Réunion virtuelle ONU-US-Russie-UE autour du conflit israélo-palestinien

Il n'y a pas eu de pourparlers de paix réels entre Israël et les Palestiniens depuis 2014 (Photo, AFP)
Il n'y a pas eu de pourparlers de paix réels entre Israël et les Palestiniens depuis 2014 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 24 mars 2021

Réunion virtuelle ONU-US-Russie-UE autour du conflit israélo-palestinien

  • Près de 500 000 Israéliens vivent en Cisjordanie, en plus de 200000 à Jérusalem-Est
  • Guterres avoue: «Nous étions complètement enfermés dans une situation où aucun progrès n'était vraiment visible»

NATIONS UNIES: Les Nations Unies, les États-Unis, la Russie et l'Union européenne se sont réunis virtuellement mardi afin de discuter de la relance de leurs efforts pour amener Israël et les Palestiniens à négocier une solution à deux États dans ce conflit vieux de plusieurs décennies.

Une brève déclaration des quatre médiateurs du Moyen-Orient, connus sous le nom du Quartet, a déclaré que les envoyés avaient discuté du retour à des négociations sérieuses qui mèneront à une solution à deux États, notamment des mesures concrètes pour faire progresser la liberté, la sécurité et la prospérité des Palestiniens et des Israéliens, ce qui est important en soi».

Il n'y a pas eu de pourparlers de paix réels entre Israël et les Palestiniens depuis 2014, et les deux parties sont viscéralement divisées sur les questions fondamentales du conflit.

L’Organisation des Nations Unies a fait parvenir la déclaration sur le débat du Quartet après la clôture du scrutin lors des élections israéliennes de mardi. Les sondages à la sortie des urnes, semblent indiquer qu’il n’y avait pas de vainqueur clair, ce qui le sort du premier ministre Benjamin Netanyahu incertain et annonce ainsi la poursuite de l’impasse politique en Israël.

Fin janvier, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dit avoir «des raisons d'espérer» des progrès vers la fin du conflit israélo-palestinien après des années d'inaction. Il promet que les Nations Unies exploreraient toutes les initiatives afin de faciliter «un véritable processus de paix» fondé sur la solution à deux États.

Faisant clairement référence à l'ancienne administration américaine, sans nommer le président Donald Trump, Guterres avoue: «Nous étions complètement enfermés dans une situation où aucun progrès n'était vraiment visible».

L'administration Trump a fourni un soutien sans précédent à Israël. Elle a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël, déplacé l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, réduit l'aide financière aux Palestiniens, et inversé le cours de l'illégitimité des colonies israéliennes sur des terres revendiquées par les Palestiniens.

Les Palestiniens revendiquent depuis plus de trois décennies un État indépendant en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est, des territoires saisis par Israël durant la guerre de 1967. Israël s’est retiré de Gaza en 2005, quand le groupe militant palestinien Hamas a pris le pouvoir des forces du président palestinien Mahmoud Abbas en 2007, et impose depuis un embargo hermétique.

Israël a annexé Jérusalem-Est - une étape qui n'est pas reconnue au niveau international - et a déclaré ne pas avoir l’intention de démanteler la moindre colonie en Cisjordanie. Ces colonies sont, selon les Nations Unies, également illégales au regard du droit de l’homme international. Près de 500 000 Israéliens vivent en Cisjordanie, en plus de 200 000 à Jérusalem-Est.

Le plan de paix dévoilé par Trump en février 2020 envisageait un État palestinien distinct qui devait céder des zones importantes de la Cisjordanie à Israël. Le document, qui se range du côté d'Israël sur des questions litigieuses cruciales, notamment les frontières, le statut de Jérusalem et des colonies juives, a été entièrement et unanimement rejeté par les Palestiniens.

Peu de temps après l'inauguration du président américain Joe Biden le 20 janvier, son administration a annoncé qu'elle voulait rétablir les relations avec les Palestiniens et renouveler l'aide aux réfugiés palestiniens, une coupure avec Trump et un élément primordial de son soutien renouvelé à une solution à deux États.

Le Secrétaire général Guterres a clairement indiqué en janvier que l’approche plus impartiale de Biden ouvre la possibilité aux réunions du Quartet, précédemment bloquées par les États-Unis, ainsi qu’aux efforts de paix plus larges.

Créé en 2002, le Quartet a été durement critiqué pour son incapacité à amener Israël ou l'Autorité palestinienne à modifier leurs politiques et à négocier la fin de leur conflit.

La déclaration de mardi des envoyés du Quatuor ne mentionne d’ailleurs pas de future étape.

Cette déclaration révèle toutefois que les envoyés ont discuté de «la situation sur le terrain, en particulier de la pandémie de la Covid-19, de la disparité non viable dans le développement économique entre Israéliens et Palestiniens, ainsi que de la nécessité pour les deux parties de s’abstenir de prendre des mesures unilatérales qui rendent une solution à deux États plus difficile à concrétiser».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".