Les restes humains trouvés à Beyrouth proviennent d’une femme éthiopienne

Des policiers libanais en masque montent la garde à Beyrouth, au Liban. (Photo, Reuters/Archives)
Des policiers libanais en masque montent la garde à Beyrouth, au Liban. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Lundi 12 avril 2021

Les restes humains trouvés à Beyrouth proviennent d’une femme éthiopienne

  • La pandémie entraîne une hausse du nombre de crimes commis à domicile, tels que «la violence conjugale, les meurtres et la cyber intimidation»
  • La Banque mondiale chiffre le taux de chômage à près 40%

BEYROUTH: Les restes humains découverts samedi dans un quartier de Beyrouth proviendraient d’une ressortissante éthiopienne, selon une enquête préliminaire.

Les membres ont été retrouvés à l’intérieur d’un sac en plastique noir, devant une banque dans le secteur de Monla.

Une source officielle dans le milieu de la sécurité affirme qu'une enquête est en cours afin de localiser le reste de la dépouille, qui aurait pu être emballée de la même manière et abandonnée ailleurs.

«Nous n'avons pas vu un crime aussi abominable depuis longtemps», assure la source à Arab News. «Les motifs des meurtres sont nombreux», ajoute-t-elle.

La source mentionne par ailleurs que, d’après son expérience dans des enquêtes criminelles de ce genre, l’auteur pourrait aussi être un étranger.

L’auteur du crime ne possède probablement pas de voiture, et vit peut-être dans un «quartier surpeuplé ou pauvre», où il ne pourrait disposer autrement du cadavre sous peine d’attirer l'attention. «Il se pourrait que ce criminel soit instable, qu’il ait de fortes tendances meurtrières, comme il peut souffrir de dépendances ou avoir d'autres motifs. Le taux de crimes contre les travailleurs étrangers continue de monter au Liban», poursuit la source.

Alors que le Liban entre dans la pire période économique de son histoire, de nombreux rapports de sécurité font état de vols, de fraudes, d'enlèvements contre rançon, de meurtres et d'arrestations de trafiquants de drogue.

Le taux d'homicides au Liban a augmenté au cours des cinq premiers mois de 2020 de 74,4% par rapport à la même période en 2019, d’après des chiffres de la Direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI).

Le taux de vols qualifiés au Liban a augmenté de 41,3%. Le FSI déclare que les vols, qui comprennent des effractions dans les maisons, les magasins et les pharmacies, atteignent en moyenne 173 incidents par mois, contre un total de 650 incidents de ce genre en 2019.

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Une source officielle dans le milieu de la sécurité affirme qu'une enquête est en cours afin de localiser le reste de la dépouille, qui aurait pu être emballée de la même manière et abandonnée ailleurs.

Alors que les confinements et les couvre-feux freinent les pickpockets, la pandémie entraîne une hausse du nombre de crimes commis à domicile, tels que «la violence conjugale, les meurtres et la cyber intimidation», toujours selon la même source.

Elle rappelle d’ailleurs que les vols ont augmenté au Liban en raison de la situation économique. «Les affamés ne tuent pas, mais ils peuvent voler pour survivre», dit-elle.

Le Comité pour les droits de la femme libanaise se dit préoccupé par la hausse de la violence contre les femmes, en particulier après l’imposition des quarantaines à domicile.

Il dévoile qu’une petite fille syrienne de cinq ans est décédée après avoir été sévèrement battue, un homme d'un village dans la Bekaa a poignardé sa femme devant ses trois enfants. Ailleurs, deux jeunes femmes auraient tenté de sauter du balcon pour échapper à la violence et la brutalité de leur père.

C’est sans oublier la mannequin libanaise Zeina Kanjo, dernièrement étranglée par son mari.

Les lignes d’assistance téléphoniques établis par les associations de défense des femmes au Liban reçoivent des centaines d'appels au sujet de la violence conjugale. Le taux de signalements est passé à 96,52 après le début de la pandémie. Au cours du premier mois de 2021, les services de sécurité recensent 116 rapports signalements à travers la hotline 1745.

Le chercheur Mohammad Chamseddine, de la société indépendante d'études et de statistiques Information International, estime que, dans un contexte d'effondrement des indicateurs économiques, 2021 verrait davantage de crimes. Il croit aussi que «les gens pourraient avoir recours à la possession d'armes sous prétexte de légitime défense».

La situation économique et la pandémie de Covid-19 ont entraîné la suppression de dizaines de milliers d’emplois au Liban.

La Banque mondiale chiffre le taux de chômage à près 40%. Les individus qui ont gardé leur emploi ont vu la valeur de leur salaire chuter en raison du taux de change du dollar, et près de 60% du pays a atteint ou bascule en dessous du seuil de pauvreté.

Selon la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie occidentale, le taux de pauvreté serait passé à 55% en 2020, après un score de 28% en 2019. L'étude révèle également que la pauvreté extrême a triplé de 8 à 23% au cours de la même période.

Les banques libanaises ont saisi les dépôts de leurs clients, ce qui incite beaucoup à conserver leur argent dans leurs demeures et leurs entreprises. Les économistes chiffrent le total à 10 milliards de dollars environ. La plupart serait en dollars et le reste en livres libanaises.

Certains anciens condamnés profiteraient de la situation afin de commettre des vols et des fraudes.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Sixième nuit de confrontation entre Israël et l'Iran, Trump appelle à la reddition « inconditionnelle » de Téhéran

Aux premières heures de mercredi, les forces israéliennes ont déclenché temporairement une alerte aérienne après avoir détecté des projectiles iraniens en vol. Environ 10 missiles balistiques ont été lancés depuis l'Iran et la plupart ont été interceptés, a déclaré un responsable militaire. (AFP)
Aux premières heures de mercredi, les forces israéliennes ont déclenché temporairement une alerte aérienne après avoir détecté des projectiles iraniens en vol. Environ 10 missiles balistiques ont été lancés depuis l'Iran et la plupart ont été interceptés, a déclaré un responsable militaire. (AFP)
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  • Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que "plus de 50 avions" avaient frappé dans la nuit "une installation de production de centrifugeuses à Téhéran" ainsi que "plusieurs sites de fabrication d'armes (...) "
  • L'agence de presse iranienne Mehr a publié sur X une vidéo montrant de nombreuses traînées rouges et des explosions dans le ciel nocturne de la capitale

TEHERAN: Israël a frappé l'Iran pour la sixième nuit consécutive mercredi, quelques heures après l'appel de Donald Trump à une "capitulation sans conditions" de Téhéran.

Le dirigeant iranien Ali Khamenei a promis dans la nuit de mardi à mercredi sur X une "réponse forte au régime terroriste sioniste", soulignant que celle-ci serait "sans pitié".

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que "plus de 50 avions" avaient frappé dans la nuit "une installation de production de centrifugeuses à Téhéran" ainsi que "plusieurs sites de fabrication d'armes (...) notamment des installations de production de matières premières et de composants utilisés pour assembler des missiles sol-sol".

L'agence de presse iranienne Mehr a publié sur X une vidéo montrant de nombreuses traînées rouges et des explosions dans le ciel nocturne de la capitale.

Pour sa part, l'Iran a annoncé mardi soir des attaques "punitives" imminentes contre Israël, appelant les habitants des grandes villes Haïfa et Tel-Aviv à évacuer.

Aux premières heures de mercredi, les forces israéliennes ont déclenché temporairement une alerte aérienne après avoir détecté des projectiles iraniens en vol. Environ 10 missiles balistiques ont été lancés depuis l'Iran et la plupart ont été interceptés, a déclaré un responsable militaire.

L'armée israélienne a aussi annoncé avoir intercepté deux drones dans la région de la mer Morte, tôt mercredi.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ont dit avoir tiré des missiles balistiques hypersoniques de portée intermédiaire Fattah-1, d'après la télévision d'Etat.

Mardi, le président américain Donald Trump a assuré que son pays pouvait aisément tuer le guide suprême iranien, au moment où les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis au conflit, ouvert vendredi par Israël avec l'objectif affiché d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

"Capitulation sans conditions" 

M. Trump, qui avait relancé en avril des négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire avant de hausser le ton, a réuni mardi son conseil de sécurité.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, "savent exactement où se cache le soi-disant +guide suprême+" iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, mais ne comptent pas "l'éliminer (le tuer!), du moins pour le moment", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, se prévalant du contrôle total de l'espace aérien iranien.

"CAPITULATION SANS CONDITIONS", a-t-il aussi lancé, dans un message télégraphique

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré que tuer l'ayatollah Khamenei mettrait "fin au conflit", et appelé les Iraniens à se soulever, quand le président français, Emmanuel Macron, a jugé qu'un "changement de régime" en Iran serait synonyme de "chaos".

Après le lancement de l'attaque israélienne, vendredi, les Etats-Unis ont dit renforcer leur "dispositif défensif" au Moyen-Orient, et y envoyer leur porte-avions Nimitz.

Ils ont annoncé mardi la fermeture de leur ambassade de Jérusalem pour des raisons de sécurité jusqu'à vendredi, et demandé à tous les employés du gouvernement américain et leurs familles de se mettre à l'abri.

Les Etats-Unis ont aussi dit mettre en place une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient.

Autre commandant iranien tué 

L'Iran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l'attaque israélienne d'une ampleur sans précédent lancée vendredi.

Israël et les Occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.

Si Donald Trump choisissait d'engager son pays dans le conflit, une puissante bombe anti-bunker américaine, la GBU-57, la seule à même de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, pourrait constituer une arme stratégique de choix .

Depuis vendredi, l'aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué les principaux hauts gradés iraniens et des scientifiques du nucléaire. Mardi, l'armée a annoncé avoir encore tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, à Téhéran.

Les bombardements ont aussi tué des civils des deux côtés dans des zones urbaines: 224 en Iran, selon le dernier bilan officiel de dimanche, et 24 jusqu'à présent en Israël, selon le gouvernement.

Mardi, de longues files d'attente s'étiraient devant les boulangeries et stations-service de la capitale iranienne, où les magasins de proximité restent ouverts, mais pas le Grand Bazar, le principal marché.

"Je voulais quitter la ville, mais j'ai plusieurs chats et ne peux pas les abandonner", confie à l'AFP Mina, une informaticienne de 37 ans habitant l'ouest de Téhéran.

Une cyberattaque a paralysé mardi la banque Sepah, l'une des principales d'Iran, selon l'agence de presse Fars. Les médias iraniens ont ensuite fait état d'une perturbation généralisée d'internet, sans en préciser l'origine.

 

 


L'Institut Prince Saoud Al-Faisal pour les études diplomatiques met en lumière le rôle des femmes

L'Institut Prince Saud Al-Faisal pour les études diplomatiques à Riyad a organisé un symposium pour marquer la prochaine Journée internationale des femmes dans la diplomatie. (SPA)
L'Institut Prince Saud Al-Faisal pour les études diplomatiques à Riyad a organisé un symposium pour marquer la prochaine Journée internationale des femmes dans la diplomatie. (SPA)
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  • Le discours a souligné les progrès réalisés sous le règne du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane.
  • M. Elkhereiji a souligné que les femmes saoudiennes occupent désormais des postes d'ambassadrices, de dirigeantes et de négociatrices sur la scène internationale.

RIYAD : L'Institut Prince Saoud Al-Faisal pour les études diplomatiques de Riyad a organisé un symposium pour marquer la prochaine Journée internationale des femmes dans la diplomatie. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Waleed Elkhereiji, ainsi que des femmes diplomates de haut rang et des ambassadeurs accrédités auprès du Royaume y ont participé.

M. Elkhereiji a évoqué l'importance de l'autonomisation des femmes dans la diplomatie, citant les progrès réalisés sous la direction du roi Salmane et du pri nce héritier Mohammed ben Salmane à la lumière du plan de réforme Vision 2030.

Il a souligné que les femmes saoudiennes occupent désormais des postes d'ambassadrices, de dirigeantes et de négociatrices sur la scène internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le symposium a abordé les efforts visant à soutenir les carrières diplomatiques des femmes, le rôle des hommes dans la promotion du changement et la contribution unique des femmes à la diplomatie.

Parmi les autres thèmes abordés figuraient l'essor mondial des femmes dans la diplomatie, leur impact sur la politique étrangère et intérieure, ainsi que les moyens de renforcer leur participation aux forums multilatéraux afin de relever les défis futurs.


L'Arabie saoudite et la France réitèrent leur appel pour la création d'un État palestinien

L'Arabie saoudite et la France, coprésidents de la Conférence des Nations unies sur le règlement pacifique de la question palestinienne, se sont joints aux présidents des groupes de travail de la conférence pour publier mardi une déclaration commune exprimant leur « profonde préoccupation » face aux récents développements dans la région. (AFP/Photo d'archive)
L'Arabie saoudite et la France, coprésidents de la Conférence des Nations unies sur le règlement pacifique de la question palestinienne, se sont joints aux présidents des groupes de travail de la conférence pour publier mardi une déclaration commune exprimant leur « profonde préoccupation » face aux récents développements dans la région. (AFP/Photo d'archive)
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  • Le communiqué indique que la dernière escalade a « nécessité la suspension » de la conférence de haut niveau à New York.
  • Le groupe a réaffirmé son « engagement total envers les objectifs de la conférence » et a assuré qu'il assurerait la continuité de ses travaux et la réalisation de ses objectifs. 

RIYAD : L'Arabie saoudite et la France, coprésidents de la Conférence des Nations unies sur le règlement pacifique de la question palestinienne, ont publié mardi un communiqué commun avec les présidents des groupes de travail de la conférence, exprimant leur « profonde préoccupation » face aux récents développements dans la région, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

La déclaration indique que la dernière escalade a « nécessité la suspension » de la conférence de haut niveau, soulignant « la validité des avertissements concernant la fragilité de la situation » et la nécessité urgente de « rétablir le calme, de respecter le droit international et de renforcer l'action diplomatique ».

Malgré ce revers, le groupe a réaffirmé son « engagement total envers les objectifs de la conférence » et a assuré qu'il assurerait la continuité de ses travaux et la réalisation de ses objectifs. 

Ils ont ajouté que « les coprésidents des groupes de travail annonceront prochainement la date des tables rondes de la conférence », dans le but de susciter « des engagements internationaux clairs et coordonnés » pour faire avancer la mise en œuvre d'une solution à deux États.

« Dans ces circonstances critiques », poursuit la déclaration, « nous devons redoubler d'efforts pour promouvoir le respect du droit international et de la souveraineté des États, et pour appeler à la paix, à la liberté et à la dignité pour tous les peuples de la région ».

Le groupe a également réitéré son « soutien indéfectible à tous les efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza » et a appelé à un « règlement juste et durable de la question palestinienne », affirmant que la stabilité et la sécurité régionales dépendent d'une paix durable. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com