Beyrouth: Israël doit s'abstenir de toute prospection gazière dans la zone contestée

Le président libanais Michel Aoun rencontre jeudi le sous-secrétaire américain aux affaires politiques, David Hale et l'ambassadeur américain au palais présidentiel de Baabda (Photo, AP)
Le président libanais Michel Aoun rencontre jeudi le sous-secrétaire américain aux affaires politiques, David Hale et l'ambassadeur américain au palais présidentiel de Baabda (Photo, AP)
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Publié le Jeudi 15 avril 2021

Beyrouth: Israël doit s'abstenir de toute prospection gazière dans la zone contestée

  • Le président libanais Michel Aoun a appelé Israël à s'abstenir de toute activité d'exploration pétrolière et gazière dans une zone maritime revendiquée par Beyrouth
  • Ces négociations, lancées sous l'égide de l'ONU et des Etats-Unis, ont buté dès fin novembre après trois rencontres, et le processus est au point mort

BEYROUTH: Le président libanais Michel Aoun a appelé jeudi Israël à s'abstenir de toute activité d'exploration pétrolière et gazière dans une zone maritime revendiquée par Beyrouth. 

Cette demande a été formulée par le chef d'Etat libanais lors d'une rencontre avec un haut responsable américain axée notamment sur les négociations concernant la démarcation de la frontière entre le Liban et Israël en Méditerranée. 

Techniquement en état de guerre, les deux pays voisins ont entamé début octobre des négociations inédites sur une zone maritime contestée, de 860 kilomètres carrés selon une carte enregistrée auprès de l'ONU en 2011 mais que Beyrouth juge aujourd'hui erronée. 

Ces négociations, lancées sous l'égide de l'ONU et des Etats-Unis pour délimiter la frontière maritime entre le Liban et Israël dans l'optique de lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures, ont buté dès fin novembre après trois rencontres, et le processus est au point mort. 

Israël avait alors accusé le Liban d'avoir « changé » de position sur la démarcation de leur frontière maritime, Beyrouth ayant demandé d'inclure une zone supplémentaire de 1.430 km2 plus au sud, s'étendant sur une partie du champ gazier de Karish qu'Israël a confié à la société grecque Energean. 

Lors de son entretien avec le président libanais jeudi, le secrétaire d'État adjoint américain aux Affaires politiques David Hale, a assuré que Washington était « prêt à faciliter les négociations », néanmoins « sur la base sur laquelle nous avons lancé ces discussions ». 

M. Aoun a insisté à l'issue de la réunion sur le « droit » du Liban de « faire évoluer sa position en fonction de ses intérêts et conformément au droit international et aux principes constitutionnels ».  

« Actions punitives »  

Il a réclamé qu'Israël s'engage « à ne pas effectuer de travaux (...) d'exploration dans le champ de Karish et les eaux adjacentes ».  

Le dossier des hydrocarbures est particulièrement stratégique pour le Liban en faillite, qui mise sur la prospection pour enrayer un effondrement économique total. 

Le Liban a signé en 2018 son premier contrat d'exploration avec un consortium international formé des groupes français Total, italien ENI et russe Novatek.  

Lundi, le ministre libanais des Travaux publics et des Transports a signé un décret modifiant les frontières maritimes, en y ajoutant les 1.430 kilomètres carrés.  

Pour entrer en vigueur, le décret doit encore être signé par le président Aoun, le Premier ministre et le ministre de la Défense, avant que le Liban n'en informe officiellement l'ONU.   

Les pourparlers sur les frontières maritimes peuvent conférer au Liban « des avantages économiques importants », a encore dit jeudi M. Hale.  

Il a d'autre part appelé à oeuvrer pour mettre fin à la crise politique dans un pays toujours sans gouvernement depuis plus de huit mois, faute d'entente au sein d'une classe dirigeante honnie par une grande partie de la population qui l'accuse de corruption et d'incompétence.  

« Le moment est venu de former un gouvernement, non pas de le bloquer », a martelé jeudi M. Hale, mettant en garde contre des « actions punitives » à l'encontre de « ceux qui continuent d'entraver » les réformes.  

La communauté internationale plaide pour un gouvernement d'indépendants au Liban, appelé à engager des réformes vitales en contrepartie d'aides internationales.  

Le Trésor américain avait imposé à l'automne dernier des sanctions contre trois ex-ministres libanais dont le député influent Gebrane Bassil, gendre du chef de l'Etat, l'accusant de « corruption » et de détournements de fonds dans un pays à l'économie en lambeaux. 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com