Une société informatique russe sanctionnée avait pour clients Microsoft et IBM

 Siège de SolarWinds Corp., une société de cybersécurité qui a été frappée par une cyberattaque massive l'année dernière. (AFP / Suzanne Cordeiro)
Siège de SolarWinds Corp., une société de cybersécurité qui a été frappée par une cyberattaque massive l'année dernière. (AFP / Suzanne Cordeiro)
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Publié le Samedi 17 avril 2021

Une société informatique russe sanctionnée avait pour clients Microsoft et IBM

  • Les clients de Positive Technologies incluent également le FSB, successeur du KGB, et le GRU, dont les agents sont considérés comme les escrocs du renseignement russe
  • Les USA ont déclaré que les grandes conventions organisées par Positive Tech sont «utilisées comme des événements de recrutement» par les agences de renseignement du Kremlin

Le département américain du Trésor a condamné jeudi six sociétés technologiques russes à des sanctions pour avoir soutenu les agences de renseignement du Kremlin engagées dans des «cyberattaques dangereuses et perturbatrices».

Mais une seule d'entre elles se distingue par son empreinte internationale et ses partenariats avec des poids lourds de l'informatique tels que Microsoft et IBM.

Cette société, Positive Technologies, revendique plus de 2 000 clients dans 30 pays, dont les grandes banques européennes Société Générale et ING, ainsi que Samsung, SK Telecom en Corée du Sud et BT, le géant britannique des télécommunications.

Ses clients incluent également le FSB, un successeur du KGB qui «cultive et coopte des pirates informatiques criminels» qui mènent des attaques de ransomware et de phishing, déclare le département du Trésor. Les États-Unis ont déclaré que les grandes conventions organisées par Positive Technologies sont «utilisées comme des événements de recrutement» par le FSB et le GRU, l’agence de renseignement militaire russe.

Les agents du GRU sont les escrocs du renseignement russe. L'agence est accusée d'avoir dirigé l'opération de piratage et de fuite qui a interféré dans l'élection présidentielle américaine de 2016 en faveur de Donald Trump. Ses agents ont également mené la cyberattaque la plus dommageable jamais enregistrée, le virus NotPetya en 2017, qui a causé plus de 10 milliards de dollars de dégâts dans le monde, ses victimes comprenant le géant du transport maritime Maersk et la société pharmaceutique Merck.

Le PDG de l'Institut de recherche Internet de Moscou, soutenu par l'industrie du logiciel, Karen Kazaryan, a déclaré ne pas connaître la plupart des entreprises informatiques russes sanctionnées jeudi. Mais Positive Tech est bien connue dans l'industrie pour sa conférence annuelle Hack Days, qui se tiendra du 20 au 21 mai dans un hôtel de Moscou.

L'ancien analyste de la CIA Michael van Landingham a applaudi la désignation et la sanction des sociétés informatiques russes connues pour avoir aidé et encouragé les activités malveillantes du gouvernement.

«Le fait de nommer des entreprises spécifiques peut inciter les Russes instruits et qualifiés à trouver des emplois ailleurs, dans des entreprises qui ne soutiennent pas le piratage de l'État russe», déclare-t-il.

La spécialité de Positive Tech est d’identifier les vulnérabilités des logiciels populaires tels que le système d’exploitation Windows de Microsoft. Les agences de renseignement du monde s'appuient régulièrement sur des entreprises comme celle-ci pour ne pas divulguer publiquement les vulnérabilités potentielles lorsqu'elles les trouvent, mais pour les partager discrètement afin de pirater les réseaux de leurs adversaires.

Les États-Unis n’ont pas accusé Positive Technologies d’un tel comportement et le département du Trésor a refusé de répondre aux questions concernant les activités de la société au-delà d’un communiqué de presse.

Un porte-parole de Microsoft n’a pas non plus évoqué la relation commerciale de la société avec Positive Tech. Sur son site Web, Microsoft désigne l'entreprise parmi plus de 80 fournisseurs de logiciels de sécurité auxquels elle donne un accès rapide aux informations sur les vulnérabilités afin qu'ils puissent s'assurer que leurs clients obtiennent rapidement des correctifs. IBM répertorie également Positive Technologies comme partenaire de sécurité, offrant à ses clients l'un de ses outils d’analyse.

IBM n’a pas répondu aux demandes de commentaires jeudi. Il en va de même pour les autres sociétés technologiques américaines HP et VMware, que Positive Technologies répertorie comme partenaires technologiques.

Sur son site Web, Positive Technologies répertorie le ministère russe de la Défense parmi ses premiers grands clients, en 2004, alors que la société n’avait que deux ans d’existence et seulement 11 employés. Elle comptait plus de 800 employés en 2018.

La plus grande base de données sur les entreprises de Russie répertorie le PDG et fondateur de la société sous le nom de Yury Maximov, dont on sait peu de choses à part son diplôme de l'université d'État de Moscou. La société n'a pas répondu aux questions envoyées aux contacts de presse sur son site Internet.

Le site Web de Positive Tech se targue d'un certain nombre de réalisations, telles que la cybersécurité pour la Coupe du monde de football 2018 organisée par la Russie et la publication, la même année, de données sur 30 vulnérabilités à haut risque. Le groupe déclare avoir ouvert son premier bureau international à Londres en 2010 et son premier bureau américain en 2012.

La société a parfois utilisé Framingham, dans le Massachusetts, comme lieu d’implantation aux États-Unis dans ses communiqués de presse, bien qu’elle ne soit pas enregistrée dans les registres de la ville ou de l'État, en tant qu'entreprise portant ce nom. Un immeuble de bureaux, dont l’adresse est liée à l'entreprise, est un espace de coworking qui peut être loué à des conditions flexibles pour «une personne ou plus».

Le cabinet d'études de marché IDC a classé Positive Technologies parmi les entreprises à la croissance la plus rapide dans le domaine de la sécurité et de la gestion des vulnérabilités en 2012. Cela tient au fait, en partie, qu’il s’agissait d’une petite structure à l'époque, avec une croissance de près de 82 % d'une année sur l'autre pour atteindre 30 millions de dollars de revenus dans le monde. Presque tous ses revenus provenaient de l'évaluation des vulnérabilités. Mais en 2015, ses revenus mondiaux ont chuté de 37,6 % à 26,5 millions de dollars, selon IDC, qui a finalement cessé de suivre l'entreprise.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Ukraine: dix morts dans des frappes russes massives sur Kiev

La Russie a tiré 598 drones et 31 missiles balistiques et de croisière sur l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne. (AFP)
La Russie a tiré 598 drones et 31 missiles balistiques et de croisière sur l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne. (AFP)
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  • Selon les données préliminaires, 563 drones de combat et drones leurres ainsi que 26 missiles ont été abattus ou brouillés, a précisé l'armée de l'air dans un communiqué
  • "Dix personnes sont mortes parmi lesquelles un enfant. Plus de 30 personnes ont également été blessées parmi lesquelles quatre enfants", a indiqué le parquet ukrainien dans un communiqué

KIEV: Des centaines de missiles et de drones russes se sont abattus sur des quartiers résidentiels de Kiev, faisant au moins dix morts, une attaque massive qui montre selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, que la Russie "préfère les missiles balistiques plutôt que la table des négociations".

La Russie a tiré 598 drones et 31 missiles balistiques et de croisière sur l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne.

Selon les données préliminaires, 563 drones de combat et drones leurres ainsi que 26 missiles ont été abattus ou brouillés, a précisé l'armée de l'air dans un communiqué.

"Dix personnes sont mortes parmi lesquelles un enfant. Plus de 30 personnes ont également été blessées parmi lesquelles quatre enfants", a indiqué le parquet ukrainien dans un communiqué.

Le bâtiment de la mission de l'UE a été endommagé lors des frappes russes sur Kiev, a par ailleurs annoncé le président du Conseil européen, Antonio Costa, se disant "horrifié" de "l'agression russe qui ne fait que renforcer notre détermination à soutenir l'Ukraine et son peuple".

Tôt jeudi, les services de secours et les habitants s'affairaient à ramasser des débris de verre et de matériaux de construction dans les rues du centre de Kiev, a constaté un journaliste de l'AFP.

Une attaque a creusé un cratère de cinq étages dans un immeuble d'habitation, coupant le bâtiment en deux, selon des images publiées par le président Zelensky. Les fenêtres des immeubles d'habitation et des petites entreprises ont été soufflées. Des matelas pendaient sur des balcons éventrés par une frappe.

M. Zelensky a déploré "une autre attaque massive de nos villes". "Encore des meurtres", a écrit le président ukrainien sur Telegram. "La Russie n'a aucun intérêt pour la diplomatie. Elle choisit de continuer de tuer plutôt que de mettre fin à la guerre", lancée il y a trois ans et demi par l'invasion russe de l'Ukraine.

L'Ukraine attend une "réaction" de la part du monde entier, notamment de nouvelles sanctions à l'encontre de Moscou, a ajouté son président, appelant les alliés de la Russie, tels la Chine ou la Hongrie, membre de l'Union européenne, à adopter des positions fermes.

Après trois ans et demi du conflit le plus sanglant en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la capitale ukrainienne a vécu une nuit de violents bombardements.

Des journalistes de l'AFP ont entendu de puissantes explosions à plusieurs reprises. Ils ont vu un missile être abattu, les débris incandescents retombant, et entendu le son de drones survolant la ville, tandis que des habitants se réfugiaient dans des souterrains et dans le métro.

Selon l'administration militaire, l'attaque a été menée à la fois à l'aide de drones et de missiles -- balistiques, de croisière et hypersoniques -- qui ont frappé la capitale en plus de 20 endroits.

Des habitants étaient bloqués sous les décombres d'immeubles résidentiels. Une école maternelle a subi des dégâts, des dizaines de voitures ont été détruites et un centre commercial du centre ville a été touché.

Pendant la nuit, des alertes aériennes ont retenti sur l'ensemble du territoire ukrainien.

Côté russe, l'armée a indiqué avoir intercepté 102 drones ukrainiens, alors que les attaques aériennes de Kiev ciblant les raffineries ces dernières semaines ont fait flamber le prix de l'essence.

Avancées russes 

Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l'une des attaques les plus meurtrières dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe à grande échelle en 2022.

Ces frappes avaient poussé le président américain, Donald Trump à accroître la pression sur Moscou pour accepter une trêve et conduit à sa rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, en Alaska le 15 août.

Après ce sommet, suivi par une visite à Washington de M. Zelensky accompagné de ses alliés européens, le dirigeant américain a dit vouloir préparer une rencontre en face à face entre les présidents russe et ukrainien.

Depuis, il n'y a toutefois pas eu d'avancées en vue d'un tel sommet, Moscou et Kiev se rejetant la responsabilité d'un blocage.

Avant la conclusion d'un hypothétique accord de paix, l'Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque.

M. Zelensky a annoncé que des membres de son équipe allaient rencontrer vendredi à New York des représentants de l'administration de Donald Trump.

Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Alliance atlantique. Des conditions que Kiev juge inacceptables.

L'armée russe, qui occupe environ 20% de l'Ukraine, dans l'est et le sud, a accéléré sa progression sur le terrain ces derniers mois face à des unités ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.


Ukraine: des attaques russes font trois morts et visent des infrastructures énergétiques

Des attaques russes ont fait trois morts dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé mercredi des responsables de la région de Kherson, des frappes nocturnes ayant également endommagé des infrastrucures énergétiques du pays. (AFP)
Des attaques russes ont fait trois morts dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé mercredi des responsables de la région de Kherson, des frappes nocturnes ayant également endommagé des infrastrucures énergétiques du pays. (AFP)
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  • Un tir d'artillerie russe a tué dans la matinée deux employés d'une ferme à Novovorontsovka, village de la région de Kherson, a déclaré son gouverneur Oleksandre Prokoudine
  • Dans la nuit, d'autres attaques russes ont fait un mort et des blessés dans la capitale régionale, également nommée Kherson, selon le procureur local

KIEV: Des attaques russes ont fait trois morts dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé mercredi des responsables de la région de Kherson, des frappes nocturnes ayant également endommagé des infrastrucures énergétiques du pays.

Un tir d'artillerie russe a tué dans la matinée deux employés d'une ferme à Novovorontsovka, village de la région de Kherson, a déclaré son gouverneur Oleksandre Prokoudine.

Cette localité est située sur les rives du fleuve Dniepr, qui fait office de ligne de front dans cette partie de l'Ukraine.

Dans la nuit, d'autres attaques russes ont fait un mort et des blessés dans la capitale régionale, également nommée Kherson, selon le procureur local.

Cette ville avait été occupée par l'armée russe pendant plusieurs mois lors de la première année de la guerre en 2022, puis libérée par les forces ukrainiennes lors d'une contre-offensive.

Elle borde aussi le Dniepr, et est presque constamment bombardée par les soldats russes postés de l'autre côté du fleuve.

Le ministère ukrainien de l'Energie a lui affirmé que des "infrastructures énergétiques et de transport de gaz" avaient été touchées par d'autres attaques dans six régions du pays.

Une frappe de drone a endommagé une infrastructure de Soumy, grande ville du nord-est du pays, ce qui a provoqué d'importantes coupures de courant, selon le ministère.

Une autre attaque a provoqué des "dégâts significatifs" sur des installations de transport de gaz dans la région de Poltava (centre-est), d'après cette même source.

Le ministère a dénoncé la "politique délibérée de la Fédération de Russie visant à détruire les infrastructures civiles de l'Ukraine" à l'approche de l'automne.

Le principal opérateur énergétique ukrainien, DTEK, a affirmé mercredi qu'une frappe russe avait touché l'une de ses usines la veille.

Cette installation, qui fournit du charbon pour la production énergétique du pays, est "complètement paralysée", selon l'opérateur.

En plus de trois ans d'invasion, la Russie a ravagé le réseau énergétique de l'Ukraine.

Les frappes contre ce type d'infrastructures, qui laissent les civils sans chauffage ou électricité, constituent un problème de taille pour ce pays d'Europe de l'est où les hivers sont rudes.


Trump pense que beaucoup d'Américains «aimeraient avoir un dictateur»

Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution. (AFP)
Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution. (AFP)
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  • "Beaucoup de gens disent 'peut-être que nous aimerions avoir un dictateur'. Je n'aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doué de beaucoup de bon sens et intelligent"
  • "Vous envoyez l'armée et, au lieu de vous féliciter, ils vous accusent de prendre d'assaut la république"

WASHINGTON: Donald Trump a lancé lundi que beaucoup d'Américains "aimeraient avoir un dictateur", pendant une conférence de presse improvisée et prolongée dans le Bureau ovale, consacrée à des sujets de sécurité et à des récriminations contre ses opposants.

"Beaucoup de gens disent 'peut-être que nous aimerions avoir un dictateur'. Je n'aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doué de beaucoup de bon sens et intelligent", a dit le président américain, accusé de dérive autoritaire par ses opposants pour sa politique en matière d'immigration et de sécurité.

"Vous envoyez l'armée et, au lieu de vous féliciter, ils vous accusent de prendre d'assaut la république", a-t-il déclaré, en référence à sa décision d'envoyer la Garde nationale dans les rues de Washington pour des opérations de maintien de l'ordre.

Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution.

"Si vous brûlez un drapeau, vous aurez un an de prison, sans libération anticipée", a-t-il assuré.

Le républicain de 79 ans, qui s'est exprimé pendant 80 minutes sur les sujets les plus divers, avec force digressions, a par ailleurs indiqué qu'il entendait rebaptiser le ministère de la Défense pour lui donner le nom de "ministère de la guerre", et ainsi revenir à une appellation qui a existé de 1789 à 1949.

Lors d'une autre entrevue plus brève avec la presse, il a ajouté: "Défense, c'est trop défensif, et nous voulons aussi être offensifs", en laissant entendre qu'il n'aurait pas besoin d'un vote du Congrès pour procéder au changement.

"Aspirant dictateur" 

Le président républicain s'en est aussi pris à ses adversaires politiques, plus particulièrement à ceux dont le nom est parfois évoqué pour la candidature démocrate à la présidentielle de 2028.

Il a en particulier traité de "sagouin" le gouverneur démocrate de l'Illinois JB Pritzker, et lancé qu'il devrait "faire plus de sport", en référence à sa corpulence.

Ce dernier, qui avait déjà qualifié ce week-end le président de "dictateur", a enfoncé le clou lundi à Chicago, grande ville dans le viseur de Donald Trump pour y déployer la Garde nationale.

"Donald Trump veut utiliser l'armée pour occuper une ville américaine, punir ses dissidents et marquer des points politiquement. Si cela arrivait dans n'importe quel autre pays, nous n'aurions aucun mal à appeler ça une dangereuse prise de pouvoir", a martelé M. Pritzker traitant l'intéressé "d'aspirant dictateur".

Donald Trump a aussi critiqué les gouverneurs de Californie, Gavin Newsom, et du Maryland, Wes Moore, qui l'ont tous deux récemment attaqué à coups de moqueries sur les réseaux sociaux. Il a lancé à propos du Parti démocrate: "tous leurs candidats potentiels font du mauvais boulot".

"Or massif" 

Le président américain a redit que Chicago pourrait être la prochaine visée par ses opérations de maintien de l'ordre impliquant des militaires et policiers fédéraux, après Washington.

La capitale fédérale sera d'ailleurs "impeccable" pour recevoir le Mondial de foot l'été prochain, s'est félicité Donald Trump, profitant de l'occasion pour montrer le trophée de la compétition, qui trône désormais dans le Bureau ovale.

"C'est un trophée en or massif. Ils savent comment se faire bien voir!", a plaisanté le président milliardaire, connu pour son goût du luxe ostentatoire.

Donald Trump a aussi, dans une autre digression, évoqué les problèmes que cause la carpe asiatique, une espèce de poisson invasive, pour l'écosystème des Grands lacs (nord). Le nord-est de l'Illinois, où se trouve Chicago, borde le lac Michigan.

Le président a évoqué un "poisson assez violent qui vient de Chine, la carpe chinoise". "Ils sautent dans les bateaux, ils sautent partout", a-t-il dit, relevant que remédier à ce problème serait "terriblement coûteux".

"Tant que je n'aurai pas de demande de ce gars (le gouverneur de l'Illinois, ndlr), je ne ferai rien", a déclaré le républicain, qui a plusieurs fois menacé de remettre en cause certains mécanismes d'aide fédérale pour des Etats démocrates.