtenir l'immunité collective. Les avantages qu'offrent les vaccins sont particulièrement importants spécialement pour elle, car elle a perdu sa grand-mère à cause du coronavirus.

C'est à cause de cette perte qu’elle s’est inscrite pour recevoir le vaccin.

« Je veux protéger le reste de ma famille contre ce virus impitoyable. J'ai pris le vaccin pour obtenir une immunité contre le virus et tout le monde devrait penser à ne pas perdre un être cher à cause d'une maladie aussi cruelle », a-t-elle déclaré à Arab News.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com