Washington va « bientôt » activer une procédure contestée pour rétablir les sanctions anti-Iran

« Le président a dit clairement que nous le ferions bientôt, et c'est ce que nous allons faire », a dit M. Pompeo lors d'une conférence de presse à Washington. (Photo AFP).
« Le président a dit clairement que nous le ferions bientôt, et c'est ce que nous allons faire », a dit M. Pompeo lors d'une conférence de presse à Washington. (Photo AFP).
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Publié le Jeudi 20 août 2020

Washington va « bientôt » activer une procédure contestée pour rétablir les sanctions anti-Iran

  • Le « snapback » vise à rétablir toute les sanctions internationales contre l'Iran qui avaient été levées après la signature en 2015 avec Téhéran
  • « Nous nous attendons à ce que tous les pays du monde respectent leurs obligations, y compris chaque pays du P5 »

WASHINGTON: Les Etats-Unis vont « bientôt » activer un mécanisme controversé visant à imposer au Conseil de sécurité de l'ONU le rétablissement de toutes les sanctions internationales contre l'Iran, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

Le président Donald Trump avait annoncé samedi que cette procédure dite « snapback » pourrait intervenir cette semaine.

Interrogé sur la date précise, Mike Pompeo n'a pas répondu.

« Le président a dit clairement que nous le ferions bientôt, et c'est ce que nous allons faire », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Washington, tenue avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Fuad Hussein.

Le « snapback » vise à rétablir toute les sanctions internationales contre l'Iran qui avaient été levées après la signature en 2015 avec Téhéran d'un accord censé l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. Donald Trump a retiré en 2018 les Etats-Unis de cet accord, qu'il juge insuffisant, et a déjà réimposé et même durci les sanctions unilatérales américaines.

Or cette démarche s'appuie sur une interprétation juridique contestée: Mike Pompeo entend invoquer pour son pays le statut de « participant » à ce même accord nucléaire qu'il a pourtant quitté.

Selon la résolution de 2015 entérinant le texte, les Etats « participants » ont la possibilité de dénoncer unilatéralement un « non-respect notable de ses engagements » par un autre signataire.

Cette procédure inédite est censée permettre d'aboutir, au terme de 30 jours, au rétablissement, ou « snapback », des sanctions, sans possibilité pour les autres, comme Moscou ou Pékin, d'opposer leur veto.

Mais la quasi-totalité des autres membres du Conseil de sécurité, y compris les alliés européens de Washington, contestent cette interprétation, et il est donc peu probable qu'ils acceptent de rétablir ces mesures punitives.

« Nous avons bon espoir que tous les pays verront qu'il est dans leur propre intérêt de respecter la résolution du Conseil de sécurité », a néanmoins assuré le secrétaire d'Etat américain. « Nous nous attendons à ce que tous les pays du monde respectent leurs obligations, y compris chaque pays du P5 », qui réunit les membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni).


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.