Covid-19: vaccination ouverte lundi à tous les plus de 55 ans en France

Une photo prise le 9 avril 2021 montre une vue générale d'un centre de vaccination Covid-19 installé dans le hall d'exposition dans le cadre de l'opération intitulée "5000 vaccins en un jour, en un seul lieu" dans la ville de Nice, dans le sud-est de la France. (Valery HACHE / AFP)
Une photo prise le 9 avril 2021 montre une vue générale d'un centre de vaccination Covid-19 installé dans le hall d'exposition dans le cadre de l'opération intitulée "5000 vaccins en un jour, en un seul lieu" dans la ville de Nice, dans le sud-est de la France. (Valery HACHE / AFP)
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Publié le Dimanche 11 avril 2021

Covid-19: vaccination ouverte lundi à tous les plus de 55 ans en France

  • Depuis le 19 mars, la France réserve aux plus de 55 ans le vaccin du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca
  • La campagne de vaccination contre le Covid-19 a d'abord visé les personnes les plus fragiles, âgées de plus de 75 ans ou concernées par des facteurs de comorbidité

PARIS : Tous les 55 ans et plus seront éligibles à la vaccination à partir de lundi, avec l'AstraZeneca ou bientôt le vaccin de Johnson & Johnson, et l'intervalle d'injection pour la 2e dose sera allongé pour le Pfizer-BioNTech et le Moderna, a annoncé dimanche le gouvernement.  

"Dès demain, tous les Français de plus de 55 ans, sans conditions, pourront recevoir" l'AstraZeneca, a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran au Journal du dimanche. Ils pourront également recevoir celui de Johnson & Johnson, livré en France à compter de lundi et qui va aussi intégrer le circuit des pharmacies et de la médecine de ville. 

Pour cette nouvelle catégorie de population, "on invite les personnes à se tourner en priorité vers leur médecin généraliste, les pharmaciens et infirmiers", plutôt que dans les centres de vaccination destinés aux plus de 70 ans, a précisé le ministère de la Santé. 

Depuis le 19 mars, la France réserve aux plus de 55 ans le vaccin du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, après des cas rares mais graves de troubles de la coagulation observés uniquement sur des patients moins âgés. Mais les candidats devaient jusqu'à présent avoir des facteurs de comorbidité pour prétendre à la vaccination. 

Espacement des injections  

Le vaccin fabriqué par Janssen-Cilag (groupe Johnson & Johnson), qui ne nécessite qu'une injection, est quant à lui autorisé depuis le 12 mars par la France, qui en attend 600 000 doses en avril. 

Les deux autres vaccins, produits par Pfizer/BioNTech et Moderna, seront ouverts aux plus de 60 ans "à compter du 16 avril", a rappelé Olivier Véran. 

Autre nouveauté, la vente en pharmacie d'autotests de dépistage du Covid-19 sur prélèvement nasal, pour les personnes asymptomatiques de plus de 15 ans, a été autorisée par un arrêté publié dimanche au journal officiel. 

A l'heure actuelle, la vaccination est en théorie ouverte à 18/19 millions de personnes: les plus de 70 ans, les résidents d'Ehpad, les professionnels de santé et les personnes fragiles. Selon l'Insee, la France compte plus de 12 millions de 55-69 ans, mais une partie d'entre eux était déjà éligibles à cause de comorbidités ou de pathologies. 

Fin avril, si les livraisons sont respectées, la France aura reçu 28 millions de doses au total. 

Pour aller plus vite, le ministre a aussi annoncé qu'à compter du 14 avril, "pour toutes les premières injections" de vaccin à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna, "nous proposerons un rappel à 42 jours au lieu de 28 actuellement". Une nouvelle stratégie qui doit conduire à accélérer les premières doses et "nous faire gagner 1,8 million d'injections sur la seconde quinzaine de mai". 

Ce délai rallongé avait été préconisé dès janvier par l'agence française du médicament (ANSM) et la Haute autorité de santé (HAS), mais le gouvernement n'avait alors pas suivi cette recommandation. 

bientôt 100 000 morts 

La cadence de la campagne vaccinale est un enjeu crucial pour le gouvernement, au moment où la France est frappée par une violente troisième vague de l'épidémie de Covid-19. 

Mais pour l'épidémiologiste Antoine Flahault, interrogé par le JDD, tout miser sur le vaccin pour sortir de la crise ressemble à "un pari hasardeux. Et risqué". 

Il voit trois hypothèses qui pourraient limiter l'efficacité de cette stratégie: "Si de nouveaux variants émergent et mettent en péril l'efficacité des vaccins; si l'acheminement ne se fait pas au rythme voulu; si les problèmes rencontrés par le vaccin AstraZeneca se posaient avec d'autres vaccins et remettaient en question l'adhésion de la population". 

A ce jour, le taux de couverture vaccinale avec deux doses approche les 75% chez les résidents des Ehpad, mais atteint seulement 35% chez les 75-79 ans en ville, 9% chez les 70-74 ans, 4% chez les 65-69 ans.  

La situation est redevenue très tendue à l'hôpital, conséquence d'une épidémie hors de contrôle en mars, poussée par le variant anglais, plus contagieux, du coronavirus. 

Samedi, premier week-end de vacances de Pâques confinées, plus de 5.769 patients atteints par le virus étaient soignés dans les services de réanimation, sur une capacité actuelle portée à 8 000 lits de réa toutes pathologies confondues. Le bilan des décès continue de grossir, à 98 600 depuis le début de l'épidémie. La France devrait atteindre dans la semaine à venir la barre des 100 000 morts, déjà dépassée en Italie ou au Royaume-Uni.  

Rare signe encourageant, avant même la fermeture des écoles, la circulation du virus a continué de progresser la semaine dernière, mais de manière moins rapide que les précédentes, "ce qui peut témoigner d'un ralentissement", a avancé Santé publique France. Mais s'il devait se confirmer, le freinage de l'épidémie n'aura d'effets à l'hôpital qu'une à deux semaines plus tard. 


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".