La centrale nucléaire emblématique de l’Iran paralysée par un «sabotage israélien»

Les centrifugeuses de la centrale de Natanz, située dans le centre de l’Iran. La station a subi une coupure de courant ce dimanche (Photo, AP).
Les centrifugeuses de la centrale de Natanz, située dans le centre de l’Iran. La station a subi une coupure de courant ce dimanche (Photo, AP).
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Publié le Lundi 12 avril 2021

La centrale nucléaire emblématique de l’Iran paralysée par un «sabotage israélien»

  • «Ils veulent qu'Israël ait l’esprit tranquille par rapport au retour de la nouvelle administration vers l’accord sur le nucléaire iranien»
  • Ofer Zalzberg estime que la visite porte avec elle la contradiction interne entre les objectifs américains

AMMAN: Des analystes du Moyen-Orient estiment que la visite du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin en Israël a pour objectif principal de désamorcer les tensions israélo-iraniennes, ainsi que de faciliter le retour éventuel de Washington au Plan d'action global conjoint (JCPOA), communément appelé accord sur le nucléaire iranien.

Austin affirme que les États-Unis s’engagent à préserver «l'avantage militaire israélien», et à faire progresser les efforts de «partenariat stratégique» avec Tel Aviv.

Lamis Andoni, une analyste chevronnée qui réside à Amman, déclare à Arab News que le but ultime de la visite est d’aider les États-Unis à réintégrer le JCPOA. «Le président Joe Biden craint que (le premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu ne veuille aggraver la situation dans le Golfe, afin d’annihiler toute chance d’un rétablissement de l'accord nucléaire iranien», estime-t-elle.

Andoni ajoute que Netanyahu ne se soucie que de son propre avenir. Il va donc continuer d’exagérer des menaces iraniennes pour s'assurer que les États du Golfe restent unis contre l'Iran.

Ali Jarbawi, professeur à l’université de Bir Zeit, assure à Arab News que la visite d’Austin n’est rien de plus qu’une tentative d’apaiser Israël.

«Ils veulent qu'Israël ait l’esprit tranquille par rapport au retour de la nouvelle administration vers l’accord sur le nucléaire iranien», dit-il.

Le général à la retraite de l'armée de l'air jordanienne, Maamoun Abou Nawwar, affirme que le but de la visite est d’empêcher Israël d’aggraver la situation dans le Golfe. «Que le premier haut responsable de l'administration Biden à se rendre en Israël soit un militaire indique clairement qu'ils espèrent le voir aborder le sujet des potentielles répercussions d'une escalade dangereuse (…) entre Israël et l'Iran», a-t-il déclaré à Arab News.

Ofer Zalzberg, directeur du programme Moyen-Orient à l'Institut Herbert Kelman pour la transformation des conflits, estime que la visite porte avec elle la contradiction interne entre les objectifs américains. «Elle vise à rassurer Israël en renforçant les relations de défense américano-israéliennes ainsi qu’entre les Etats du Golfe et Israël. Parallèlement, elle veut dissiper les doutes (de Téhéran) en ce qui concerne l’implication des États-Unis dans les récentes attaques israéliennes contre des cibles iraniennes, et qui nuit à l'établissement de la confiance requise pour mener à bien les négociations nucléaires», a-t-il déclaré.

Musa Shteiwi, ancien directeur du Centre d’études stratégiques à l’Université de Jordanie, déclare que la visite tenterait de résoudre le problème de l’Iran, alors qu’Israël s’engouffre dans la direction opposée. «Ils aborderont la poursuite de la question du partenariat afin de faciliter le retour à l'accord», dit-il. Barak Ravid, journaliste d’Axios à Tel Aviv, note que la position d’Austin et le moment choisi pour la visite étaient importants.

«C'est le premier voyage d'un haut responsable de l'administration Biden en Israël. Austin va tenter d’éliminer les surprises politiques entre Israël et les États-Unis en ce qui concerne l'Iran. Il va essayer de rassurer les Israéliens au sujet des pourparlers nucléaires avec l'Iran. L'administration Biden veut s'assurer que les tensions dans la région ne vont pas monter jusqu’à saboter les pourparlers nucléaires», explique-t-il.

Indépendamment des inquiétudes suscitées par l’escalade militaire, il est clair pour les observateurs que le vrai problème est de nature politique. Abou Nawwar estime que l'accord sur le nucléaire iranien, initialement signé par l'administration de l'ancien président Barack Obama, finira par l'emporter, il n’y a pas d’autre issue».

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com