Canal de Suez: optimisme mais efforts de déblocage encore vains

Vue aérienne, le 27 mars 2021 de navires bloqués dans le golfe de Suez à l’entrée sud du Cana alors que la voie navigable reste entravée par le porte-conteneurs "MV Ever Given" (Mahmoud Khaled/AFP)
Vue aérienne, le 27 mars 2021 de navires bloqués dans le golfe de Suez à l’entrée sud du Cana alors que la voie navigable reste entravée par le porte-conteneurs "MV Ever Given" (Mahmoud Khaled/AFP)
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Publié le Dimanche 28 mars 2021

Canal de Suez: optimisme mais efforts de déblocage encore vains

  • Dimanche, de nouvelles opérations se préparent pour renflouer le mastodonte des mers coincé en diagonale de la voie d'eau d'environ 300 mètres de large
  • Une partie des espoirs repose sur un coefficient de marée élevé attendu en soirée et qui pourrait faciliter la tâche des équipes techniques de sauvetage

SUEZ, Égypte : Le méga-navire de 400 mètres de long Ever Given, reste immobile dimanche en travers du canal du Suez, malgré les tentatives de renflouement ces derniers jours, mais une marée haute attendue en soirée pourrait faciliter la tâche des sauveteurs.

Dimanche, de nouvelles opérations se préparent pour renflouer le mastodonte des mers coincé en diagonale de la voie d'eau d'environ 300 mètres de large, alors que chaque journée de retard entraînant d'importants coûts aux acteurs du trafic maritime mondial

Une partie des espoirs repose sur un coefficient de marée élevé attendu en soirée et qui pourrait faciliter la tâche des équipes techniques de sauvetage, munis de puissants remorqueurs et de dragues pour aspirer le sable sous le navire dont l'étrave est encastrée danse la rive.

Le navire immobile était entouré dimanche matin de quelques remorqueurs, selon un journaliste de l'AFP sur place. Sa haute silhouette, d'une soixantaine de mètres, dominait les champs et les palmiers plantés sur la rive ouest.

Les environs étaient placés sous haute surveillance de la sécurité du canal, mais aussi de militaires et policiers.

Dans une interview téléphonique avec une chaîne de télévision égyptienne samedi soir, l'amiral Ossama Rabie, président de l'Autorité égyptienne du canal de Suez (SCA) a affirmé que le navire avait "bougé de 30 degrés sur la droite et la gauche" pour la première fois.

"C'est un bon indicateur", selon lui, de l'évolution des efforts de déblocage du géant des mers.

Selon un tweet dimanche de Richard Meade, rédacteur en chef de la revue spécialisée Lloyd's list, "des sources proches de l'opération de sauvetage m'ont dit ce matin que l'optimisme dans l'équipe d'experts était en hausse et ils espéraient que le navire puisse être débloqué dans les 24 à 48 heures".

Retards et coûts 

Le navire de plus de 220.000 tonnes et de 400 mètres de long est coincé depuis mardi dans la partie sud du canal de Suez, à quelques kilomètres de la ville éponyme, empêchant toute circulation dans ce passage qui concentre plus de 10% du commerce maritime international.

En conséquence, plus de 300 bateaux sont coincés aux deux extrémités du canal reliant la mer Rouge à la mer Méditerranée, a déclaré samedi M. Rabie.

Chaque journée de blocage entraîne d'importants retards et coûts aux acteurs du secteur, et les premiers effets concrets se font sentir: la Syrie a indiqué samedi qu'elle avait commencé à rationner la distribution de carburants, face au retard de livraison d'une cargaison de pétrole.

Les autorités du canal ont de leur côté souligné que l'Egypte perdait entre 12 et 14 millions de dollars par jour de fermeture, tandis que la revue spécialisée Lloyd's list estime que le porte-conteneurs bloque chaque jour l'équivalent d'environ 8,1 milliards d'euros de marchandises.

Des sites de visualisation du trafic maritime comme Vesselfinder ou Marine Traffic montrent toujours dimanche les dizaines de navires en attente dans le golfe de Suez, dans la zone d'attente au milieu du canal ou à son entrée en Méditerranée, près de Port-Saïd.

En attendant, le géant du transport maritime Maersk et l'Allemand Hapag-Lloyd ont indiqué jeudi qu'ils envisageaient de dérouter leurs navires et de passer par le Cap de Bonne-Espérance, soit un détour de 9.000 kilomètres et au moins sept jours supplémentaires de navigation.

M. Rabie, qui s'exprimait pour la première fois en conférence de presse samedi, a évoqué une possible "erreur humaine" comme étant à l'origine de l'incident.

Selon lui, les conditions météorologiques évoquées initialement ne sont pas la seule raison de l'échouement.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.