Les épidémies, autre spectre du réchauffement climatique

Une baleine et iceberg à Terre-Neuve, Canada, le 4 juillet 2019. (Johannes Eisele/ AFP)
Une baleine et iceberg à Terre-Neuve, Canada, le 4 juillet 2019. (Johannes Eisele/ AFP)
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Publié le Dimanche 16 août 2020

Les épidémies, autre spectre du réchauffement climatique

  • Le réchauffement de la planète pourrait aussi devenir un allié de poids pour des virus bien plus actuels
  • "Dans mes moments les plus sombres, je vois un avenir vraiment horrible pour l'Homo sapiens"

PARIS : Réveil d'un virus préhistorique congelé, retour de la variole, la dengue s'installant en Europe... Ces scénarios dignes d'un film catastrophe sont sérieusement étudiés par les scientifiques, inquiets du risque épidémique lié au réchauffement climatique.

La pandémie de Covid-19, avec son virus sans doute né chez la chauve-souris, a mis en lumière les dangers des interférences de plus en plus poussées entre les activités humaines et la nature, qui favorisent la transmission de maladies de l'animal à l'Homme.

Mais le risque d'épidémies peut aussi venir d'une autre conséquence désastreuse des activités humaines: le changement climatique, qui provoque le déplacement des moustiques porteurs du paludisme ou de la dengue, et un début du dégel du permafrost où sont congelés des microbes plus ou moins anciens.

"Dans mes moments les plus sombres, je vois un avenir vraiment horrible pour l'Homo sapiens", lâche Birgitta Evengard, microbiologiste à l'université d'Umea, en Suède. 

"Notre plus grand ennemi est notre propre ignorance, parce que la nature est pleine de microorganismes", notamment le permafrost, "véritable boîte de pandore", explique-t-elle à l'AFP.

Ces sols gelés en permanence, qui recouvrent un quart des terres de l'hémisphère nord, en Russie, au Canada, ou en Alaska, sont déjà une bombe à retardement climatique: une partie "importante" pourrait dégeler d'ici 2100, libérant des dizaines voire des centaines de milliards de tonnes de gaz à effet de serre, selon les experts climat de l'ONU (Giec).

Et ce n'est pas tout. "Les microorganismes peuvent survivre dans un espace gelé pendant très longtemps", souligne le Pr Vladimir Romanovsky, de l'université d'Alaska à Fairbanks.

"Dès que le sol dégèle, l'eau commence à couler au travers, emmenant avec elle particules, matières organiques ou microorganismes isolés depuis des centaines ou des milliers d'années", explique le géophysicien.

La science a prouvé que certains de ces microorganismes peuvent être réveillés. 

"Quand vous mettez une graine dans un sol gelé pendant des milliers d'années, il ne se passe rien. Quand vous réchauffez le sol, la graine va pouvoir germer. C'est la même chose avec un virus", explique à l'AFP le Pr Jean-Michel Claverie.

 

Mammouths et Néandertaliens

Avec son équipe de l'Institut de microbiologie de la Méditerranée, il a réussi à réactiver des virus sibériens datant d'au moins 30.000 ans.

Ces organismes réveillés ne s'attaquaient qu'à des amibes. Mais dans ces régions glacées, "des hommes de Néandertal, des mammouths, des rhinocéros laineux ont eu des maladies, sont morts, sont tombés. Probablement que tous les virus qui ont causé leurs problèmes à l'époque sont encore dans le sol", poursuit-il.

Le nombre des bactéries ou virus emprisonnés là est incalculable. Mais la vraie question est: sont-ils dangereux ? Les scientifiques sont partagés.

"L'anthrax prouve qu'une bactérie peut dormir dans le permafrost pendant des centaines d'années et être ranimée", estime Birgitta Evengard.

En 2016, en Sibérie, un enfant avait été tué par la maladie du charbon (anthrax), disparue depuis 75 ans dans la région. 

Cette contamination est attribuée parfois au dégel d'un cadavre ancien de rennes pris dans le permafrost. Certains experts estiment toutefois que les carcasses étaient simplement dans le sol de surface qui dégèle chaque année, cet événement ne prouverait donc pas qu'un pathogène congelé depuis bien plus longtemps dans le permafrost puisse encore tuer.

D'autres pathogènes connus, comme les virus de la grippe de 1917 ou de la variole, sont aussi potentiellement présents dans les cimetières arctiques accueillant les victimes d'épidémies anciennes préservées dans les couches glacées.

Si certains, comme Vladimir Romanovsky, estiment qu'ils sont "probablement désactivés", d'autres sont moins sûrs.

Dans tous les cas, pour la variole, grâce au vaccin, "on s'en sortirait, même si une épidémie locale ferait des dégâts", indique le Pr Claverie.

Pour lui, "le vrai danger" est bien plus profond, dans les couches qui peuvent dater de 2 millions d'années et qui renferment potentiellement des pathogènes inconnus. 

Encore faut-il qu'un virus réveillé, ancien ou non, trouve un hôte. Une rencontre que le changement climatique faciliterait, en ouvrant toujours plus les routes du Grand Nord.

"Avec l'exploitation industrielle de l'Arctique, on a toutes les conditions du risque réunis: un danger potentiel, avec la présence de gens", insiste Jean-Michel Claverie.

 

Invasion du moustique tigre

Le réchauffement de la planète pourrait aussi devenir un allié de poids pour des virus bien plus actuels, qui font déjà des ravages à travers le monde. 

Paludisme, dengue, chikungunya, zika... Certains moustiques vecteurs de maladies "tropicales" pourraient se retrouver comme chez eux en Europe ou en Amérique du Nord.

"Les moustiques étendent leur portée vers le Nord et sont désormais capables de survivre à l'hiver dans certaines régions tempérées", souligne ainsi Jeanne Fair, chercheuse au Laboratoire américain Los Alamos, qui travaille sur des modèles pour prédire jusqu'où ils pourraient s'installer.

La présence de ce vecteur (tique, moustique, mouche) ne suffit pas. Il faut bien sûr un hôte. Et "des conditions particulières de température pour que le pathogène puisse se répliquer dans le moustique", insiste Cyril Caminade, épidémiologiste à l'université de Liverpool.

Par exemple, le moustique tigre (Aedes albopictus), originaire des forêts tropicales d'Asie du Sud-est mais devenu l'une des pires espèces invasives au monde, est désormais présent en Europe sur quasi toute la côte méditerranéenne, même à Paris, et pourrait poursuivre son avancée vers le nord.

Pour l'instant, le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) n'a répertorié que quelques cas autochtones des maladies qu'il peut transmettre: une quarantaine de cas de dengue entre 2010 et 2019, deux cas de zika en France en 2019, et plusieurs centaines de chikungunya entre 2007 et 2017, principalement en Italie.

 

"Apéritif" du réchauffement

Mais le tigre, souvent montré du doigt, n'est pas le seul. Un autre moustique (Aedes aegypti), principal vecteur de la dengue, est également sous surveillance.

"Une augmentation de la température moyenne pourrait conduire à une transmission saisonnière de la dengue dans le sud de l'Europe si le A.aegypti infecté par le virus s'y établissait", met en garde l'ECDC.

Quant au risque du retour du paludisme dans des régions où il était autrefois endémique, en Europe ou en Amérique du Nord, il est moins clair: la prévalence de cette maladie transmise par les anophèles et pour laquelle un traitement existe, est largement liée aux conditions socio-économiques.

Selon une étude parue en 2011, citée par le dernier rapport de référence du Giec, 5,2 milliards de personnes pourraient vivre en 2050 dans des zones touchées par le paludisme, si on ne limite pas le réchauffement. Mais en ajoutant des facteurs de forte croissance économique et de développement social, ce nombre baisserait à 1,7 milliard.

Malgré tout, "des expériences récentes en Europe du Sud démontrent à quel point la maladie peut rapidement réapparaitre si les services de santé fléchissent", insistait le Giec, en référence notamment à la résurgence de cas en Grèce après la crise de 2008.

Quant à l'Afrique, qui comptait en 2018 plus de 90% des 228 millions de cas de paludisme, elle risque de voir les moustiques monter en altitude, par exemple sur le plateau éthiopien et au Kenya.

De manière générale pour ces maladies tropicales, pour l'instant, les signaux "sont inquiétants en terme de présence des vecteurs, pas forcément de transmission", résume Cyril Caminade.

"Ça montre les prémices", note-t-il. Et "on n'en est qu'à l'apéritif du changement climatique".


L'entreprise saoudienne Almarai acquiert Pure Beverages Industry Co. pour 277 millions de dollars

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
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  • Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska".
  • L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.

RIYAD : Le géant saoudien des produits laitiers Almarai a signé un accord pour l'acquisition de Pure Beverages Industry Co. pour 1,04 milliard de SR (277 millions de dollars), dans le but de diversifier ses offres et de renforcer sa position sur le marché.

Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska". L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.  

Les fusions et acquisitions se multiplient en Arabie saoudite, car le pays poursuit ses efforts de diversification économique et de privatisation dans le cadre de Vision 2030, une stratégie qui encourage les investissements étrangers et soutient l'entrepreneuriat local.

Dans un communiqué, Almarai a déclaré : "Cette acquisition stratégique s'inscrit dans le plan d'Almarai visant à diversifier son offre de boissons et à renforcer sa position sur le marché. Nous pensons que cette opération créera de la valeur ajoutée pour nos actionnaires".

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires dans le Royaume.  

Almarai a également confirmé qu'aucune partie liée n'était impliquée dans la transaction et s'est engagée à divulguer toute mise à jour importante concernant l'opération à l'avenir.

Fondée en 1977, Almarai est l'une des plus grandes entreprises de production et de distribution alimentaire du Moyen-Orient, proposant des produits laitiers frais, des yaourts et des fromages, ainsi que des jus, des produits de boulangerie, de la volaille et des produits de nutrition infantile. Cotée au Tadawul depuis 2005, elle reste l'une des entreprises les mieux valorisées du marché.

Selon l'Autorité générale des statistiques, l'eau en bouteille était la principale source d'eau potable utilisée par les ménages en Arabie saoudite en 2023, avec un taux de dépendance de 57,24 %. Viennent ensuite l'eau du réseau public (23,56 %) et l'eau des citernes (18,60 %).

Étant donné la forte dépendance à l'égard de l'eau en bouteille, l'Autorité saoudienne de l'eau joue un rôle central dans la régulation et l'amélioration des sources d'eau, en garantissant la durabilité, la sécurité et l'accessibilité de toutes les méthodes d'approvisionnement.

L'autorité est l'organisme compétent dans le Royaume pour toutes les questions relatives au système de l'eau aux niveaux de la supervision et de la réglementation, fournissant un soutien stratégique au secteur par le biais d'un contrôle réglementaire et d'une supervision. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Les marchés mondiaux chahutés par le regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient

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  • Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.
  • L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif

WASHINGTON: Les cours du pétrole s'envolent, l'or est en forte hausse et les actions reculent nettement vendredi face au regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient après plusieurs frappes aériennes contre l'Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires.

L'Iran figurant parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde, les cours de l'or noir réagissaient fortement, l'anticipation d'une offre de pétrole en baisse faisant grimper les prix.

Après s'être envolé de plus de 12% dans la nuit, vers 07H15 GMT, le cours du baril de WTI nord-américain bondissait de 5,60% à 71,85 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord grimpait quant à lui de 5,41% à 73,11 dollars.

"Ce ne sont pas seulement les perspectives des exportations iraniennes qui sont préoccupantes, mais aussi le risque de perturbation du transport maritime dans le détroit d'Ormuz, dans le golfe Persique, une voie essentielle pour environ 20% des flux mondiaux de pétrole et une proportion encore plus importante du transport de gaz naturel liquéfié" (GNL), souligne Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions de Hargreaves Lansdown.

"Environ un cinquième du GNL mondial transite par ce détroit", précise Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.

L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif.

Sur le Vieux continent, Paris lâchait 1,13%, Francfort 1,32%, Milan 1,50% et Londres 0,57%. Dans les derniers échanges en Asie, Hong Kong abandonnait 0,97%, Shenzhen 1,10% et Shanghai 0,75%. Tokyo a terminé en repli de 0,89%, Séoul de 0,87% et Taipei de 0,96%.

Sur le marché des changes, vers 07H15 GMT, le billet vert avançait de 0,27% face à la monnaie unique, à 1,1553 euro pour un dollar. La devise israélienne chutait de 1,99% face au dollar, à 3,6284 shekels pour un dollar.

"L'attention se porte désormais sur la forme que pourraient prendre les représailles de l'Iran", commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

"Si l'Iran se retient" de riposter, "on pourrait avoir un soupir de soulagement des marchés", mais une forte réplique de Téhéran contre Israël "pourrait redéfinir les scénarios macroéconomiques pour le reste de l'année" et un emballement de la confrontation aurait "des implications mondiales", a réagi Stephen Innes, de SPI Asset Management.

La diplomatie iranienne a affirmé avoir le "droit légitime" de répondre à l'attaque, tandis que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort "amer et douloureux".

Quant aux Etats-Unis, ils seront "responsables des conséquences", a assuré Téhéran, bien que la première puissance économique et militaire mondiale, alliée indéfectibles de l'Etat hébreu, affirme ne pas être impliquée.

Israël a expliqué aux Etats-Unis que frapper l'Iran était "nécessaire pour sa défense", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, prévenant Téhéran de ne pas riposter contre "les intérêts américains".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit que l'opération militaire israélienne durerait "autant de jours que nécessaire".

L'Iran a fermé son espace aérien mais la défense anti-aérienne fonctionne "à 100% de sa capacité", a souligné la télévision iranienne.

"Quoi qu'il en soit, beaucoup d'investisseurs préféreront probablement réduire leur exposition au risque avant un week-end qui s'annonce potentiellement très volatile sur le plan géopolitique", estime Ipek Ozkardeskaya.

La défense sur le devant de la scène

Dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, les valeurs de la défense étaient recherchées. A Paris, Thales prenait 0,88% et Dassault Aviation de 1,25%. A Londres, BAE Systems gagnait 2,57%. A Francfort, Rheinmetall avançait de 1,29% et Hensoldt de 2,55%, Saab de 2,07% à Stockholm et Leonardo de 1,88% à Milan.

Les valeurs pétrolières en hausse

A la cote européenne, les valeurs pétrolières sont portées par la forte hausse des prix de l'or noir. A Paris, TotalEnergies s'octroyait 1,90%, à Londres, BP gagnait 1,69% et Shell 1,99% et à Madrid, Repsol gagnait 1,18%.

 

 


Vision Golfe 2025 : catalyseur de coopérations durables entre la France et le CCG

Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
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  • Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques
  • Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe

DUBAI : Les 17 et 18 juin, le Ministère de l’Économie et des Finances accueillera la nouvelle édition de Vision Golfe, un événement économique de référence qui rassemble entreprises, institutions et investisseurs des deux rives : la France et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme, édition après édition, sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, la technologie, la santé ou encore le sport.

Cultiver des partenariats durables dans l’agriculture

Pour Hassan Halawi, CEO d’Elite Agro Projects, acteur majeur de l’agriculture intelligente dans la région MENA, la participation à Vision Golfe s’inscrit dans une volonté forte de collaboration face aux enjeux mondiaux.

"Notre participation à Vision Golfe repose sur une conviction partagée : l’importance de la collaboration interrégionale pour relever les défis mondiaux – en particulier la sécurité alimentaire et l’agriculture durable", déclare M. Halawi.

Après avoir pris part à la première édition, Hassan Halawi souligne la qualité des échanges noués grâce au forum et attend beaucoup de l’édition 2025, notamment dans le domaine de l’innovation agricole.

"La France abrite certaines des solutions agri-tech les plus avancées [...] Vision Golfe nous aide non seulement à identifier les bons partenaires, mais aussi à établir des collaborations basées sur la confiance."

Elite Agro cherche à intégrer des technologies françaises dans ses fermes aux Émirats arabes unis et en Afrique, renforçant ainsi la sécurité alimentaire dans des zones soumises à de fortes contraintes hydriques.

La région Sud s’affirme comme acteur économique international

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentée par risingSUD, revient également cette année avec une délégation élargie. Son président, Bernard Kleynhoff, rappelle l’impact concret de la précédente édition.

"Pour notre première participation à Vision Golfe l’année dernière, nous avons emmené 8 entreprises de la région Sud avec de vraies innovations [...] Certaines ont engagé depuis des partenariats avec les pays du Golfe", explique M. Kleynhoff.

Vision Golfe a permis de repositionner la région Sud comme une destination stratégique pour les investissements et l’innovation : "Nous sommes aujourd’hui la 3e région la plus attractive d’Europe pour les projets de recherche et développement."

Pour cette nouvelle édition, risingSUD mettra en avant les secteurs de la tech, de l’intelligence artificielle, de l’énergie et de la santé. 

"Nous allons continuer de promouvoir la région Sud comme une destination stratégique pour les projets d’implantation et de développement", ajoute-t-il.

Au-delà des échanges commerciaux, Vision Golfe joue un rôle clé dans l’élaboration de la stratégie internationale de la région. "Les échanges avec les acteurs du Golfe sur un tel événement nous permettent de recueillir leurs besoins, d’identifier les nouvelles tendances [...] et de partager les bonnes pratiques", explique Bernard Kleynhoff.

Le conseil stratégique français à la conquête du Golfe

Phanuel Abbou, CEO de Thallium Consulting, voit dans Vision Golfe bien plus qu’un simple forum : un levier de croissance stratégique pour son cabinet, spécialisé dans l’accompagnement d’entreprises sur les zones MENA et APAC.

"Le forum s’est révélé être une plateforme exceptionnelle pour identifier des partenaires sérieux, compétents et en phase avec nos ambitions de développement dans les pays du Golfe", souligne M. Abbou.

Depuis sa première participation, Thallium Consulting a accéléré son implantation en Arabie saoudite et à Bahreïn, en partie grâce aux rencontres réalisées lors de l’événement.

"Vision Golfe agit pour nous comme un catalyseur : il favorise non seulement la mise en relation qualifiée, mais également une meilleure compréhension des dynamiques locales", ajoute-t-il.

Phanuel Abbou souhaite profiter de l’édition 2025 pour développer de nouveaux projets, notamment dans le domaine du sport et de l’éducation, avec des initiatives comme Le Club France ou l’expansion régionale de la PSG Academy.

"Nous cherchons à établir des partenariats stratégiques et opérationnels dans les pays du Conseil de coopération du Golfe [...] pour offrir des programmes d’excellence alliant sport, éducation et développement personnel."

Une plateforme unique pour construire les partenariats de demain

À travers les témoignages d’acteurs aussi divers qu’Elite Agro Projects, risingSUD ou Thallium Consulting, une évidence se dégage : Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. Portée par des projets concrets, des ambitions partagées et une vision à long terme, l’édition 2025 s’annonce comme un temps fort pour tisser des liens, innover ensemble et bâtir un futur commun entre les deux régions.