Virus: l'Autorité palestinienne accélère la vaccination

Un employé de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) administre un vaccin Spoutnik V dans le camp de Rafah pour réfugiés palestiniens dans le sud de la bande de Gaza, le 3 mars 2021 (Photo, AFP)
Un employé de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) administre un vaccin Spoutnik V dans le camp de Rafah pour réfugiés palestiniens dans le sud de la bande de Gaza, le 3 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 21 mars 2021

Virus: l'Autorité palestinienne accélère la vaccination

  • «Nous avons alloué quelque 12 millions de dollars additionnels pour nous procurer des vaccins», a affirmé le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh
  • L'Autorité palestinienne attend également la livraison de 100 000 doses du vaccin chinois Sinopharm

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne a commencé dimanche la vaccination des personnes de plus de 75 ans et de certains malades en Cisjordanie occupée, quelques jours après la réception d'un premier lot de vaccins anticoronavirus du dispositif Covax destiné aux régions défavorisées. 

Lors d'une cérémonie à Ramallah, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a lancé cette nouvelle phase de la campagne de vaccination, jusqu'alors limitée au personnel médical, en compagnie de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient, Tor Wennesland. 

« Nous avons alloué quelque 12 millions de dollars additionnels pour nous procurer des vaccins », a affirmé M. Shtayyeh. « Le problème ce n'est pas l'argent mais la disponibilité des vaccins ». 

Les Palestiniens atteints de maladies rénales et de cancer et ceux de plus de 75 ans peuvent désormais se faire vacciner, après la réception mercredi d'environ 60 000 doses de vaccins Pfizer-BioNTech et AstraZeneca, grâce à l'aide aux régions pauvres mise en place par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Alliance pour les vaccins.  

L'Autorité palestinienne attend également la livraison de 100 000 doses du vaccin chinois Sinopharm. 

La ministre de la Santé Mai al-Kaila avait alerté ces dernières semaines sur la recrudescence des contaminations et la suroccupation des hôpitaux en Cisjordanie, où un couvre-feu est en vigueur la nuit et le week-end. 

« La vaccination aidera à éviter un effondrement du système de santé, les personnes vulnérables vont être prises en charge, c'est une première étape très importante », a indiqué Tor Wennesland, l'envoyé spécial de l'ONU, à Ramallah. 

Le président Mahmoud Abbas, 85 ans, a publié samedi une photo sur sa page Facebook sur laquelle on le voit se faire vacciner. Selon des rumeurs apparues fin février, des responsables et personnalités palestiniennes avaient déjà été vaccinés. 

Le ministère palestinien de la Santé avait ensuite confirmé que l'équipe nationale de football, les ministres et les membres de plus de 65 ans du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, dont M. Abbas est président, avaient reçu le vaccin. 

Dans la bande de Gaza, où sont arrivées plus de 20 000 des 60 000 doses du dispositif Covax, certains avaient déjà pu se faire vacciner la semaine dernière, après la livraison de quelque 40 000 doses du vaccin russe Spoutnik V en provenance des Emirats arabes unis. 

L'envoi a été revendiqué par Mohammed Dahlane, un dissident du mouvement palestinien Fatah en exil aux Emirats, qui avait déjà transféré fin février un lot de 20 000 doses vers l'enclave de deux millions de Palestiniens. 

Israël, qui a administré les deux doses nécessaires du vaccin Pfizer-BioNTech à environ 4,5 millions de ses citoyens (quasiment la moitié de sa population), avait promis 5 000 doses de vaccins aux Palestiniens. L'Etat hébreu a vacciné récemment plus de 100 000 Palestiniens travaillant en Israël ou dans les colonies en Cisjordanie. 

Le ministère palestinien de la Santé a recensé près de 165 000 malades en Cisjordanie occupée, dont 1 845 décès. Dans la bande de Gaza, 58 972 personnes infectées ont officiellement été détectées, dont 582 décès. 


L'unification de la Syrie ne doit pas se faire par la force, a déclaré le président

 Le président par intérim syrien, Ahmad al-Chareh (Photo AFP)
Le président par intérim syrien, Ahmad al-Chareh (Photo AFP)
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  • « Nous avons renversé le régime (de Bachar al-Assad) pour libérer la Syrie, et il nous reste une autre bataille : unifier la Syrie », a-t-il déclaré devant de hauts responsables et des notables de la province d'Idleb (nord-ouest).
  • « Elle ne doit pas se faire dans le sang ou par la force militaire, mais dans le cadre d'une entente, car la Syrie est fatiguée de la guerre », a-t-il ajouté.

DAMAS : Le président par intérim syrien, Ahmad al-Chareh, a affirmé que l'unification de la Syrie, après des années de guerre civile, ne devait pas se faire « par la force militaire », et a accusé Israël d'ingérence dans le sud du pays.

M. Chareh, dont les propos ont été rapportés dimanche par les médias officiels, s'est exprimé samedi, jour où des centaines de personnes ont manifesté dans la province méridionale de Soueida, à majorité druze, pour dénoncer les violences communautaires de juillet et réclamer le droit à l'autodétermination.

« Nous avons renversé le régime (de Bachar al-Assad) pour libérer la Syrie, et il nous reste une autre bataille : unifier la Syrie », a-t-il déclaré devant de hauts responsables et des notables de la province d'Idleb (nord-ouest).

« Elle ne doit pas se faire dans le sang ou par la force militaire, mais dans le cadre d'une entente, car la Syrie est fatiguée de la guerre », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que « la Syrie n'est pas menacée de division. Certains veulent cela, ainsi que la création de cantons, mais c'est impossible. » « Certaines parties cherchent le pouvoir à travers des puissances régionales, Israël ou autres », a-t-il accusé.

Lors du rassemblement à Soueida, certains manifestants ont brandi le drapeau israélien et réclamé l'autodétermination de la région. « Soueida libre » ou « Al-Jolani dégage », ont-ils scandé, en référence à M. Chareh, connu jadis sous son nom de guerre, Abou Mohammad al-Jolani, lorsqu'il dirigeait un groupe rebelle islamiste. 

Les affrontements, qui ont éclaté le 13 juillet entre combattants druzes et bédouins sunnites à Soueida, ont duré une semaine avant de s'étendre avec l'intervention des forces gouvernementales et de volontaires venus d'autres régions.

Damas affirme que ses troupes sont intervenues pour mettre fin aux violences. Toutefois, des témoins, des factions druzes et l'Observatoire syrien des droits de l'homme les ont accusées d'avoir pris parti pour les Bédouins et d'avoir commis des exactions contre les Druzes.

Selon l'OSDH, les violences ont fait environ 1 600 morts, principalement des civils druzes.

M. Chareh a reconnu que Soueida « a été le théâtre de nombreuses violations commises par toutes les parties, dont des membres des forces de sécurité et de l'armée ». Les auteurs de ces violations devront répondre de leurs actes. »

Il a accusé Israël, son voisin, « d'intervenir directement à Soueida en mettant en œuvre des politiques visant à affaiblir l'État syrien ».

Israël, qui prétend vouloir protéger les Druzes et réclame une démilitarisation du sud de la Syrie, a bombardé les forces gouvernementales syriennes pendant les violences à Soueida.

Par ailleurs, concernant l'accord sur l'intégration des institutions kurdes au sein de l'État, M. Chareh a déclaré qu'il « sera appliqué ». Nous discutons des modalités de mise en œuvre. »

Les Kurdes contrôlent une grande partie du nord-est de la Syrie et réclament la décentralisation, ce que rejette Damas.


L'armée israélienne a annoncé avoir bombardé un « site énergétique » au Yémen

Ci-dessus, des Yéménites armés lors d'un rassemblement dans la capitale Sanaa, contrôlée par les Houthis, le 15 août 2025. (AFP)
Ci-dessus, des Yéménites armés lors d'un rassemblement dans la capitale Sanaa, contrôlée par les Houthis, le 15 août 2025. (AFP)
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  • Au Yémen, une source de la défense civile citée par la chaîne de télévision Al-Massira, contrôlée par les Houthis, a fait état d'une « agression » contre une centrale électrique de Sanaa, la capitale du Yémen, aux mains des rebelles.
  • Selon l'armée, les rebelles Houthis « opèrent sous la direction et le financement du régime iranien, dans le but de nuire à l'État d'Israël et à ses alliés ».

JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir bombardé « un site énergétique » utilisé par les Houthis à Sanaa, la dernière frappe en date contre ces rebelles yéménites qui ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël.

Au Yémen, une source de la défense civile citée par la chaîne de télévision Al-Massira, contrôlée par les Houthis, a fait état d'une « agression » contre une centrale électrique de Sanaa, la capitale du Yémen, aux mains des rebelles.

« Tsahal a mené une frappe à quelque 2 000 kilomètres d'Israël, en plein cœur du Yémen, visant un site d'infrastructure énergétique utilisé par le régime terroriste houthi », a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

« Ces raids ont été menés en réponse aux attaques répétées » menées par les Houthis « contre l'État d'Israël et ses citoyens, y compris le lancement de missiles sol-sol et de drones », a-t-elle ajouté.

Selon l'armée, les rebelles Houthis « opèrent sous la direction et le financement du régime iranien, dans le but de nuire à l'État d'Israël et à ses alliés », et « mènent des activités terroristes contre le transport maritime mondial et les routes commerciales ».

Elle a affirmé être « déterminée à éliminer toute menace contre Israël, où que cela soit nécessaire ».

Soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël, les Houthis lancent régulièrement des attaques aux missiles et aux drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Le territoire palestinien est ravagée par une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. L'offensive israélienne de représailles a fait des dizaines de milliers de morts à Gaza et provoqué une catastrophe humanitaire.

Israël a mené plusieurs frappes de représailles au Yémen, visant des zones sous contrôle des Houthis, notamment des ports de l'ouest du pays et l'aéroport de Sanaa. 


Gaza : la Défense civile annonce 40 morts dans des tirs et raids israéliens

Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
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  • Mahmoud Bassal, a indiqué que 40 Palestiniens, dont plusieurs enfants, ont été tués par les tirs et les frappes de l'armée israélienne à travers la bande de Gaza.
  • « Depuis près d'une semaine, l'ennemi sioniste mène une offensive soutenue dans les quartiers est et sud de la ville de Gaza, en particulier dans le quartier Zeitoun.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de Gaza a annoncé samedi la mort de 40 Palestiniens, dont des enfants, dans l'offensive israélienne sur le territoire, où l'armée se prépare à évacuer les civils en prévision d'une offensive imminente sur la ville de Gaza.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a indiqué à l'AFP qu'un quartier de Gaza-ville (nord) était bombardé intensément depuis près d'une semaine.

« Nous estimons que plus de 50 000 personnes restent dans le quartier de Zeitoun, la plupart sans eau ni nourriture », a-t-il déclaré, accusant Israël de « nettoyage ethnique » à Zeitoun et dans le quartier voisin de Tal al-Hawa. « Nos équipes n'ont pas accès aux blessés. »

Selon lui, 40 Palestiniens, dont plusieurs enfants, ont été tués par les tirs et les frappes de l'armée israélienne à travers la bande de Gaza. Ce bilan a été actualisé après la mort d'une personne dans une frappe sur le camp d'Al-Nousseirat.

L'armée israélienne a toutefois mis en doute ces chiffres, affirmant à l'AFP que « les institutions à Gaza sont contrôlées et dirigées par le Hamas, et donc soumises à son agenda ».

M. Bassal s'est pour sa part alarmé de la « situation catastrophique » à Gaza-ville : « Les habitants n'ont aucun endroit où se réfugier. » 

Ghassan Kashko, âgé de 40 ans, y vit avec sa famille dans une école transformée en refuge. « Nous avons oublié ce qu'est le sommeil. Les raids aériens et les tirs de char ne s'arrêtent pas. Nous n'avons plus ni nourriture ni eau potable », a-t-il raconté par téléphone à l'AFP.

« Depuis près d'une semaine, l'ennemi sioniste mène une offensive soutenue dans les quartiers est et sud de la ville de Gaza, en particulier dans le quartier Zeitoun, où des avions de guerre, de l'artillerie et des robots explosifs procèdent à une destruction systématique de la zone », a affirmé le Hamas dans un communiqué.

« Les crimes commis dans la bande de Gaza sont perpétrés au vu et au su du monde, avec une intention claire et une déclaration publique », a accusé le mouvement islamiste.

L'armée a indiqué à l'AFP qu'elle s'engageait à réduire les dommages causés aux civils lors d'activités opérationnelles, « en stricte conformité avec le droit international ». Elle « utilise divers moyens pour évaluer l'impact potentiel de ses opérations sur la population civile, tout en distinguant entre civils et combattants ».