Téhéran et Pékin signent un accord de coopération de 25 ans

Un militaire iranien tient les drapeaux de l’Iran et de la Chine (Photo, AFP).
Un militaire iranien tient les drapeaux de l’Iran et de la Chine (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 mars 2021

Téhéran et Pékin signent un accord de coopération de 25 ans

  • L’accord est en discussion depuis plusieurs années
  • Il s’agit d’une «feuille de route complète», comportant des «clauses politiques, stratégiques et économiques»

TEHERAN: L'Iran et la Chine signent samedi à Téhéran un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 ans en discussion depuis plusieurs années.

Cette « feuille de route complète », comportant des « clauses politiques, stratégiques et économiques » pour « 25 ans de coopération Iran-Chine (...) sera signé » samedi, à l'occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, arrivé vendredi soir à Téhéran, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Saïd Khatibzadeh.

La Chine est le premier partenaire commercial de la République islamique d'Iran et était l'un des principaux acheteurs de brut iranien avant le rétablissement, en 2018, des sanctions américaines contre le secteur énergétique iranien, qui a fait chuter les exportations pétrolières de Téhéran.

« Nous pensons que ce document peut être très efficace pour approfondir » les relations sino-iraniennes, a dit Khatibzadeh à la télévision d'Etat, en rappelant que la genèse de ce projet remontait à la visite du président chinois, Xi Jinping, à Téhéran en janvier 2016 où il a rencontré notamment le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

Téhéran et Pékin s'étaient alors « engagés à mener des négociations pour la signature d'un accord de coopération élargie sur 25 ans » et « de coopérer et avoir des investissements réciproques dans les différents domaines, notamment les transports, les ports, l'énergie, l'industrie et les services », selon un communiqué commun publié à l'occasion de cette visite.

« Le gouvernement et le peuple iraniens cherchent, comme ils l'ont toujours fait, à élargir leurs relations avec des pays indépendants et fiables tels que la Chine », avait déclaré à l'occasion Khamenei, jugeant « tout à fait correct et sage » le projet sino-iranien, également présenté comme un « partenariat stratégique global ». 

L'accord devrait être signé à la mi-journée au ministère des Affaires étrangères iranien entre Wang et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.

« Rien de secret »

En juillet 2020, une polémique avait agité les réseaux sociaux iraniens après des propos tenus par l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad pour dénoncer les négociations en cours selon lui pour « un nouvel accord de 25 ans avec un pays étranger », à l'insu du peuple.

Chahuté lors d'une intervention au Parlement, Zarif avait alors rétorqué qu'il n'y avait « rien de secret » dans les discussions en cours avec Pékin, promettant que la nation serait informée « lorsqu'un accord sera conclu ».

Jusqu'à ce jour, les grandes lignes de l'accord, qui ferait participer l'Iran au projet des Nouvelles routes de la soie, cher au président Xi Jinping, n'ont pas été dévoilées.

Dans une tribune publiée par l'agence officielle Irna, Mohammad Kéchavarzadeh, ambassadeur d'Iran en Chine, note que Pékin est « le partenaire commercial de l'Iran depuis plus de 10 ans ».

Toutefois, constate-t-il, « l'imposition de sanctions sévères » de Washington et « des restrictions liées au coronavirus ont considérablement réduit le commerce entre les deux pays ».

Cité vendredi par l'agence Ilna, le chef de la chambre de commerce sino-iranienne à Téhéran, Majid-Réza Hariri, a ainsi indiqué que le volume des échanges commerciaux entre Pékin et Téhéran était tombé à environ « 16 milliards de dollars » en 2020, contre « 51,8 milliards de dollars » en 2014.

Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine est l'un des partenaires de Téhéran au sein de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015.

Depuis que les Etats-Unis se sont retirés de ce pacte en 2018 et qu'ils ont rétabli dans la foulée des sanctions punitives contre la République islamique, Pékin a plutôt affiché son soutien à Téhéran face à cette démarche unilatérale de l'ex-président américain, Donald Trump.

La visite de Wang en Iran, survient quelques jours après qu'il a reçu en Chine son homologue russe, Sergueï Lavrov, et sur fond de tensions persistantes entre Moscou, Pékin et Téhéran d'un côté, et les Etats-Unis de l'autre depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.