Libye: démarche commune de Berlin, Paris et Rome pour appuyer les progrès politiques

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (G) salue le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, le 23 mars 2021 au siège de l'OTAN à Bruxelles. (Virginia Mayo / POOL / AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (G) salue le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, le 23 mars 2021 au siège de l'OTAN à Bruxelles. (Virginia Mayo / POOL / AFP)
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Libye: démarche commune de Berlin, Paris et Rome pour appuyer les progrès politiques

  • La Libye tente de s'extraire d'une décennie de conflit, depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi
  • L'ONU a évalué en décembre à environ 20.000 le nombre de militaires étrangers et mercenaires actifs en Libye

TRIPOLI : Les chefs de la diplomatie française, allemande et italienne effectuent ce jeudi une visite commune à Tripoli, dans un geste visiblement destiné à apporter le soutien des trois capitales européennes aux récents progrès politiques dans ce pays en proie au chaos.

Annoncée à la dernière minute, ce déplacement de Jean-Yves Le Drian, Heiko Maas et Luigi di Maio doit donner lieu à une conférence de presse à la mi-journée (vers 11H00 GMT).

Cette initiative intervient une dizaine de jours après l'installation d'un nouveau gouvernement unifié chargé de gérer la transition jusqu'à des élections prévues le 24 décembre, sur fond d'embellie politique.

Elle intervient en outre au même moment qu'un sommet des 27 pays de l'UE à Bruxelles, lors duquel le président français Emmanuel Macron a prévu de mettre le dossier libyen sur la table. 

Mise en difficulté ces deux dernières années en raison de sa proximité avec l'homme fort --et controversé-- de l'est de la Libye, Khalifa Haftar, Paris semble à la manoeuvre.

Plus tôt cette semaine, elle a annoncé la réouverture lundi prochain de son ambassade à Tripoli, fermée depuis 2014.

Contrairement à M. Le Drian et à M. Maas, le ministre italien des Affaires étrangères a toutefois déjà rencontré les nouvelles autorités de transition du pays à Tripoli dimanche dernier.

Selon le programme de cette visite commune, les trois chefs de la diplomatie devaient s'entretenir avec le nouveau Premier ministre Abdelhamid Dbeibah et des membres de son gouvernement, ainsi qu'avec l'envoyé spécial de l'ONU Jan Kubis.

Leur homologue libyenne Najla el-Mangoush doit participer à la conférence de presse conjointe.

Mercenaires

La Libye tente de s'extraire d'une décennie de conflit, depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, un chaos marqué par l'existence ces dernières années de pouvoirs rivaux, dans l'ouest et l'est du pays. 

Le nouvel exécutif, qui doit permettre de clore ce chapitre, est né d'un processus onusien lancé en novembre à Tunis, mis sur orbite en février à Genève, avant un vote de confiance "historique" du Parlement ce mois.

Les défis restent colossaux après 42 ans de dictature et une décennie de violences ayant suivi l'intervention militaire internationale lancée en mars 2011 sous l'ombrelle de l'Otan et conclue en octobre de la même année par la mort du "Guide" Mouammar Kadhafi.

Malgré la fin des combats entre les deux camps libyens à l'été 2020, suivie par un accord de cessez-le-feu en octobre, ce pays d'Afrique du Nord reste minée par les luttes d'influence, le poids des milices et la présence de mercenaires étrangers.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé qu'il restait "profondément préoccupé par les informations sur une présence persistante d'éléments étrangers dans et autour de Syrte et dans le centre de la Libye", dans un rapport remis mercredi au Conseil de sécurité.

L'ONU a évalué en décembre à environ 20.000 le nombre de militaires étrangers et mercenaires actifs en Libye.

Par ailleurs, les infrastructures sont à plat, les services défaillants et les habitants très appauvris dans un pays qui dispose pourtant des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique.

Le nouveau gouvernement libyen est attendu au tournant face aux attentes pressantes d'une population dont le quotidien est rythmé par les coupures de courant, les pénuries de liquidités et l'inflation.

La Libye reste en outre une plaque tournante de l'immigration clandestine sur le chemin de l'Europe. 

De nombreux migrants originaires d'Afrique subsaharienne continuent d'y subsister dans des conditions très difficiles, en attendant une tentative de traversée de la Méditerranée.


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël avertit que les habitants de Téhéran «paieront le prix» des frappes iraniennes sur des civils

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (de droite à gauche) et le ministre de la Défense Israël Katz assistent au discours du président argentin lors d'une session du Parlement israélien (Knesset) à son siège à Jérusalem, le 11 juin 2025. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (de droite à gauche) et le ministre de la Défense Israël Katz assistent au discours du président argentin lors d'une session du Parlement israélien (Knesset) à son siège à Jérusalem, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a averti lundi que les habitants de Téhéran "paieront le prix" des frappes iraniennes
  • "Le dictateur vantard de Téhéran s'est transformé en un assassin lâche qui tire délibérément sur les civils en Israël pour dissuader Tsahal (l'armée israélienne, NDLR) de continuer l'offensive qui décime ses capacités (militaires)"

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a averti lundi que les habitants de Téhéran "paieront le prix" des frappes iraniennes sur des civils israéliens, dans un message publié sur ses réseaux sociaux.

"Le dictateur vantard de Téhéran s'est transformé en un assassin lâche qui tire délibérément sur les civils en Israël pour dissuader Tsahal (l'armée israélienne, NDLR) de continuer l'offensive qui décime ses capacités (militaires), les habitants de Téhéran en paieront le prix, et bientôt", a-t-il déclaré après une nouvelle nuit de frappes iraniennes sur Israël.