Les jeunes auteurs à l’honneur lors de la première édition du Salon national du livre à Alger

Un étal de livres dans une rue de la capitale algérienne, Alger, le 16 février 2015. AFP PHOTO / FAROUK BATICHE
Un étal de livres dans une rue de la capitale algérienne, Alger, le 16 février 2015. AFP PHOTO / FAROUK BATICHE
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Les jeunes auteurs à l’honneur lors de la première édition du Salon national du livre à Alger

  • Même si le salon n’a pas drainé la foule du Salon international du livre, l’événement a le mérite de faire redémarrer le secteur qui souffre des répercussions de la crise sanitaire
  • «Ce salon ne doit pas rester une mesure d’urgence ou d’exception, mais devenir être une étape dans l’épanouissement de la littérature algérienne»

PARIS: Après plusieurs mois de suspension en raison de la crise sanitaire, les manifestations culturelles reprennent en Algérie. Mise en place par l’Organisation nationale des éditeurs du livre (Onel), en collaboration avec le ministère de la Culture et des Arts, la première édition du Salon national du livre, sous le slogan «Un livre, une vie», s’est déroulée du 11 au 20 mars, au Palais des expositions, à Alger. Près de 200 maisons d’édition étaient présentes.

Même si le salon n’a pas drainé la foule du Salon international du livre (Sila), qui attire une moyenne de 100 000 visiteurs par jour, l’événement a le mérite de faire redémarrer le secteur qui souffre des répercussions de la crise sanitaire. Le salon a aussi pour objectif de faire connaître les jeunes auteurs, à l’image de Kahina Temzi, 16 ans, auteure d’un livre composé de seize textes, Tout ce que je n’ai pas su dire (éd. Imtidad).«Mes textes racontent la vie de tous les jours, mais aussi le ressenti du bonheur que j’écris sans tabou», a-t-elle expliqué. De son côté, Abdelmoaiz Farhi, 21 ans, a participé avec Fayla, un roman d’épouvante aux multiples rebondissements.

Sollicité par Arab News en français, Mohamed Abdallah, un jeune romancier français d'origine algéro-libanaise de 24 ans, répond à nos questions sur sa passion pour l’écriture, le rapport de la jeunesse algérienne à la littérature et les moyens mis en œuvre pour le développement de l’édition.

Mohamed Abdallah, un jeune romancier français d'origine algéro-libanaise de 24 ans
Mohamed Abdallah, un jeune romancier français d'origine algéro-libanaise de 24 ans. (photo fournie)

À 24 ans, vous avez quatre livres à votre actif…

J’ai publié quatre romans en Algérie: Entre l’Algérie et la France, il n’y a qu’une seule page, aux éditions Necib en 2017. Ce livre explore le dernier demi-siècle de relations algéro-françaises à travers le prisme de destinées individuelles ballotées par les flots de l’Histoire. Ensuite vint Souvenez-vous de nos sœurs de la Soummam, publié en 2018 aux éditions Anep (Agence nationale de l’édition et de la publicité). Ce roman aborde la condition féminine dans l’Algérie nouvellement indépendante, et se demande comment des femmes qui ont contribué à la libération de leur pays ont ensuite cherché à trouver leur place dans la société. Le livre raconte leurs combats, leurs rêves, leurs aspirations et les obstacles auxquels elles ont fait face.

Mon troisième ouvrage, Aux Portes de Cirta, a été publié en 2019 aux éditions Casbah. Ce roman historique plonge dans la Numidie antique et suit particulièrement l’épopée du roi Massinissa, contemporain d’Hannibal et Scipion, et fondateur d’un royaume prospère. Il interroge le rapport que nous entretenons avec notre passé et les leçons que nous pouvons en tirer. Enfin, mon quatrième roman, Le Vent a dit son nom, vient de paraître aux éditions Apic. L’histoire se déroule à Oran en 1954, elle questionne le rapport des écrivains, artistes et journalistes à l’engagement lors d’une période révolutionnaire, mais s’interroge aussi sur le rôle que la culture d’un pays peut tenir dans sa destinée historique.

Comment est née votre passion pour l’écriture?

J’ai toujours oscillé entre le monde des lettres au sens le plus «pur» et celui des questions politiques, sociales et historiques inhérentes à notre époque. Pendant mon adolescence, j’ai commencé à coucher sur le papier certaines de mes idées sans avoir encore la volonté d’écrire un roman. Au fil des ans, mon écriture est devenue plus cohérente, plus orientée vers un projet défini. Lorsque je me suis senti prêt, j’ai pris contact avec un éditeur. Je ne réalisais pas encore ce que signifie vraiment publier un roman, je voulais simplement donner corps à ce que j’avais réalisé. J’ai pris les choses comme elles se présentaient et, pour l’essentiel, mes impressions ont été très positives. J’ai été, la plupart du temps, reçu avec beaucoup de bienveillance et les critiques et conseils m’ont permis de progresser. Les rencontres avec les lecteurs m’ont révélé un nouvel aspect de l’écriture, celui de l’échange, prélude nécessaire pour moi à la phase plus solitaire de composition d’un roman. En somme, je suis reconnaissant à l’Algérie de m’avoir donné ma chance et permis de m’affirmer.

Quel est le rapport des jeunes à la littérature en Algérie?

Il y a un intérêt réel pour le livre en Algérie. La fréquentation record du Sila en est la preuve et, la jeunesse n’est pas en reste: Les échanges que j’ai eus avec des personnes de ma génération ont été parmi les plus intéressants. Si nous voulons aller plus loin et développer cet intérêt, il n’y a pas de secret: pour que la lecture soit toujours plus répandue, et mise plus en valeur pendant le parcours éducatif, non comme un outil assujetti à des causes plus importantes, mais comme un portail ouvrant vers des mondes immenses, dont l’exploration peut nous transformer. Dès que l’on prend conscience de son importance dans notre propre réalisation en tant qu’humains, le goût des lettres ne peut que suivre. Et c’est cette prise de conscience qui doit, à mon sens, faire plus que jamais partie de l’éducation des jeunes générations. Il ne faut cependant pas rester dans l’abstraction; il est nécessaire de présenter des récits vivants, prenants, qui donnent envie d’explorer davantage l’immense patrimoine offert par la littérature et les thèmes qu’elle aborde.

La 1re édition du Salon national du livre vient de se tenir à Alger. Cet événement est-il important pour relancer le monde de l’édition, malgré la baisse de fréquentation du public?

Ce salon est un premier signal important, un symbole de la vivacité de la culture. Ce n’est un secret pour personne: la crise induite par la pandémie (avec notamment l’annulation du Sila à l’automne dernier) a énormément touché le monde du livre et il était important de marquer son retour sur le devant de la scène.

Si nous voulons sortir de cette zone de turbulences, il sera aussi important de renforcer et de favoriser tout l’écosystème du livre, de multiplier les rencontres à travers le pays et de leur assurer une couverture médiatique importante. Il m’est arrivé de souhaiter, en ne plaisantant qu’à moitié, de voir le Sila reconduit en permanence. L’effervescence autour du livre doit être maintenue tout au long de l’année. Des initiatives comme ce Salon national à Alger sont un premier pas, puisque cela a permis aux éditeurs qui ont eu le courage de ne pas plier pendant la crise, de proposer aux lecteurs leurs toutes dernières publications. Ce salon ne doit pas rester une mesure d’urgence ou d’exception, mais une étape dans l’épanouissement de la littérature algérienne.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.