Pour Abdallah II, « la sédition a été étouffée dans l'œuf »

Le prince Hamza est «sous ma protection» dans son palais, a déclaré mercredi le roi Abdallah II de Jordanie. (Photo, AFP/Archives)
Le prince Hamza est «sous ma protection» dans son palais, a déclaré mercredi le roi Abdallah II de Jordanie. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 08 avril 2021

Pour Abdallah II, « la sédition a été étouffée dans l'œuf »

  • «Le défi de ces derniers jours n'a pas été le plus dangereux pour la stabilité du pays, mais il a été le plus douloureux pour moi », a affirmé le souverain hachémite
  • Une vingtaine de personnes se trouvent sous les verrous, dont Bassem Awadallah, un ancien chef du bureau royal honni par une grande partie de la population, et le chérif Hassan ben Zaid

AMMAN : Le roi Abdallah II de Jordanie a affirmé mercredi que la crise sans précédent ayant éclaté ce weekend dans cette monarchie centenaire était « terminée », précisant que le prince Hamza mis en cause se trouvait chez lui sous la protection du souverain.

« Je vous assure que la sédition a été étouffée dans l'œuf. Le défi de ces derniers jours n'a pas été le plus dangereux pour la stabilité du pays, mais il a été le plus douloureux pour moi », a indiqué le roi dans un message lu par un présentateur de la télévision publique.

Hamza, demi-frère du roi et prince héritier de 1999 à 2004, « est aujourd'hui avec sa famille dans son palais, sous ma protection. Il s'est engagé devant la famille (hachémite) à suivre le chemin de ses parents et de ses grands-parents, à être fidèle à leur message et à placer l'intérêt de la Jordanie, de sa Constitution et de ses lois au-dessus de toute autre considération », a poursuivi Abdallah II.

Il s'exprimait pour la première fois depuis la révélation par les autorités d'un "plan maléfique" visant à déstabiliser le trône.

« Je ne peux pas décrire ce que j'ai ressenti comme choc, douleur et colère en tant que frère et tuteur de la famille hachémite et en tant que dirigeant de ce peuple cher », a poursuivi le roi.

Il a ajouté que « les parties impliquées dans cette sédition étaient de notre maison et de l'extérieur », sans préciser s'il parlait de parties extérieures à la famille royale ou extérieures à la Jordanie.

Le vice-Premier ministre jordanien, Aymane Safadi, avait affirmé dimanche que les enquêtes avaient « permis de surveiller les interventions et les contacts avec des parties étrangères visant à déstabiliser la sécurité de la Jordanie », sans préciser de nationalité.

Une vingtaine de personnes se trouvent sous les verrous, dont Bassem Awadallah, un ancien chef du bureau royal honni par une grande partie de la population, et Cherif Hassan ben Zaid, membre de la famille royale qui fut un temps émissaire spécial du roi en Arabie saoudite.

Le monarque a indiqué que les résultats de l'enquête seraient « traités dans la transparence ».

« Fidèle au roi »

Le prince Hamza, qui a démenti les accusations à son encontre, a annoncé lundi sous la pression de la famille hachémite qu'il rentrait dans le rang et a promis de « rester fidèle au roi », sans toutefois faire amende honorable pour ses critiques contre le pouvoir.

Le roi a reçu des soutiens de dirigeants du monde entier ces derniers jours. 

Le président américain Joe Biden a exprimé « le fort soutien américain à la Jordanie » et a souligné «  l'importance du leadership d'Abdallah II pour les Etats-Unis et la région », a fait savoir la Maison Blanche dans un communiqué.

Et le roi a rencontré mercredi à Amman la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a assuré sur Twitter la volonté de l'EU de poursuivre leur « partenariat de long terme et de contribuer à la prospérité et à la stabilité ».

La déclaration du roi mercredi est intervenue alors que le complot présumé a totalement disparu de la presse locale, au lendemain d'une interdiction de publier des informations sur l'enquête.

Pour tenter de mettre fin à cet épisode inédit dans les annales du royaume hachémite qui a profondément troublé les Jordaniens, le procureur d'Amman Hassan al-Abdallat a en effet décrété mardi un black-out sur l'enquête « des services de sécurité concernant le prince Hamza et d'autres ».

Il a précisé mercredi que l'interdiction concernait « le déroulement de l'enquête, sa confidentialité, son intégrité, les preuves et les personnes accusées ».

En revanche, a-t-il ajouté, « l'interdiction exclut la liberté d'opinion et d'expression ainsi que les déclarations émises par des autorités officielles ».

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé « cette nouvelle entrave au droit à l'information ».

Après trois jours à la une des journaux jordaniens, plus un mot mercredi sur le « complot maléfique » visant à déstabiliser le trône, pas une allusion sur « la clique » qui a tenté de saper la sécurité du royaume, rien concernant les arrestations de supposés conjurés.

Mais pour Ahmed Awad, qui dirige le Phenix Center for Economics & Informatics Studies et qui s'exprimait avant l'annonce royale d'un dénouement, « même si une solution au sein de la famille royale a été trouvée, la véritable crise politique n'est pas finie et se poursuivra (...) tant qu'il n'y aura pas plus de réformes démocratiques ».

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com