L'Iran reconnaît qu'une explosion a frappé le site de Natanz et appelle à la «vengeance»  

Une vue du site d'enrichissement d'uranium de Natanz à 250 km au sud de la capitale iranienne Téhéran, et dont les principaux locaux se trouvent sous terre et protégés par une épaisse couche de protection en béton armé. (Photo, Reuters)
Une vue du site d'enrichissement d'uranium de Natanz à 250 km au sud de la capitale iranienne Téhéran, et dont les principaux locaux se trouvent sous terre et protégés par une épaisse couche de protection en béton armé. (Photo, Reuters)
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Publié le Mardi 13 avril 2021

L'Iran reconnaît qu'une explosion a frappé le site de Natanz et appelle à la «vengeance»  

  • Une explosion aurait détruit le système électrique alimentant les centrifugeuses qui enrichissent de l'uranium sous terre
  • «Je ne permettrai jamais à l'Iran d'obtenir la capacité nucléaire», a déclaré Netanyahu sans revendiquer la responsabilité de l'incident

Téhéran a accusé lundi Israël d'avoir saboté la veille son usine d'enrichissement d'uranium de Natanz et a promis de se venger et d'intensifier ses activités atomiques alors que des efforts diplomatiques ont lieu à Vienne pour remettre sur les rails l'accord international sur le nucléaire iranien.

Le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, a semblé minimiser l'événement en déclarant lundi que « le centre de distribution d'électricité » de l'usine de Natanz, dans le centre du pays, avait été touché par une « petite explosion » vers « cinq heures du matin » (00H30 GMT) dimanche.

Il a fait état de dégâts « rapidement » réparables et présentés comme mineurs.

Le chef de l'OIEA, Ali-Akbar Saléhi avait rapporté plus tôt, par l'agence Fars, que « le système électrique de secours » de l'usine avait dû être mis en marche lundi.

Plus de 24 heures après les faits, les circonstances de l'attaque, son mode opératoire et l'étendue des dégâts causés restaient flous.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne Saïd Khatibzadeh a accusé Israël d'avoir mené un acte de « terrorisme », endommageant des centrifugeuses dites de première génération utilisées pour enrichir de l'uranium.

De son côté, le New York Times a cité des responsables au sein des renseignements israéliens et américains selon lesquels « Israël a joué un rôle » dans ce qui s'est passé à Natanz où, selon ces sources, « une forte explosion » aurait « totalement détruit (...) le système électrique interne alimentant les centrifugeuses qui enrichissent de l'uranium sous terre ».

« Les Etats-Unis n'ont d'aucune manière été impliqués », a affirmé Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, à la presse vers 17H00 GMT. « Nous n'avons rien à ajouter aux spéculations sur les causes ou les conséquences » de cette attaque présumée.

L'usine d'enrichissement située au sein du complexe nucléaire de Natanz est celle-là même où Téhéran a mis en service ou a commencé à tester samedi de nouvelles cascades de centrifugeuses avancées.

« Centrifugeuses plus puissantes »

Ces machines offrent à l'Iran la possibilité d'enrichir plus vite et en plus grande quantité de l'uranium, dans des volumes et à un degré de raffinement interdits par l'accord censé encadrer le programme nucléaire iranien conclu en 2015 à Vienne.

M. Khatibzadeh a accusé indirectement Israël de saborder les discussions en cours à Vienne pour tenter de faire revenir Washington dans cet accord et de lever les sanctions américaines contre Téhéran.

« La réponse de l'Iran sera la vengeance contre le régime sioniste au moment et à l'endroit opportun », a-t-il affirmé.

Selon Fars, M. Saléhi a promis que « dans quelques jours, les centrifugeuses endommagées (seraient) remplacées par des centrifugeuses plus puissantes ».

L'agence officielle Irna a cité des députés selon lesquels le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif aurait « insisté (...) sur la nécessité de ne pas tomber dans le piège tendu par les sionistes ».

« Mais nous ne permettrons pas » qu'Israël fasse dérailler les discussions de Vienne, aurait-il déclaré lors d'une réunion à huis clos au Parlement.

L'Union européenne et la Russie, qui participent à ces efforts diplomatiques, ont dit espérer que ceux-ci ne soient pas réduits à néant par l'« incident » de Natanz.

Ces pourparlers ont lieu entre les Etats encore parties à l'accord de Vienne (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni, Iran et Russie), sous l'égide de l'Union européenne. Washington y est associé mais sans contact direct avec les Iraniens.

« Je ne permettrai jamais à l'Iran d'obtenir la capacité nucléaire afin de réaliser son objectif génocidaire d'éliminer Israël », a déclaré lundi, sans revendiquer la responsabilité de l'incident de Natanz, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu.

M. Netanyahu, critique virulent de l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, s'exprimait à l'issue d'une rencontre à Jérusalem avec le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, dont l'administration tente de revenir à une entente avec Téhéran sur l'accord conclu à Vienne, et dont s'est retiré en 2018 l'ancien président Donald Trump.

Les Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont dénoncé unilatéralement en 2018 l'accord international, rétablissant les sanctions américaines qui avaient été levées en vertu de ce pacte.

En riposte, l'Iran s'est affranchi depuis 2019 de la plupart des engagements clés limitant ses activités nucléaires qu'il avait pris à Vienne. Joe Biden, qui a succédé à M. Trump en janvier, a signalé son intention de réintégrer l'accord.

 

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com