Quelque 3000 milliards de dollars d'investissements potentiels sur le bureau de Biden

Jen Psaki avait indiqué dans une déclaration écrite que le président Biden et son équipe envisageaient aussi de réformer le code des impôts «afin qu'il récompense le travail et non la richesse» (Photo, AFP).
Jen Psaki avait indiqué dans une déclaration écrite que le président Biden et son équipe envisageaient aussi de réformer le code des impôts «afin qu'il récompense le travail et non la richesse» (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 23 mars 2021

Quelque 3000 milliards de dollars d'investissements potentiels sur le bureau de Biden

  • CNN et le Washington Post avancent que les investissements seraient divisés en deux parties: infrastructures et priorités nationales
  • Financer ce nouveau plan par une hausse des impôts pour les plus riches et sur les entreprises pourrait ouvrir la voie à une forte résistance de la part des républicains

WASHINGTON: Moins de deux semaines après avoir signé le gigantesque plan de sauvetage de 1 900 milliards de dollars, Joe Biden pourrait examiner dès cette semaine une proposition d'investissements de quelque 3 000 milliards dont une partie dans les infrastructures pour stimuler l'économie et réduire les émissions de CO2.

Le président démocrate a toujours indiqué qu'après des mesures d'urgence, de vastes investissements seraient nécessaires pour favoriser une croissance durable et s'attaquer aux problèmes environnementaux.

Les conseillers économiques du président américain s'apprêteraient ainsi à recommander de dépenser «jusqu'à 3 000 milliards de dollars», selon le New York Times qui cite des sources informées du dossier.

«Après des mois de débat interne, les conseillers de M. Biden devraient présenter cette semaine au président une proposition recommandant de découper son programme économique en plusieurs pièces législatives distinctes, plutôt que d'essayer de faire passer un paquet gigantesque au Congrès, selon des personnes ayant connaissance du projet», écrit le quotidien. 

La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki a indiqué dans un tweet lundi soir qu'en élaborant un nouveau plan, l'administration Biden «se concentrera sur les emplois et la manière d'améliorer la vie des Américains». 

Selon elle, Joe Biden «étudie une panoplie d'options», il passe en revue des plans ayant des objectifs et des tailles différentes. Il «discutera avec son équipe dans les jours à venir, mais les spéculations sont prématurées, étant donné que @POTUS (le président des Etats-Unis) n'a pas l’intention de donner plus de détails cette semaine», a-t-elle ajouté.

De leurs côtés, CNN et le Washington Post avancent que les investissements seraient divisés en deux parties.

L'une serait axée sur l'infrastructure et l'autre sur d'autres priorités nationales, telles que la maternelle pour tous (de nombreuses écoles publiques n'accueillent les enfants qu'à partir de 5 ans) ou des frais de scolarité gratuits «dans les universités communautaires».

Réformer le code des impôts

Plus tôt, Jen Psaki avait indiqué dans une déclaration écrite que le président Biden et son équipe envisageaient aussi de réformer le code des impôts «afin qu'il récompense le travail et non la richesse». 

«Ces discussions sont en cours, donc toute spéculation sur les futures propositions économiques est prématurée et ne reflète pas la pensée de la Maison Blanche», avait-elle ajouté.

Pendant sa campagne, Joe Biden avait lui-même évoqué un plan pluriannuel d'investissement de 2 300 milliards de dollars.

Au Congrès, démocrates et républicains ont d'ores et déjà commencé leurs tractations en coulisses.

Pour l'heure, les républicains sont farouchement opposés à un plan coûteux qui alourdirait encore la dette des Etats-Unis.

La semaine dernière, les deux partis ont commencé à échanger des joutes verbales.

«Je pense que le cheval de Troie s'appellera "infrastructures". Mais dans ce cheval de Troie se cacheront toutes les hausses d'impôts», a ainsi déclaré le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.

Les démocrates, eux, ont laissé entendre qu'ils pourraient opter pour une procédure leur permettant de ne compter que sur leur majorité simple au Sénat, en contournant un possible blocage républicain, comme pour le plan de sauvetage qui a été adopté sans aucune voix républicaine.

Effet à long terme

«3 000 milliards de dollars, c'est beaucoup d'argent d'autant que cela intervient après des plans de relance qui ont totalisé près de 6 000 milliards de dollars» en un an, souligne Gregory Daco, économiste chez Oxford Economics.

«Mais la différence fondamentale, c'est que les mesures d'urgence, dont les chèques aux familles, ont un effet ponctuel alors que des investissements dans les infrastructures ont pour objectif de promouvoir une croissance sur le long terme», explique-t-il.

En outre, financer ce nouveau plan par une hausse des impôts pour les plus riches et sur les entreprises pourrait permettre d'obtenir une adhésion de la frange des démocrates hostiles à un creusement de la dette et du déficit des Etats-Unis.

«On ouvre les hostilités à 3 000 milliards de dollars et on descendra à 2 000 milliards», opine également Gregory Daco.

De leur côté, les entreprises ont commencé leur travail de lobbying. Ainsi une coalition de plus de 140 groupes dirigés par la Chambre de commerce américaine et le Bipartisan Policy Center a récemment exhorté les législateurs à voter un projet de loi avec comme échéance symbolique le 4 juillet, date de la fête nationale.

Mais ils ne veulent pas entendre parler d'une hausse des impôts sur les sociétés.

Fin 2018, l'administration Trump avait abaissé au contraire les impôts sur les sociétés arguant qu'elles dégageraient des marges pour embaucher.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".