Accord sur le nucléaire iranien: Khamenei maintient sa ligne

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, prononce un discours à l'occasion du Noruz, le nouvel an iranien, à Téhéran (Photo, AFP).
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, prononce un discours à l'occasion du Noruz, le nouvel an iranien, à Téhéran (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 22 mars 2021

Accord sur le nucléaire iranien: Khamenei maintient sa ligne

  • Joe Biden a signalé qu'il était prêt à relancer l'accord
  • Téhéran a insisté pour que Washington fasse le premier pas en supprimant les sanctions

TEHERAN: L'ayatollah Ali Khamenei a campé sur ses positions dimanche à propos de l'accord sur le nucléaire iranien, répétant que l'Iran était prêt à revenir au respect complet de ce texte que si Washington levait d'abord ses sanctions «dans les faits».

«La politique du pays en ce qui concerne (cet accord conclu à Vienne en 2015) a été clairement annoncée. On ne peut en aucun cas dévier de cette politique», a déclaré le guide suprême iranien lors d'un discours télévisé à l'occasion du Nouvel An persan.

«Cette politique implique que les Américains lèvent les sanctions, toutes les sanctions, et alors nous vérifierons (qu'elles sont bien levées) et si elles le sont vraiment, alors nous reviendrons à nos engagements» pris à Vienne, a ajouté M. Khamenei.

«Cette politique est irrévocable», a -t-il insisté, confirmant la ligne qu'il avait annoncée en janvier.

L'accord de Vienne offre à la République islamique un allègement des sanctions internationales en échange d'une réduction drastique de ses activités nucléaires et de garanties, vérifiées par l'ONU, destinées à prouver qu'elle ne cherche pas à se doter de la bombe atomique.

La dénonciation de l'accord en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump et le rétablissement par les Etats-Unis de sanctions économiques contre Téhéran ont plongé l'Iran dans une violente récession.

Les efforts pour tenter de remettre sur les rails l'accord de Vienne à la faveur de l'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche en janvier, semblent pour l'instant dans l'impasse, Washington exigeant de son côté que Téhéran revienne à l'application pleine et entière du texte pour procéder à la levée des sanctions demandée par les Iraniens.

«Nous ne considérons pas que les promesses des Américains soient crédibles. Nous ne les percevons pas comme (des gens) crédibles», a jugé M. Khamenei dimanche.

«Dire 'nous allons les lever' (les sanctions, NDLR) et ensuite les lever sur le papier n'est pas acceptable. Ce qu'il faut, ce sont des actes», a-t-il ajouté: «Ils doivent lever les sanctions dans les faits.»

M. Khamenei a aussi insisté sur l'importance de participer à aux élections du 18 juin devant notamment désigner un successeur au président Hassan Rohani.

En vertu de la loi iranienne, les candidats doivent être examinés par le puissant chien de garde du Conseil des gardiens avant d'être autorisés à se présenter.

Le taux de participation électorale a atteint un creux historique de moins de 43% dans les sondages parlementaires de 2020 après que des milliers de candidats réformistes aient été empêchés de se présenter, ce qui a conduit à un glissement de terrain conservateur.

«Des agences de renseignements et des espions de certains pays, les pires étant les Etats-Unis et le régime sioniste» (Israël) «essaient depuis quelque temps de faire baisser la participation», a-t-il déclaré.

«Ils essaient» de décourager «les gens en disant que [leur] vote ne sert a rien», a-t-il dit, appelant à un contrôle accru des médias sociaux (déjà soumis à de fortes restrictions en Iran), pour qu'ils ne soient pas laissés «à l'ennemi».

Jeudi, un quotidien israélien a affirmé qu'une campagne appelant au boycottage des élections iraniennes gagnait du terrain sur les réseaux sociaux alors qu'ont récemment fleuri sur Twitter les mots-dièses #NonALaRépubliqueIslamique et #Abstention déclinés en anglais et en persan. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.