Expo Dubai: la fin des travaux du Pavillon France réunit Riester et Al Hachimi

Le Pavillon France est livré cinq mois avant l’inauguration de l’Expo 2020 Dubaï qui ouvrira ses portes le 1 er octobre. Les architectes Jean-Luc Perez et Bernard Mauplot de l’Atelier du Prado Architectes et Jacob Celnikier et Pascal Grabli de Celnikier & Grabli ont pu voir leurs travaux terminés ce 8 avril. (Photo Farel Bisotto).
Le Pavillon France est livré cinq mois avant l’inauguration de l’Expo 2020 Dubaï qui ouvrira ses portes le 1 er octobre. Les architectes Jean-Luc Perez et Bernard Mauplot de l’Atelier du Prado Architectes et Jacob Celnikier et Pascal Grabli de Celnikier & Grabli ont pu voir leurs travaux terminés ce 8 avril. (Photo Farel Bisotto).
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Expo Dubai: la fin des travaux du Pavillon France réunit Riester et Al Hachimi

  • L’Exposition universelle 2020 Dubaï qui devait initialement se tenir du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021 a été reportée du 1er octobre 2021 au 20 avril 2022
  • L’objectif du Pavillon France pendant l’Exposition universelle de Dubaï est de témoigner de l’engagement de la France à réaliser les objectifs de la construction d’un développement durable

LE CAIRE : En vue de la prochaine inauguration d’Expo Dubai 2020 en octobre 2021, Erik Linquier, Commissaire général de la France à l'Exposition universelle de Dubaï et Président de la Compagnie française des expositions (Cofrex) a accueilli aujourd’hui Reem Al Hashimi, Ministre émiratie d'État et Directrice générale de l'Exposition universelle de Dubaï 2020 ainsi que son homologue Franck Riester, Ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité sur le site du Pavillon France pour officialiser la fin des travaux. 

pavillon france
L’Exposition aura pour thème «Connecter les esprits, Construire le futur», et le Pavillon France fera écho de l’engagement français à l'international pour construire un nouveau modèle économique, social et culturel. (Photo Dany Eid).

L’Exposition universelle 2020 Dubaï (Émirats arabes unis) - qui devait initialement se tenir du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021 - a été reportée du 1er octobre 2021 au 20 avril 2022 en raison de la pandémie de Covid-19. La décision du report a été annoncée par le  Bureau international des Expositions qui est une organisation intergouvernementale chargée de superviser les expositions internationales. 

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Reem Al Hashimi, Ministre d'État et Directrice générale de l'Exposition universelle de Dubaï 2020, Franck Riester, Ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité ont été accueillis sur le site du Pavillon France par Erik Linquier, Commissaire général de la France à l'Exposition universelle de Dubaï et Président de la Cofrex, pour officialiser la fin des travaux. (Photo Farel Bisotto). 

"L'objectif des expositions universelles est de sensibiliser et de travailler à la recherche de solutions aux plus grands défis auxquels l'humanité est confrontée à l'heure actuelle. Compte tenu de la crise sanitaire actuelle, l'Expo 2020 est en plein dans le mille. "Connecter les esprits, créer l'avenir" n'est plus une simple suggestion, mais une priorité. Je crois que le fait de réunir toutes les nations en un seul endroit pour combiner la puissance d'innovation de tous les partenaires sera plus vital que jamais une fois que cette pandémie sera derrière nous”, a déclaré Franck Riester. 

Le ministre délégué français a également eu une discussion fructueuse avec son homologue S.E. Thani Ahmed Al Zeyoudi, ministre d'État au commerce extérieur. Ils ont discuté des opportunités de commerce bilatéral et de la coopération commerciale. M. Riested a félicité S.E. Thani Ahmed Al Zeyoudi pour la dynamique de réforme aux EAU.

Expo Dubai 2020: Le Theme

L’Exposition aura pour thème « Connecter les esprits, Construire le futur », et le Pavillon France fera écho de l’engagement français à l'international pour construire un nouveau modèle économique, social et culturel, à travers 3 valeurs :

  • Audace : agir et innover pour construire le monde de demain
  • Optimisme : redéfinir le progrès pour construire un monde meilleur
  • Collectif : mobiliser le collectif pour penser le monde de demain avec toutes ses diversités

L’objectif du Pavillon France pendant l’Exposition universelle de Dubaï est de témoigner de l’engagement de la France à réaliser les objectifs de la construction d’un développement durable de demain (ODD), une ligne directrice définie par l’ONU. Ces objectifs, répondent aux défis mondiaux auxquels le monde est confronté, notamment la pauvreté, les inégalités, le climat, la dégradation de l’environnement, la prospérité, la paix et la justice.

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Une vue du Pavillon France. (Photo Dany Eid).

Également présents à l'événement d’aujourd’hui étaient Amélia Lakrafi, députée, présidente du groupe d’amitié France Émirats à l’Assemblée Nationale, Xavier Chatel, Ambassadeur de France aux Emirats arabes unis et Raja Rabia, Consule générale de France à Dubaï. A leurs côtés, les partenaires Ambassadeurs ENGIE et Orange, et Premium Accor, CNES, EDF, Lacoste et Renault. 

Le Pavillon France est géré par COFREX, une société française officielle créée le 17 janvier 2018 par décret d'État, chargée d'organiser et de promouvoir la participation de la France aux expositions universelles et aux expositions spécialisées. Le projet « Exposition Dubaï 2020 » est orienté par un comité stratégique, présidé par Emmanuelle Wargon, Ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique.

 

Relations bilatérales France - Émirats arabes unis

Avec près de 5,7 milliards de dollars d'échanges bilatéraux, les EAU sont le deuxième client et le troisième fournisseur de la France dans la région du CCG. La France est également l'un des principaux investisseurs étrangers dans le pays. Les EAU accueillent plus de 600 filiales d'entreprises françaises présentes dans tous les grands secteurs de l'économie émiratie et employant plus de 30 000 personnes.


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.


Face à l'explosion des dépenses militaires, l'ONU appelle à «repenser les priorités»

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
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  • "Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres
  • Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an

NATIONS-UNIES: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté.

"Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an.

C'est "l'équivalent de 334 dollars par habitant de la planète", "près de 13 fois le montant de l'aide publique au développement des pays les plus riches et 750 fois le budget ordinaire de l'ONU", a noté Antonio Guterres.

Et en parallèle, la majorité des Objectifs de développement durables (ODD) visant à améliorer le sort de l'humanité d'ici 2030 (éradication de l'extrême pauvreté, égalité hommes-femmes, éducation...) ne sont pas sur la bonne voie.

Pourtant, mettre un terme à la faim dans le monde d'ici 2030 nécessiterait seulement 93 milliards de dollars par an, soit 4% des dépenses militaires de 2024, et faire en sorte que chaque enfant soit totalement vacciné coûterait entre 100 et 285 milliards par an, note le rapport demandé par les Etats membres.

Au total, l'ONU estime aujourd'hui à 4.000 milliards de dollars les investissements supplémentaires nécessaires chaque année pour atteindre l'ensemble des ODD, un montant qui pourrait grimper à 6.400 milliards dans les prochaines années.

Alors le secrétaire général de l'ONU a lancé un "appel à l'action, un appel à repenser les priorités, un appel à rééquilibrer les investissements mondiaux vers la sécurité dont le monde a vraiment besoin".

"Des dépenses militaires excessives ne garantissent pas la paix, souvent elles la sapent, encourageant la course aux armements, renforçant la méfiance et détournant des ressources de ce qui représentent les bases de la stabilité", a-t-il ajouté. "Un monde plus sûr commence par investir au moins autant pour lutter contre la pauvreté que nous le faisons pour faire la guerre".

"Rediriger même une fraction des dépenses militaires actuelles pourraient combler des écarts vitaux, envoyer des enfants à l'école, renforcer les soins de santé de base, développer les énergies propres et des infrastructures résistantes, et protéger les plus vulnérables", a-t-il plaidé.