L’Arabie Saoudite entre dans la phase finale du retour à la normale

Toutes les activités commerciales et économiques doivent reprendre dans toutes les villes et régions saoudiennes à partir de dimanche. (SPA)
Toutes les activités commerciales et économiques doivent reprendre dans toutes les villes et régions saoudiennes à partir de dimanche. (SPA)
Short Url
Publié le Samedi 11 juillet 2020

L’Arabie Saoudite entre dans la phase finale du retour à la normale

  • Le pèlerinage de la Umra et les vols internationaux restent suspendus
  • Les rassemblements de plus de cinquante personnes sont interdits et le port du masque est obligatoire

DJEDDAH: Le retour à la vie normale en Arabie Saoudite devrait commencer le dimanche 21 juin, après 73 jours d’un confinement national imposé le 8 avril.

Suite au communiqué publié le 26 mai, et sur base des rapports des autorités concernant les mesures prises en réponse à la pandémie du coronavirus (COVID-19), le ministre de l’Intérieur saoudien a déclaré qu’une décision royale avait été adoptée. Elle précise que le couvre-feu national devait être levé dans tout le royaume d’Arabie Saoudite le dimanche 21 juin à 18 heures.

Toutes les activités commerciales et économiques doivent reprendre dans toutes les villes et régions saoudiennes, bien que les individus et les entreprises soient tenus de prendre en compte les protocoles de prévention. Ces derniers stipulent le respect de la distanciation sociale, le port d’un masque couvrant le nez et la bouche, et l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes.

Ces mesures doivent être régulièrement évaluées et examinées par le ministre saoudien de la Santé.

Le pèlerinage de la Umra et les visites des lieux saints restent suspendus. Cette décision sera également régulièrement réexaminée à la lumière des développements.

Les vols internationaux, ainsi que toutes les activités de voyage par les points d’entrée et de sortie maritimes et terrestres, restent suspendus jusqu’à nouvel ordre. Des sanctions seront également infligées aux individus ou installations qui enfreindront les règles édictées pour freiner la propagation de la pandémie.

Les responsables ont insisté sur le fait qu’il était nécessaire que tous les résidents et employeurs assument leurs responsabilités, respectent les mesures de prévention et suivent les consignes dictées par les autorités compétentes du royaume.

Les résidents sont par ailleurs priés de télécharger les applications (de distanciation) Tawakkalna et Tabaud sur leur smartphone, afin de rester informés de toutes les consignes, directives et nouveautés sanitaires concernant la propagation du virus.

Pendant ce temps, l’Arabie Saoudite a enregistré 3 941 nouveaux cas de COVID-19 samedi, ce qui porte le nombre total de personnes ayant contracté la maladie en Arabie Saoudite à 154 233. Actuellement, 54 086 personnes sont contaminées dans le royaume, dont 1 955 dans un état critique.

Le ministre de la Santé a annoncé 3 153 nouveaux rétablissements, ce qui porte le nombre total à 98 917, alors que 46 nouveaux décès ont été signalés, ce qui porte le nombre total de morts à 1 230.

Le ministre de la Santé a également publié des recommandations pour les résidents qui utilisent les taxis et les services de covoiturage. Elles stipulent que les paiements doivent se faire de manière électronique et sans contact. Les passagers doivent garder leurs déchets et en disposer plus tard, éviter de toucher les surfaces, s’asseoir exclusivement à l’arrière et être munis d’un gel hydro-alcoolique et d’un masque en tissu supplémentaire.

Le ministre saoudien des Ressources humaines et du Développement social a déclaré pour sa part que l’effectif des employés du secteur public ne doit pas dépasser une capacité de 75 % durant la journée, sur le lieu de travail. Les travailleurs doivent être également répartis en trois équipes débutant respectivement à 7h30, 8h30 et 9h30, pour échelonner l’entrée dans les bâtiments.

De son côté, le directeur du Service de l’information et de la communication au sein de la Direction générale des prisons, Dr. Bandar Al-Khurami, a confirmé vendredi qu’il n’y avait aucun cas de COVID-19 parmi les détenus saoudiens.

Lors d’un entretien téléphonique sur la chaîne de télévision saoudienne, Dr. Bandar a indiqué que la Direction générale des prisons avait mis en œuvre un plan en deux étapes. La première consiste à organiser des conférences pour sensibiliser les personnes concernées, et la deuxième à appliquer des mesures préventives préconisées par le ministre de la Santé dans les prisons. Il s’agit notamment du test des employés avant l’entrée dans les locaux, la stérilisation des bâtiments et l’annulation des visites de la famille des détenus.

Il a ajouté que la Direction s’efforçait d’offrir une communication virtuelle entre les détenus et leur famille jusqu’à nouvel ordre.

Al-Khurami a enfin souligné que la mise en œuvre de ces mesures contribuait à préserver la sécurité et la santé des détenus et des employés de la Direction générale des prisons.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com le 20 juin 2020.


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Short Url
  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Short Url
  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

Short Url
  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.