Trafic aérien en Europe: l'Iata prévoit une baisse de 60% en 2020

Des avions KLM à l'arrêt sur le tarmac de l'aéroport de Schiphol, le 23 avril 2020, alors que le pays est en confinement à cause du Covid-19.( Remko de Waal/ ANP / AFP)
Des avions KLM à l'arrêt sur le tarmac de l'aéroport de Schiphol, le 23 avril 2020, alors que le pays est en confinement à cause du Covid-19.( Remko de Waal/ ANP / AFP)
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Publié le Mercredi 19 août 2020

Trafic aérien en Europe: l'Iata prévoit une baisse de 60% en 2020

  • Bien que le trafic en Europe ait progressé au cours des derniers mois depuis son point bas du mois d'avril, il "reste inférieur de plus de 50% par rapport à la même période l'an dernier"
  • Une étude "rassurante" sur les risques de transmission du coronavirus en avion démontre un faible taux de transmission

PARIS : Le trafic des vols commerciaux en Europe devrait baisser cette année d'environ 60% par rapport à 2019, avec une reprise très incertaine due aux restrictions de circulation toujours en place pour freiner la pandémie de Covid-19, s'est inquiétée jeudi l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Bien que le trafic en Europe ait progressé au cours des derniers mois depuis son point bas du mois d'avril, il "reste inférieur de plus de 50% par rapport à la même période l'an dernier", a indiqué l'organisation qui regroupe 290 compagnies aériennes dans le monde. 

A court terme, la reprise en Europe, reste "très incertaine au vu d'une nouvelle vague de la pandémie et de l'impact économique mondial encore plus important qu'elle pourrait avoir", estime l'association. 

L'Iata estime à "plus de 7 millions" le nombre d'emplois" liés à l'aviation, y compris le secteur du tourisme, menacés en Europe, une estimation revue à la hausse d'un million par rapport à juin. 

En France, en Grande-Bretagne et en Allemagne, la baisse du trafic en 2020 est estimée à 65%. En Espagne et en Italie de 63%. Le pays européen le plus touché devrait être la Norvège avec une chute prévue de 79%.

 

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L'Iata évalue pour 2020 à 419 milliards de dollars le manque à gagner au niveau mondial pour le secteur, l'un des plus touchés par la pandémie qui a cloué au sol la quasi totalité de la flotte mondiale au plus fort de la crise. Elle ne prévoit pas de retour du trafic aux niveaux de 2019 avant 2024.

KLM et Ryannair

La compagnie aérienne néerlandaise KLM, dont les finances sont grevées par la pandémie de Covid-19, a annoncé jeudi geler unilatéralement les hausses de salaire négociées en 2019 avec des syndicats et qui devaient être appliquées dès le 1er août.

"Depuis l'apparition de l'épidémie de Covid-19, KLM traverse une crise d'une ampleur inédite", a indiqué le transporteur dans un communiqué publié sur son site. "Nos résultats au 1er semestre 2020 sont les pires de notre histoire. KLM perd 10 millions d'euros par jour", a ajouté la compagnie.

"Pour survivre, KLM doit adopter des mesures de réduction des coûts", a encore estimé le partenaire d'Air France.

La décision de jeudi invalide un accord conclu en 2019 avec des grands syndicats du secteur. Obtenu après de longues négociations, il prévoyait d'augmenter les salaires de 2,5% à partir du mois d'août 2020, et ce pour toutes les catégories de personnel.

Quant a Ryannair, la compagnie aérienne irlandaise a annoncé une réduction de 20% du nombre de ses vols en septembre et octobre, évoquant une baisse des réservations en raison d'un regain de cas de nouveau coronavirus en Europe.

Ryanair, qui avait prévu jusqu'à présent de tourner à 70% de ses capacités en septembre, explique dans un communiqué n'avoir d'autre choix que de revoir en baisse le nombre de vols prévus, notamment vers la France et l'Espagne, deux pays visés par la quarantaine imposée par le gouvernement britannique.

La compagnie explique que ces réductions passeront surtout par une baisse des fréquences de vols plutôt que par des arrêts de desserte.

Une étude « rassurante »

Dans une courte étude parue mardi dans la revue américaine Jama Network Open, des virologues de l'hôpital universitaire de Francfort ont minutieusement contacté tous les passagers du vol afin de découvrir le risque réel posé par la présence de passagers contaminés par le virus responsable du Covid-19.

Le 9 mars, le vol Tel Aviv-Francfort d'une durée de 4h40 a 102 passagers à bord, dont un groupe de 24 touristes. Les autorités allemandes, ayant reçu l'information que le groupe avait été en contact avec un responsable hôtelier contaminé en Israël, ont décidé de tester les 24 touristes à leur arrivée à Francfort.

Sept d'entre eux ont été testés positifs (sept autres le seront plus tard).

Quatre à cinq semaines plus tard, les chercheurs ont contacté les 78 autres passagers, dont 90% ont répondu. En les interrogeant sur leurs contacts et leurs symptômes, et en en testant plusieurs, ils ont trouvé deux passagers très probablement contaminés durant le vol: deux personnes assises de l'autre côté du couloir des sept cas initiaux.

Pour les virus respiratoires, les virologues considèrent traditionnellement que la zone de contamination dans un avion s'étend deux rangées devant, et deux rangées derrière.

Mais étonnamment, une personne assise dans la rangée (siège 44K) immédiatement devant celle de deux touristes infectieux (sièges 45J et 45H) n'a pas été contaminée.

"La personne de la rangée 44 nous a dit qu'elle avait eu une longue conversation avec les deux de la rangée 45", raconte pourtant à l'AFP Sandra Ciesek, directrice de l'institut de virologie médicale à Francfort.

Pas de contamination non plus pour deux passagers assis immédiatement derrière un autre touriste infecté.

"Nous avons été surpris de ne trouver que deux transmissions", résume Sebastian Hoehl, du même institut.

Tous les autres passagers n'ont malheureusement pas été testés, donc on ne peut exclure que d'autres aient été contaminés. L'étude confirme dans tous les cas que les transmissions dans un avion, en l'absence de masques, sont bien possibles. Mais, souligne le chercheur, "le taux étant plus faible que prévu, et aucun des passagers n'ayant porté de masque, il est rassurant que nous n'en n'ayons pas détecté d'autres".

Et les chercheurs de noter que plusieurs études sur des vols de rapatriement de Wuhan, en Chine, au début de la pandémie, ont établi qu'aucune contamination n'avait eu lieu à bord, alors que les passagers étaient masqués.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.