Une «taxe au kilomètre» pour financer les infrastructures routières US

La plupart des autoroutes, routes, ponts, voies ferrées, aéroports et autres infrastructures aux Etats-Unis a été construite entre les années 1950 et 1970 (Photo, AFP).
La plupart des autoroutes, routes, ponts, voies ferrées, aéroports et autres infrastructures aux Etats-Unis a été construite entre les années 1950 et 1970 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 mars 2021

Une «taxe au kilomètre» pour financer les infrastructures routières US

  • Une telle taxe «est très prometteuse si on croit au principe de l'utilisateur-payeur»
  • Une partie du financement de l'entretien des routes est payée par les utilisateurs avec une taxe modulable en fonction du nombre de kilomètres parcourus

WASHINGTON: Une «taxe au kilomètre» est une idée «très prometteuse» permettant une source de financement durable pour les investissements nécessaires dans les infrastructures routières aux Etats-Unis, a estimé vendredi le ministre des Transports, Pete Buttigieg.

Une telle taxe «est très prometteuse si on croit au principe de l'utilisateur-payeur»: une partie du financement de l'entretien des routes est payée par les utilisateurs avec une taxe modulable en fonction du nombre de kilomètres parcourus, a-t-il déclaré sur la chaîne américaine CNBC.

L'avenir n'est pas à une augmentation de la fiscalité sur l'essence dans la mesure où l'objectif est de muer vers les véhicules électriques dans un effort pour lutter contre le changement climatique et que les recettes fiscales sur l'essence sont amenées à diminuer.

Les commentaires du ministre des Transports interviennent alors que Joe Biden se prépare à dévoiler des projets d'infrastructure de grande envergure qui pourraient coûter quelque 3 000 milliards de dollars.

Le président américain doit détailler ces projets lors d'un déplacement à Pittsburgh (nord-est) mercredi prochain.

Durant sa campagne, Joe Biden avait évoqué un plan pluri-annuel de 2 300 milliards de dollars.

CNBC a évoqué vendredi une enveloppe allant de 3 000 à 4 000 milliards de dollars.

«De toute évidence, les chiffres sont toujours en cours d'examen pour que le président décide de ce qui va être déployé la semaine prochaine», a indiqué M. Buttigieg.

Après l'échec de l'administration Obama pour faire voter des investissements massifs dans les infrastructures, suivi de l'échec de l'administration Trump qui avait proposé en 2018 un plan de 1 500 milliards jamais débattu au Congrès, «je pense que cette fois, nous pouvons vraiment y arriver», a estimé le ministre.

Sur la possibilité d'une taxe carbone, M. Buttigieg a insisté sur le fait que cela ne devait pas être considéré seulement comme une possibilité d'accroître les recettes. Son but est de réduire les émissions de CO2, a-t-il fait valoir.

Lors de la première conférence de presse de sa présidence jeudi, M. Biden a déclaré que les projets d'infrastructures physiques et technologiques étaient sa prochaine tâche majeure, essentielle non seulement pour les efforts de restauration de l'économie, mais aussi pour rester compétitif face à des rivaux comme la Chine. 

La plupart des autoroutes, routes, ponts, voies ferrées, aéroports et autres infrastructures aux Etats-Unis a été construite entre les années 1950 et 1970. Et nombre d'entre eux sont dans un piteux état. 

Leur remise en état ainsi que la construction de nouvelles infrastructures se heurtent depuis des décennies à un clivage politique sur la manière de les financer.

Avant même la présentation du plan, les républicains l'ont vivement critiqué, le qualifiant de «gabegie» et de «manigances» pour faire augmenter les impôts sur les riches et les sociétés. C'est le cours normal de la politique, a estimé M. Buttigieg.

«Il va bien falloir qu'il y ait une seule réponse», a-t-il commenté. «Ce que nous savons, c'est que nous devons voir grand», a-t-il ajouté en soulignant que l'enjeu est de transformer en profondeur le paysage des infrastructures pour «soutenir la future génération». 

«Et je pense que les républicains et les démocrates voient la nécessité de cela», a-t-il opiné.

«Je ne pense pas que la plupart des républicains pensent que les États-Unis, l'un des pays les plus riches au monde, devraient être au 13e rang mondial en matière d'infrastructures», a souligné de son côté la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki. «Et le président va continuer à faire valoir ce point».


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com