La pandémie dope les voyages en réalité virtuelle

Les utilisateurs peuvent visiter des lieux exotiques tels que les récifs coralliens d'Australie et l'île de Malte (Photo, AFP).
Les utilisateurs peuvent visiter des lieux exotiques tels que les récifs coralliens d'Australie et l'île de Malte (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 mars 2021

La pandémie dope les voyages en réalité virtuelle

  • Tout est possible : une virée au Machu Picchu (Pérou), dans les forêts tropicales de Bornéo, ou un «road trip» à travers les Etats-Unis au volant d'un cabriolet
  • Avec une industrie du tourisme terrassée par la pandémie, la réalité virtuelle est devenue à la fois un substitut aux voyages dans le monde réel et un complément permettant de planifier ses prochains voyages

WASHINGTON: Confinée chez elle au Pays de Galles depuis un an en raison de la pandémie, Jem Jenkins Jones a réussi à tenir la promesse faite à sa fille de 10 ans de voir les aurores boréales d'Islande ou les réserves d'Afrique du Sud... en réalité virtuelle. 

« Elle a été épatée ! », explique-t-elle, qualifiant ces expériences de « bouées de sauvetage ».

Les restrictions imposées par la Covid-19 suscitent un intérêt croissant pour ces plongeons en réalité virtuelle grâce à de nouvelles applications, et moyennant quelques centaines de dollars d'investissement pour le casque et/ou la console nécessaires à leur fonctionnement.

Tout est possible : une virée au Machu Picchu (Pérou), dans les forêts tropicales de Bornéo, ou un « road trip » à travers les Etats-Unis au volant d'un cabriolet. 

Les données sur l'utilisation des voyages en réalité virtuelle sont encore limitées, mais leurs développeurs assurent que la demande explose, comme Cezara Windrem, créateur de la plate-forme Alcove VR chez AARP Innovation Labs. 

« Nous avons toujours plus d'adhésions chaque mois », dit-il.

Grâce à Alcove, les utilisateurs peuvent visiter des lieux exotiques tels que les récifs coralliens d'Australie et l'île de Malte, ou partager une expérience virtuelle avec un membre de la famille qui n'a pas les compétences techniques nécessaires.

« De nombreuses personnes ont décidé d'acheter un casque pour les membres âgés de leur famille », explique Windrem. « Cela permet des voyages ensemble pendant le confinement. »

D'autres jouent aux échecs avec une personne habitant de l'autre côté de la planète.

Substitut complémentaire

Avec une industrie du tourisme terrassée par la pandémie, la réalité virtuelle est devenue à la fois un substitut aux voyages dans le monde réel et un complément permettant de planifier ses prochains voyages. 

Les développeurs d'applications ont donc créé une gamme d'expériences spécifiques : visiter les pyramides d'Egypte, le Taj Mahal, les savanes du Kenya ou l'Antarctique à partir d'un kayak, avec l'aide d'opérateurs commerciaux ou d'organisations telles que le National Geographic ou le World Wildlife Fund.

Les utilisateurs peuvent opter pour du matériel Oculus de Facebook, pour la PlayStation de Sony ou le Google Cardboard bon marché. 

« Chaque semaine depuis le début de la pandémie, j'ai voyagé dans le confort de ma maison », se réjouit ainsi Rafael Cortes, un informaticien de San Antonio qui utilise Alcove et YouTube VR.

« Je suis allé à Londres, sur le pont de verre en Chine, aux chutes de l'Ange au Venezuela, dans l'ancienne ville de Petra en Jordanie et j'ai fait un tour de New York en hélicoptère », détaille-t-il.

Amy Erdt vit, elle, à Portland, dans l'Oregon, mais elle « se promène » aussi dans la ville de sa sœur à Wallingford, en Angleterre.

Elle administre un groupe Facebook d'utilisateurs de réalité virtuelle et assure avoir des « expériences de voyage » virtuelles remarquablement réalistes.

« Une fois, je me suis assise à une table de poker en réalité virtuelle à 1 heure du matin avec un gars en Australie qui mangeait du KFC », raconte-t-elle. « Je pouvais même entendre le craquement » du poulet.

Un engouement durable ?

Pour l'heure, les applications les plus populaires restent celles du monde des jeux et de la fantaisie.

Mais les voyages ont le vent en poupe. 

« Alors qu'on est isolé socialement, cela peut sembler bizarre de s'isoler davantage pour se transporter ailleurs, mais cela nous permet de vivre des choses que nous ne pouvons pas vivre aujourd'hui », observe Avi Greengart, analyste au cabinet de conseil Techsponential. 

Bien sûr, dit-il, il manque aux voyages en réalité virtuelle les expériences culinaires ou sensorielles. « On ne fait pas non plus de rencontres fortuites avec les habitants », reconnaît-il.

Mais on peut au contraire avoir un musée pour nous tout seul, « impossible dans le monde physique », ajoute-t-il. 

Avant la pandémie, la réalité virtuelle et augmentée avait commencé à séduire les voyagistes et les offices de tourisme qui y ont vu le moyen de donner un avant-goût des séjours proposés. Pour les clients, c'est un moyen de peaufiner leur voyage, selon un rapport du cabinet d'études GlobalData.

Finalement, la crise sanitaire aura permis de montrer que ce ne sont pas de simples gadgets, conclut Ralph Hollister, de GlobalData.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com