Le président du Yémen rencontre les émissaires de l'ONU et des États-Unis

Le président du Yémen Abed Rabbo Mansour Hadi rencontre l'envoyé américain au Yémen Tim Lenderking à Riyad. (Photo, Saba)
Le président du Yémen Abed Rabbo Mansour Hadi rencontre l'envoyé américain au Yémen Tim Lenderking à Riyad. (Photo, Saba)
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Publié le Lundi 29 mars 2021

Le président du Yémen rencontre les émissaires de l'ONU et des États-Unis

  • «L'escalade continue de la milice houthie soutenue par l'Iran à Marib et d'autres provinces confirme qu’elle n’a aucune intention de s'engager dans la voie de la paix»
  • «Malheureusement, la milice houthie, forte du soutien de l’Iran, n’a pas respecté les efforts de paix, dont le plus récent est l’Accord de Stockholm»

LONDRES: Le président du Yémen, Abed Rabbo Mansour Hadi, a tenu des réunions avec l’ONU et les envoyés américains au Yémen pour discuter des développements dans le pays et des efforts pour mettre fin à la guerre qui dure depuis six ans, avec l’initiative saoudienne au premier plan de l’ordre du jour.

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L'envoyé de l'ONU au Yémen Martin Griffiths et l'envoyé américain au Yémen Tim Lenderking rencontrent l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Yémen Mohammed ben Saïd Al-Jaber à Royadh. (Photo, SPA)

Le nouveau plan de paix, annoncé par le Royaume la semaine dernière comprend un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire, l'ouverture de l'aéroport de Sanaa, l'autorisation du carburant et d'autres produits de base au Yémen via Hodeidah et la reprise du processus politique.

Hadi a déclaré à l'envoyé de l'ONU, Martin Griffiths, que l'escalade continue de la milice houthie soutenue par l'Iran à Marib et d'autres provinces confirme qu’elle n’a aucune intention de s'engager dans la voie de la paix et mettre fin à la guerre, selon l'agence de presse yéménite Saba.

Hadi a déclaré que «le peuple yéménite ne va jamais accepter de reproduire l'expérience iranienne ou tolérer le retour de l'ancien régime religieux au Yémen, quel qu'en soit le prix». Il ajoute que son gouvernement a fait de nombreuses concessions qui se sont heurtées à l'intransigeance des Houthis.

Hadi a appelé la communauté internationale à soutenir son gouvernement financièrement pour qu'il puisse s'acquitter de ses devoirs et tâches humanitaires, et achever les étapes de mise en œuvre de l'Accord de Riyad, tout en soulignant l'importance des efforts de l'envoyé de l'ONU.

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L'envoyé de l'ONU au Yémen Martin Griffiths et l'envoyé américain au Yémen Tim Lenderking rencontrent l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Yémen Mohammed ben Saïd Al-Jaber à Riyad. (Photo, SPA)

Griffiths qualifie la situation humanitaire d’extrêmement difficile, et ajoute qu’elle nécessite des efforts concertés pour mettre fin au conflit sanglant et aux souffrances.

Il a salué les «mesures positives» prises par le gouvernement yéménite en réponse à l'initiative saoudienne, les efforts du président, ainsi que ceux de la communauté internationale pour établir la paix au Yémen et mettre fin à la guerre.

Griffiths a également rencontré le ministre des Affaires étrangères du Yémen Ahmed Awad bin Moubarak.

Plus tôt dimanche, Hadi a eu une réunion avec l'envoyé américain, Tim Lenderking, auquel il a affirmé son soutien.

«Malheureusement, la milice houthie, forte du soutien de l’Iran, n’a pas respecté les efforts de paix, dont le plus récent est l’Accord de Stockholm», a déclaré Hadi. «Au contraire, elle persiste à viser des civils innocents, assiéger Marib avec des missiles et des drones iraniens, et multiplier les attaques contre des biens civils en Arabie saoudite».

Hadi a souligné la profondeur des relations stratégiques qui lient le Yémen et les États-Unis dans divers dossiers, notamment la lutte contre le terrorisme, la sécurité, la stabilité et la promotion de l'unité du Yémen, la protection des voies navigables et de la navigation internationale, et la lutte contre l'ingérence iranienne dans la région.

Le premier Ministre Maeen Abdelmalek Saïd a souligné l’importance de la paix et du soutien économique, ainsi que le rôle de Washington, qui à leur tour reflètent positivement le processus de paix, le développement et la stabilité.

Lenderking a réitéré le soutien des États-Unis au gouvernement légitime et à sa position en faveur de la paix. Il a dit à Hadi espérer que l’initiative saoudienne réussisse dans l’intérêt du peuple yéménite et mette fin à la guerre, en coopération avec tous les partenaires, pour préserver l’unité, la sécurité et la stabilité du Yémen.

L’émissaire a appelé au renforcement de la relation stratégique avec le Yémen face à tous les défis, y compris la lutte contre le terrorisme, la protection des couloirs internationaux et les interventions dans la région.

Griffiths et Lenderking ont aussi rencontré l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Yémen, Mohammed bin Saïd Al-Jaber, pour discuter de l’initiative de paix du Royaume, ainsi que des efforts conjoints pour parvenir à une solution politique globale et mettre fin à la crise.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'offensive israélienne contre l'Iran est une menace pour tous, déclare le roi de Jordanie devant le Parlement européen

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  • Vendredi, Israël a déclaré avoir ciblé les installations nucléaires, les usines de missiles balistiques et les commandants militaires de l'Iran au début de ce qu'il a prévenu être une opération prolongée
  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que l'opération militaire contre l'Iran "se poursuivrait pendant autant de jours qu'il le faudra" pour "faire reculer la menace iranienne qui pèse sur la survie même d'Israël"

AMMAN : L'offensive élargie d'Israël contre l'Iran est une menace pour tous, a déclaré mardi le roi de Jordanie Abduallah II devant le Parlement européen à Strasbourg.

"Les attaques contre l'Iran menacent d'une dangereuse escalade dans notre région et au-delà", a-t-il déclaré.  

"Si notre communauté mondiale n'agit pas de manière décisive, nous nous rendons complices de la réécriture de ce que signifie être humain. Si les bulldozers israéliens continuent de démolir illégalement les maisons, les oliviers et les infrastructures palestiniennes, ils détruiront également les rails qui défient les principes moraux", a-t-il ajouté.

Il a réaffirmé la nécessité de créer un État palestinien souverain et l'importance d'accorder aux Palestiniens le droit à la liberté et au statut d'État.

"La sécurité mondiale ne sera pas assurée tant que la communauté internationale n'agira pas pour mettre fin à la guerre de trois ans en Ukraine et au conflit israélo-palestinien, le plus long et le plus destructeur du monde", a déclaré M. Al-Hussein.

Le roi a évoqué l'échec du droit international et de l'intervention à Gaza et a déclaré que ce qui était considéré comme une atrocité il y a 20 mois est désormais devenu une routine.

"L'armement de la famine contre les enfants, le ciblage des travailleurs de la santé, des journalistes et des enfants sont tous devenus normaux après l'échec de la communauté internationale", a-t-il déclaré.

Le leadership de l'Europe sera essentiel pour choisir le bon cours de l'histoire, a déclaré le roi, qui a assuré la Jordanie de son soutien à l'UE.

"Ce conflit doit cesser et la solution est ancrée dans le droit international. Le chemin de la paix a déjà été emprunté, et il peut l'être à nouveau si nous avons le courage de le choisir et la volonté de le parcourir ensemble", a-t-il conclu.

Mardi matin, Israël a demandé à des centaines de milliers de personnes d'évacuer le centre de la capitale iranienne, alors que la campagne aérienne israélienne sur Téhéran semblait s'étendre au cinquième jour d'un conflit qui s'intensifie.

Vendredi, Israël a déclaré avoir ciblé les installations nucléaires, les usines de missiles balistiques et les commandants militaires de l'Iran au début de ce qu'il a prévenu être une opération prolongée visant à empêcher Téhéran de fabriquer une arme atomique.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que l'opération militaire contre l'Iran "se poursuivrait pendant autant de jours qu'il le faudra" pour "faire reculer la menace iranienne qui pèse sur la survie même d'Israël".

Depuis lors, l'Iran a lancé des attaques de représailles sur Tel-Aviv, certains missiles ayant été interceptés avant l'impact et d'autres ayant frappé des bâtiments en Israël.

Les autorités sanitaires ont indiqué que 1 277 personnes avaient été blessées en Iran. Les Iraniens ont également fait état d'un rationnement du carburant.

Le conflit a également contraint la plupart des pays du Moyen-Orient, dont l'Irak, la Jordanie et le Liban, à fermer leur espace aérien. Des dizaines d'aéroports ont interrompu tous les vols ou réduit considérablement leurs activités, laissant des dizaines de milliers de passagers bloqués et d'autres incapables de fuir le conflit ou de rentrer chez eux.


L'UE estime que la diplomatie est le seul moyen de résoudre le conflit israélo-iranien

La haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, tient une conférence de presse à l'issue d'une vidéoconférence informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE consacrée à la situation au Moyen-Orient, à Bruxelles, le 17 juin 2025. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
La haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, tient une conférence de presse à l'issue d'une vidéoconférence informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE consacrée à la situation au Moyen-Orient, à Bruxelles, le 17 juin 2025. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
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  • L'Iran ne doit pas disposer d'une arme nucléaire et la diplomatie est le seul moyen de l'en empêcher », a martelé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas,
  • « L'Europe est prête à jouer son rôle » dans la recherche d'une solution diplomatique, a-t-elle ajouté.

BRUXELLES : L'Iran ne doit pas disposer d'une arme nucléaire et la diplomatie est le seul moyen de l'en empêcher », a martelé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

« Nous sommes tous convenus de la nécessité urgente d'éviter l'escalade. L'Iran ne peut pas avoir de bombe nucléaire et la diplomatie est la solution pour y parvenir », a-t-elle souligné devant la presse, à l'issue de cette réunion qui s'est tenue par visioconférence entre les 27.

« L'Europe est prête à jouer son rôle » dans la recherche d'une solution diplomatique, a-t-elle ajouté, précisant par ailleurs que l'UE avait décidé d'aider les États membres à évacuer leurs ressortissants « s'ils le désirent ».

L'armée israélienne mène depuis vendredi des frappes sans précédent sur l'Iran, avec pour objectif affiché d'empêcher Téhéran d'obtenir la bombe atomique.

En Iran, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés, selon un bilan officiel établi dimanche. Selon le bureau de Benjamin Netanyahu, les salves de missiles et de drones tirées en représailles par l'Iran ont fait au moins 24 morts en Israël.

Les ministres des Affaires étrangères des 27 doivent se retrouver lundi pour une réunion à Bruxelles. 


Gaza: la Défense civile annonce au moins 50 morts dans des tirs israéliens près d'un centre d'aide

Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a lui indiqué qu'après les tirs "51 martyrs et plus de 200 blessés" étaient arrivés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, "dont 20 dans un état critique". (AFP)
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a lui indiqué qu'après les tirs "51 martyrs et plus de 200 blessés" étaient arrivés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, "dont 20 dans un état critique". (AFP)
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  • Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a lui indiqué qu'après les tirs "51 martyrs et plus de 200 blessés" étaient arrivés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, "dont 20 dans un état critique"
  • La veille, la Défense civile avait fait état de 20 personnes tuées dans des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire à Rafah (sud)

JERUSALEM: La Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi que les forces israéliennes avaient tué au moins 50 personnes qui s'étaient rassemblées près d'un centre de distribution d'aide dans le sud du territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan.

Le porte-parole de cet organisme de premiers secours, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP qu'au moins 50 personnes avaient été tuées et plus de 200 blessées alors que des milliers de Palestiniens s'étaient rassemblés dans la matinée pour recevoir de l'aide à Khan Younès.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les informations annoncés par la Défense civile.

"Des drones israéliens ont tiré sur les gens. Quelques minutes plus tard, des chars israéliens ont tiré plusieurs obus (...), ce qui a entraîné un grand nombre de martyrs et de blessés", a encore affirmé M. Bassal, accusé par l'armée israélienne de répandre de fausse information sur sur ses opération à Gaza.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit "examiner" les faits.

Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a lui indiqué qu'après les tirs "51 martyrs et plus de 200 blessés" étaient arrivés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, "dont 20 dans un état critique".

La veille, la Défense civile avait fait état de 20 personnes tuées dans des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire à Rafah (sud).

Le territoire palestinien est ravagé par plus de 20 mois de guerre entre Israël et le Hamas, et la situation continue de se détériorer sur le terrain.

Elle a été déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité après leur enlèvement ce jour-là.

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré lundi que 5.139 personnes avaient été tuées depuis la reprise des frappes israéliennes sur le territoire le 18 mars, après une courte trêve.

Le bilan total à Gaza depuis le début de la guerre s'élève à 55.432 morts, selon le ministère de la Santé.