L'OMC réclame un déploiement rapide et équitable des vaccins

De nombreux pays en développement réclament l'abolition des brevets sur les vaccins anti-Covid. (Photo, AFP)
De nombreux pays en développement réclament l'abolition des brevets sur les vaccins anti-Covid. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 avril 2021

L'OMC réclame un déploiement rapide et équitable des vaccins

  • Cet appel rejoint celui de l'Organisation mondiale de la santé qui dénonce l'inégalité vaccinale privant les pays les plus démunis de vaccins anti-Covid
  • Si ce partage des vaccins est pour l'OMS une question de solidarité, c'est aussi, souligne l'OMC, un impératif économique

GENEVE : La progression du commerce en 2021, bien que plus soutenue que prévu, ne permettra pas le retour à la situation d'avant la pandémie, a indiqué mercredi l'OMC, qui réclame un déploiement « rapide et équitable » des vaccins pour relancer l'économie.

Cet appel rejoint celui de l'Organisation mondiale de la santé qui dénonce l'inégalité vaccinale privant les pays les plus démunis de vaccins anti-Covid, tandis que les pays riches cherchent à vacciner une large part de leur population.

Si ce partage des vaccins est pour l'OMS une question de solidarité, c'est aussi, souligne l'OMC, un impératif économique. 

« Le développement rapide de vaccins efficaces a donné au monde une chance réaliste de stopper cette maladie dans son élan et de relancer l'économie mondiale. Mais cette chance pourrait être gâchée si un grand nombre de pays et de personnes n'ont pas une égalité d'accès aux vaccins », a déclaré la directrice générale de l'OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, lors de la présentation des prévisions annuelles du commerce.

Mais alors que de nombreux pays en développement réclament l'abolition des brevets sur les vaccins anti-Covid, la nouvelle patronne de l'OMC, première femme et première Africaine à diriger l'organisation, plaide pour le développement d'accords de « licence volontaire", comme l'a fait AstraZeneca avec le Serum Institute of India en Inde.

« Un déploiement mondial rapide et équitable des vaccins est le meilleur plan de relance dont nous disposons pour une reprise économique forte et durable », a-t-elle affirmé.

Car qui dit vaccination, dit déconfinement et donc relance économique.

Covid, « plus grave menace »

Selon les estimations de l'OMC, le commerce mondial de marchandises devrait progresser légèrement plus fortement que prévu cette année, mais ce rythme d'expansion ne permettra toutefois pas le retour à la situation d'avant la pandémie.

Selon les nouvelles estimations de l'OMC, les échanges commerciaux internationaux en volume devraient augmenter de 8,0% en 2021 - alors qu'elle tablait auparavant sur un rebond de 7,2%, poursuivant ainsi leur redressement après l'effondrement dû à la pandémie de Covid-19 qui leur a fait toucher le fond au deuxième trimestre de l'an dernier. La croissance des échanges devrait ensuite ralentir à 4,0% en 2022.

Ce rythme d'expansion ne permettra toutefois pas le retour à la situation d'avant la crise sanitaire planétaire.

Toutefois, dans un scénario optimiste, l'accélération de la production et la diffusion des vaccins permettrait d'alléger plus rapidement les mesures anti-Covid, de sorte que le commerce retrouverait la tendance antérieure à la pandémie d'ici au quatrième trimestre de 2021, selon l'OMC.

Le scénario pessimiste – production insuffisante de vaccins et/ou inefficacité des sérums face à de nouveaux variants – tasserait en revanche la progression du commerce international.

Si la Covid représente « la plus grave menace » pour le commerce, l'OMC note que les perspectives sont également assombries par des disparités régionales et par un commerce des services qui reste faible.

Ever Given

En 2020, l'impact de la pandémie sur le commerce des marchandises en volume a varié selon les régions, la plupart d'entre elles enregistrant un fort ralentissement de leurs exportations et de leurs importations. La seule exception a été l'Asie, selon l'OMC, avec des volumes d'exportation en hausse de 0,3% et des volumes d'importation en baisse de seulement 1,3%.

Globalement, les échanges commerciaux internationaux ont diminué de 5,3% l'an dernier. Ce recul est inférieur à la baisse de 9,2% figurant dans les prévisions antérieures de l'OMC, qui datent d'octobre.

Ces résultats économiques meilleurs que prévu vers la fin de l'année s'expliquent en partie par l'annonce faite en novembre de nouveaux vaccins contre le Covid-19, qui a contribué à améliorer la confiance des entreprises et des consommateurs.

Par ailleurs, la croissance plus rapide des échanges et de la production au second semestre de 2020 a été favorisée par des interventions gouvernementales de grande ampleur, y compris d'importantes mesures de relance budgétaire aux Etats‑Unis, commente l'OMC. 

En outre, poursuit-elle, la gestion efficace de la pandémie a limité l'ampleur de la récession économique en Chine et dans d'autres économies asiatiques, ce qui leur a permis de continuer à importer.

« La vigoureuse reprise du commerce mondial depuis le milieu de l'an dernier a contribué à amortir le choc de la pandémie pour les individus, les entreprises et les économies », a soutenu Mme Ngozi Okonjo-Iweala.

Sur une note également optimiste, elle a souligné que les dégâts financiers causés par l'échouement pendant près d'une semaine de l'Ever Given, un porte-conteneurs géant, en travers du canal de Suez « est le signe que le commerce mondial de marchandises est robuste et que les chaînes d'approvisionnement mondiales ont résisté à la pandémie ».


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.