Washington fait des propositions «très sérieuses» à l'Iran sur le nucléaire

Les diplomates des pays toujours parties à l'accord, qui se sont retrouvés dans un hôtel du centre de Vienne, se réuniront à nouveau mercredi prochain. (Photo, AFP)
Les diplomates des pays toujours parties à l'accord, qui se sont retrouvés dans un hôtel du centre de Vienne, se réuniront à nouveau mercredi prochain. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

Washington fait des propositions «très sérieuses» à l'Iran sur le nucléaire

  • Washington a montré une «réelle intention» de rejoindre l'accord si Téhéran «s'y conforme à nouveau»
  • Téhéran rappelle que «ce n'est qu'après avoir vérifié» la levée des sanctions que l'Iran «est prêt à mettre fin à ses mesures correctives»

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi avoir fait des propositions «très sérieuses» à l'Iran pour relancer l'accord sur le nucléaire iranien et s'attendre à ce que Téhéran fasse preuve du même «sérieux», des participants aux discussions à Vienne ayant exprimé un optimisme prudent.

Une équipe représentant les Etats-Unis, présente en Autriche sans participer directement aux échanges, a soumis des propositions «très sérieuses» à l'Iran et a montré une «réelle intention» de rejoindre l'accord si Téhéran «s'y conforme à nouveau», a indiqué vendredi un responsable américain alors que les échanges s'interrompaient pour le week-end.

Au cœur des négociations se trouve la question de «réciprocité», exigée par Washington, comme l'a rappelé ce responsable qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, quand Téhéran exige la levée au préalable des sanctions américaines rétablies par Donald Trump en dépit de l'accord.

«Nous avons vu certains signes (de réciprocité) mais certainement pas assez», a jugé le responsable américain. «La question est de savoir si l'Iran a la volonté de (...) choisir la même approche pragmatique que celle des Etats-Unis pour se conformer de nouveau à ses obligations prévues par l'accord», a-t-il dit.

Il faisait écho au chef de la délégation iranienne Abbas Araghchi, qui avait plus tôt souligné la «volonté de l'Iran de poursuivre des interactions sérieuses», et déclaré: «Cela dépend de la volonté politique des autres parties. Sinon, il n'y aura aucune raison de poursuivre les négociations.»

Suite des discussions mercredi

Les échanges ont néanmoins été jugés «productifs» par l'Union européenne, qui coordonne les discussions, et vont se poursuivre mercredi, a indiqué l'Iran.

La Chine, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Iran et la Russie «ont fait le point sur le travail effectué par les experts au cours des trois derniers jours et ont noté avec satisfaction les premiers progrès réalisés», a écrit sur Twitter l'ambassadeur russe à Vienne Mikhaïl Oulianov.

Afin de «maintenir la dynamique positive», les diplomates des pays toujours parties à l'accord, qui se sont retrouvés dans un hôtel du centre de Vienne, «se réuniront à nouveau la semaine prochaine», a-t-il ajouté, avant que le ministère iranien des Affaires étrangères ne précise que cette réunion se tiendrait mercredi au niveau des vice-ministres.

L'accord de 2015, connu sous l'acronyme anglais de JCPOA, a imposé des restrictions au programme nucléaire iranien afin de rassurer la communauté internationale sur le fait que Téhéran ne serait pas en mesure de développer une arme nucléaire. 

En contrepartie, l'accord rendait obligatoire la levée de certaines sanctions à l'encontre de l'Iran.

Mais l'ancien président américain Donald Trump avait retiré de manière spectaculaire son pays de l'accord en 2018 et réimposé des sanctions unilatérales, conduisant l'Iran à riposter en dépassant les limites de l'activité nucléaire fixées dans le texte.

Vérifications

Abbas Araghchi a rappelé vendredi que «ce n'est qu'après avoir vérifié» la levée des sanctions que l'Iran «est prêt à mettre fin à ses mesures correctives et à revenir à la pleine application du JCPOA».

Pour effectuer ces vérifications, requises par le guide suprême Ali Khamenei, l'Iran prévoit de tenter d'exporter du pétrole et de réaliser des transactions bancaires internationales, a affirmé dans un entretien publié vendredi un membre de la délégation iranienne à Vienne.

C'est «le seul moyen de s'assurer que les sanctions ont été levées dans les faits» et pas seulement «sur le papier», a expliqué Kazem Gharibabadi, l'ambassadeur d'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Le nouveau président américain Joe Biden a déclaré qu'il était prêt à réintégrer l'accord, donc à lever les sanctions après négociations, mais l'Iran a refusé de discuter directement avec les Etats-Unis tant que les sanctions restaient en place.

Le coordinateur de l'UE, Enrique Mora, a donc fait la navette toute la semaine pour informer la délégation américaine, qui loge dans un hôtel distinct, à une centaine de mètres de celui où se tiennent les discussions.

«Les Iraniens ne veulent courir aucun risque, ne pas rencontrer (les Américains) par hasard», expliquait dans la semaine une source proche du dossier.


KSrelief présente ses efforts humanitaires lors de l’exposition de l’IsDB et entame une coopération avec la fondation Bill Gates

Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief. (SPA)
Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief. (SPA)
Le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’entretenant avec Bill Gates. (SPA)
Le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’entretenant avec Bill Gates. (SPA)
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  • Lors de cet événement, KSrelief a expliqué comment son travail d’aide et d'assistance humanitaire s’étendait à quatre-vingt-dix-huit pays, en collaboration avec cent soixante-quinze partenaires internationaux, régionaux et locaux
  • Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief

RIYAD: Le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSrelief) a présenté son travail lors des assemblées annuelles 2024 du groupe de la Banque islamique de développement (IsDB) à Riyad, qui se terminent aujourd’hui.

Lors de cet événement, KSrelief a expliqué comment son travail d’aide et d'assistance humanitaire s’étendait à quatre-vingt-dix-huit pays, en collaboration avec cent soixante-quinze partenaires internationaux, régionaux et locaux.

Les initiatives de KSrelief couvrent divers secteurs, notamment la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, les abris, la coordination des opérations humanitaires, l’eau, l’assainissement, l’environnement et la protection.

Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief, tels que le projet de déminage au Yémen (Masam), le projet de réinsertion des enfants soldats et le programme de prothèses.

Plus tard dans la journée, le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’est entretenu avec Bill Gates, coprésident de la fondation Bill et Melinda Gates.

Les discussions ont porté sur la promotion de la coopération et de la coordination afin d'alléger les souffrances des individus dans le monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre égyptien des Affaires étrangères réitère son appel en faveur d’une solution à deux États

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, sont sur le point d’assister à une réunion ministérielle à Riyad, le 29 avril 2024. (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, sont sur le point d’assister à une réunion ministérielle à Riyad, le 29 avril 2024. (AFP)
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  • Sameh Choukri a participé à une réunion de coordination ministérielle impliquant des pays arabes et européens
  • La réunion, qui a porté sur la reconnaissance d’un État palestinien, s’est tenue en marge de la réunion spéciale de deux jours du WEF à Riyad

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères a réitéré son appel en faveur d’une solution à deux États pour résoudre la question palestinienne.

Lundi, Sameh Choukri a participé à une réunion de coordination ministérielle impliquant des pays arabes et européens.

La réunion, qui a porté sur la reconnaissance d’un État palestinien, s’est tenue en marge de la réunion spéciale de deux jours du Forum économique mondial (WEF) à Riyad.

M. Choukri a appelé la communauté internationale à exercer une pression sur Israël pour qu’il mette fin à son occupation des territoires palestiniens et il l’a exhortée à soutenir les droits légitimes et inaliénables des Palestiniens, déclare le porte-parole du ministère, Ahmed Abou Zeid.

Compte tenu de la violence à Gaza et des tensions en Cisjordanie, les parties internationales doivent «assumer leurs responsabilités juridiques et humaines afin de trouver un horizon politique sérieux pour mettre en place une solution à deux États et instaurer une paix juste et globale dans la région», ajoute M. Choukri.

Le ministre des Affaires étrangères estime que la solution à deux États est la «seule voie» vers la paix entre Palestiniens et Israéliens ainsi que vers la stabilité et la coexistence entre les peuples de la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jérusalem: un policier israélien poignardé par un citoyen turc dans la Vieille ville

La police a tiré et tué l'agresseur après qu'il ait blessé un policier. La police a identifié l'homme comme étant un citoyen turc (Photo, AP).
La police a tiré et tué l'agresseur après qu'il ait blessé un policier. La police a identifié l'homme comme étant un citoyen turc (Photo, AP).
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  • Plusieurs attaques au couteau ont eu lieu en Israël ces dernières semaines, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza
  • Cette nouvelle attaque mardi intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas

JÉRUSALEM: Un policier israélien a été poignardé mardi par un ressortissant turc de 34 ans dans la Vieille ville de Jérusalem, a indiqué la police israélienne.

Les services de secours israéliens du Magen David Adom (MDA) ont précisé que le policier blessé, âgé de 30 ans, avait été transporté à l'hôpital dans un "état de santé intermédiaire". L'assaillant a été tué par balles, a ajouté le MDA.

"Un terroriste armé d'un couteau est arrivé dans la Vieille ville de Jérusalem, dans la rue menant à la porte d'Hérode, s'est rué sur un policier et l'a poignardé", a détaillé la police dans un communiqué, précisant qu'un autre policier présent avait "neutralisé l'assaillant".

Plusieurs attaques au couteau ont eu lieu en Israël ces dernières semaines, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza. Le 26 avril, une jeune femme de 18 ans avait été grièvement blessée dans une banlieue de Tel-Aviv et son agresseur abattu.

Médiation qatarie 

Cette nouvelle attaque mardi intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, associée à la libération d'un certain nombre d'otages détenus à Gaza.

Le mouvement islamiste a mené le 7 octobre une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Quelque 250 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.535 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.