«Un jour violent et inutile»: Adrian, 40 ans, tué par les djihadistes au Mozambique

Centre pour les personnes déplacées qui ont fui leurs communautés en raison d'attaques d'insurgés armés dans la région nord de la province de Cabo Delgado (Photo, AFP).
Centre pour les personnes déplacées qui ont fui leurs communautés en raison d'attaques d'insurgés armés dans la région nord de la province de Cabo Delgado (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 mars 2021

«Un jour violent et inutile»: Adrian, 40 ans, tué par les djihadistes au Mozambique

  • «Mon fils est mort un jour violent et inutile», pleure sa mère
  • Au bout de 24 heures, les premiers hélicoptères arrivent. Mais les rebelles ont déjà encerclé l'hôtel

JOHANNWSBURG: Il a porté le corps de son fils mort, abattu par des djihadistes dans le nord du Mozambique, pendant des heures, caché dans la nature, avant d'être enfin secouru et évacué. 

Adrian Nel, 40 ans, fils de Gregory et Meryl, un couple sud-africain, a été tué par balles dans une embuscade vendredi soir. Retranché depuis l'avant-veille dans un hôtel de Palma, il tentait d'échapper aux djihadistes qui ont pris la ville côtière dans la nuit.

«Mon fils est mort un jour violent et inutile», pleure sa mère, jointe dimanche au téléphone. 

Ces quatre derniers jours, dans cette région pauvre à majorité musulmane, les combats font rage. L'ampleur de l'attaque surprise lancée mercredi après-midi, simultanément à trois endroits de la ville, laisse penser qu'Adrian figure parmi les dizaines de victimes d'une attaque minutieusement préparée.

Il était arrivé à Palma en janvier. Il construisait des campements pour travailleurs, pour le compte d'une entreprise sud-africaine. Après l'annonce de l'attaque mercredi, lui, son père et son petit frère se sont réfugiés à l'hôtel Amarula, entre la ville et l'aéroport. 

Près de 200 autres personnes sont là, de toutes nationalités. Ils espèrent être bientôt évacués. Pendant deux jours et deux nuits infernales, ils écoutent les échanges de tirs, intenses.

Le père d'Adrian arrive à trouver un téléphone satellite pour donner des nouvelles. «Il m'a dit que des dispositions étaient prises pour qu'ils soient évacués», raconte Meryl, qui dirige une auberge dans la région touristique du Kwazulu Natal (Nord-Est). Elle est un peu rassurée.

«Mon fils est mort»

Au bout de 24 heures, les premiers hélicoptères arrivent. Mais les rebelles ont déjà encerclé l'hôtel. Les secours doivent renoncer. 

Vendredi, dernier contact avec eux. Meryl reçoit un message de son plus jeune fils lui disant qu'ils sont sur le point d'être évacués. Cette fois, par un convoi de camions. 

«Alors qu'ils partaient, ils sont tombés dans une embuscade. Ils ont tiré, mon fils est mort», dit lentement la maman. «Il n'y a rien pour décrire ce qu'on ressent». 

Les trois hommes étaient dans le même véhicule. Le père et le plus jeune des fils parviennent à s'enfuir. 

La mère n'a ensuite pas beaucoup de détails. Tout ce qu'elle sait, c'est que son mari a refusé de laisser le corps d'Adrian. 

Et qu'ils ont attendu, longtemps. Et puis des hommes d'une compagnie de sécurité privée les ont trouvés. 

Ils sont désormais en sécurité à Pemba, à plus de 200 km de là. 

Wesley, le benjamin, rentrera par le premier vol vers l'Afrique du Sud. Gregory, le père, attendra de pouvoir ramener son autre fils. 

Le corps d'Adrian est actuellement entreposé dans une morgue à Pemba. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.