Sommet à Riyad des leaders de l’investissement durable

Le Future Investment Initiative Institute examinera les investissements durables dans la reprise postpandémique, ainsi que le rôle des marchés émergents comme l’Arabie saoudite (Photo: Shutterstock)
Le Future Investment Initiative Institute examinera les investissements durables dans la reprise postpandémique, ainsi que le rôle des marchés émergents comme l’Arabie saoudite (Photo: Shutterstock)
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Publié le Lundi 25 octobre 2021

Sommet à Riyad des leaders de l’investissement durable

  • L’investissement durable a récemment pris son essor dans le contexte de la pandémie
  • Des signes montrent que les principes ESG commencent à se répandre parmi les investisseurs régionaux, en particulier chez la jeune génération

DUBAÏ: Les experts dans la réflexion sur l’investissement durable se réuniront virtuellement jeudi à Riyad pour étudier l’un des sujets les plus brûlants du monde de la finance: le passage aux références environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) des grands investisseurs mondiaux. 

L’événement, sous les auspices du Future Investment Initiative (FII) Institute, concentrera l’attention sur les investissements durables dans la reprise postpandémique et le rôle des marchés émergents comme l’Arabie saoudite, dans la nouvelle philosophie de l’investissement. 

L’investissement ESG a récemment pris de l’essor, attirant des centaines de milliards de dollars dans des fonds qui s’engagent à prendre en compte des considérations plus larges au moment de décider où placer l’argent, plutôt que de simples retours en espèces. 

Richard Attias, directeur général du FII Institute, a déclaré: «Bien que l’ESG ait fait ses preuves, il reste encore beaucoup à faire pour s’assurer que nous l’utilisons dans son plein potentiel. Le faible niveau d’intégration et de participation des marchés émergents à l’élaboration des cadres de l’investissement ESG est contre-productif pour la durabilité mondiale.» 

«Peut-être que la tâche la plus difficile – celle que nous aborderons lors de cet événement –, est de savoir comment nous nous efforçons de penser au-delà de l’investissement ESG en tant qu’outil de gestion des risques, et de le déployer pour créer un avenir vraiment durable», a-t-il ajouté. 

Bien que l’investissement durable soit préconisé en tant que concept depuis de nombreuses années, il a récemment pris son essor dans le contexte de la pandémie de Covid-19, qui a persuadé de nombreux grands investisseurs traditionnels de revoir leurs critères de base. 

Le plus récemment converti à ce nouveau concept a été Larry Fink, patron du géant de la gestion d’actifs BlackRock, qui a promis de diriger les fonds vers les secteurs ESG et de les éloigner des domaines d’investissement traditionnels, en particulier pour ce qui impacte le changement climatique. 

«Les risques que représente le changement climatique pour le monde de la finance ne peuvent plus être ignorés», a écrit Fink dans sa lettre annuelle aux directeurs généraux mondiaux. 

De nombreux gestionnaires de placements semblent être d’accord avec le patron de BlackRock. Les chiffres de Refinitiv, le fournisseur de données, montrent que les flux vers les fonds ESG ont totalisé environ 562,6 milliards de SR, soit 150 milliards de dollars (1 dollar = 0,84 euro), pour le seul dernier trimestre de 2020, soit le double de la même période en 2019, avant la pandémie. 

Mais, selon de récentes recherches, les flux d’investissement mondiaux ne sont pas égaux. Les plus gros actifs des fonds d’investissement ESG, et de loin, se trouvent en Europe, avec un total de 1 340 milliards de dollars, selon les analystes du secteur financier. Cela en comparaison de seulement 236 milliards de dollars aux États-Unis, et d’un maigre total de 65 milliards de dollars dans le reste du monde, dont le Moyen-Orient. 

«L’événement donnera des informations sur la manière de stimuler la participation des marchés émergents aux investissements ESG, et approfondira également le rôle des ESG dans les entreprises, l’investissement de détail et la politique monétaire, dans la poursuite de l’objectif d’un monde durable», a précisé le FII Institute. 

Yasir al-Rumayyan, gouverneur du Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite, qui a intégré les principes ESG dans ses 400 milliards de dollars d’investissements mondiaux, s’adressera notamment aux délégués.  

Ces derniers écouteront également Bandar Hajjar, président de la Banque islamique de développement, et Noel Quinn, directeur général de HSBC, qui a récemment décidé de cesser d’investir dans les actifs houillers, ainsi que des cadres supérieurs d’institutions financières de premier plan en Asie et en Afrique. 

Malgré la tendance des investissements à croissance rapide dans certaines régions du monde, il existe des points de désaccord au niveau mondial sur ce qui constitue des normes ESG équitables. 

Khalid Abdallah al-Hussan, PDG de la Bourse saoudienne (Tadawul), a récemment déclaré: «Il existe plusieurs normes appliquées dans le monde, et une méthode appliquée dans un pays ne convient pas nécessairement à un autre. Les agences doivent tenir compte des critères locaux lors de l’évaluation des ESG dans les marchés émergents.» 

Cette question est particulièrement pertinente dans le golfe Arabique, où la majeure partie des investissements est comprise dans des actifs liés au pétrole et au gaz, qui ont été attaqués par des activistes des ESG avec des appels à se désengager des investissements qualifiés ade «combustibles fossiles». 

Il y a toutefois des signes que les nouveaux principes d’investissements commencent à se répandre parmi les investisseurs régionaux, en particulier ceux de la jeune génération. 

Une enquête récente de la Barclays Private Bank a révélé que près de 60% des investisseurs des family offices (sociétés de gestion de biens familiaux) arabes se dirigeaient vers des directions d’investissement plus durables, souvent en raison des préoccupations des plus jeunes membres de la famille. 

«Les conclusions du rapport montrent que 76% des personnes du Moyen-Orient qui ont participé au sondage affirment que l’investissement responsable est important pour leur famille», a précisé Rahim Daya, responsable de la banque privée pour le Moyen-Orient. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com